"Celui qui nous fait face"
En une petite décennie, Pierre Gonnord a imposé son style, inclassable comme ses modèles à part, marginaux, modestes anonymes et oubliés de la société moderne. L’objectif de Gonnord les ennoblit, les replace au centre de l’attention, leur redonne la dignité qu’il mérite tout autant qu’il révèle les fêlures intimes affleurant aux traits des visages. Ses portraits matérialisent magnifiquement sa certitude que « la zone la plus intéressante du monde est le visage humain »
Gonnord suit un rituel de travail bien à lui et en deux temps. Le repérage et la sélection de ses personnages au gré de ses pérégrinations urbaines. Il s’arrête sur les visages marqués, les personnages qui tranchent, les fracassés de la vie, les marginaux. Il choisit à l’instinct et entreprend de convaincre ces hommes, femmes, enfants, à poser individuellement pour lui, en studio.
Tout se passe ensuite uniquement dans le silence et la pénombre du studio en une séance de prise de vue courte pour limiter l’intimité. Le personnage pose sur fond noir, de face ou de trois-quarts cadré rapproché par l’Hasselblad sur trépied du photographe. Un éclairage en clair-obscur subtil du visage fait le reste pour rendre le relief de tous les détails majeurs des traits tout autant que l’intensité et la profondeur des regards. Les photos ne sont jamais retouchées. L’effet intemporel est saisissant de présence et amplifié, en exposition, par leur présentation en tableaux grand format.
L’œuvre de Gonnord est à voir (découvrir ?) absolument au PhotoBrussels Festival et plus précisément au Hangar Art Center d’Ixelles (jusqu’au 20 janvier 2018) tout autant que les portraits réalisés par les 15 autres photographes exposés. De Liu Bolin (Chine) en passant par Marie Moroni (France), Ruud Van Empel (Pay-Bas) ou Jean-Claude Wouters (Belgique). Un voyage visuel au cœur d’une variété d’approches et de styles qui témoigne de la créativité moderne de l’univers photo. Et du portrait, “ cette rencontre, cette entrée dans l’intime de l’autre, cette plongée dans la vérité de celui qui nous fait face”, comme dit Pierre Gonnord !
"Celui qui nous fait face"
En une petite décennie, Pierre Gonnord a imposé son style, inclassable comme ses modèles à part, marginaux, modestes anonymes et oubliés de la société moderne. L’objectif de Gonnord les ennoblit, les replace au centre de l’attention, leur redonne la dignité qu’il mérite tout autant qu’il révèle les fêlures intimes affleurant aux traits des visages. Ses portraits matérialisent magnifiquement sa certitude que « la zone la plus intéressante du monde est le visage humain »
Gonnord suit un rituel de travail bien à lui et en deux temps. Le repérage et la sélection de ses personnages au gré de ses pérégrinations urbaines. Il s’arrête sur les visages marqués, les personnages qui tranchent, les fracassés de la vie, les marginaux. Il choisit à l’instinct et entreprend de convaincre ces hommes, femmes, enfants, à poser individuellement pour lui, en studio.
Tout se passe ensuite uniquement dans le silence et la pénombre du studio en une séance de prise de vue courte pour limiter l’intimité. Le personnage pose sur fond noir, de face ou de trois-quarts cadré rapproché par l’Hasselblad sur trépied du photographe. Un éclairage en clair-obscur subtil du visage fait le reste pour rendre le relief de tous les détails majeurs des traits tout autant que l’intensité et la profondeur des regards. Les photos ne sont jamais retouchées. L’effet intemporel est saisissant de présence et amplifié, en exposition, par leur présentation en tableaux grand format.
L’œuvre de Gonnord est à voir (découvrir ?) absolument au PhotoBrussels Festival et plus précisément au Hangar Art Center d’Ixelles (jusqu’au 20 janvier 2018) tout autant que les portraits réalisés par les 15 autres photographes exposés. De Liu Bolin (Chine) en passant par Marie Moroni (France), Ruud Van Empel (Pay-Bas) ou Jean-Claude Wouters (Belgique). Un voyage visuel au cœur d’une variété d’approches et de styles qui témoigne de la créativité moderne de l’univers photo. Et du portrait, “ cette rencontre, cette entrée dans l’intime de l’autre, cette plongée dans la vérité de celui qui nous fait face”, comme dit Pierre Gonnord !