00_00CouvArlesVilleRomaine
À l'époque romaine, Arelate est un port de mer et aussi un port fluvial. Découvert en 2004 par 3 à 9m de fond, rive droite à une soixantaine de mètres en amont de la voie rapide, le chaland dit Arles-Rhône 3 (photos n°01_01 à 01_12) mesure 31m de long pour une largeur de 3m et un franc-bord de 1m. L'étanchéité en était assurée par des tissus enduits de poix (résine de pin, nombreux pollens retrouvés). Le chaland transportait une cargaison de pierres à bâtir provenant de Fontvieille (photo 01_03). La navigation vers l'amont se faisait par halage (mât de halage) et vers l'aval poussé par le courant. Le mobilier de bord pour 2 à 3 personnes a été retrouvé en place, à l'arrière du bateau (ustensiles de cuisine et outils, lourd dolium servant de brasero photo 01_08). L'épave a été recouverte par un dépotoir de céramique sigillée neuve brisée (photo 01_19), d'amphores usagées, de lampes à huile (photo n°01_20), de cruches en bronze (photos n°01_22 à 01_24), d'objets divers (vase cultuel au chien photos n°1_17 et 1_18) et de 28 pièces de monnaie. Le bois de construction du bateau a été coupé en l'an 47 et en l'an 49 (dendrologie), les monnaies ont été frappées principalement de Néron à Hadrien (de l'an 67 à l'an 121), la céramique sigillée date des années 80 à 110 (sigillée de la Graufesenque, voir www.flickr.com/photos/cvalette/sets/72157631794262517/ ) et des années 80-120 (sigillée hispanique). La barge a probablement coulé lors d'une forte crue vers l'an 100 (couche argileuse recouvrant tout l'intérieur, qui a été protégée par le dépotoir la recouvrant).
L'eau ayant remplacé la cellulose, un séchage détruirait toute tenue mécanique. Découpée sous l'eau puis sortie par tronçons, la barge est imprégnée de résine de polyéthylène glycol à ART-Nucléart (CEA Grenoble), séchée par lyophilisation, puis entièrement démontée, complètement restaurée (les clous sont enlevés pour éviter une réaction chimique) et présentée au Musée départemental Arles antique depuis 2013.
Les amphores servent au transport de vin, huile et salaisons, ou de sauces de poisson. Photo n°01_15, de gauche à droite : amphore n°2 Dressel 20 (Espagne), n°5 n°6 et n°7 Ostia (Afrique), n°8 et n°9 Beltran (Espagne). Photo 01_16, de gauche à droite : amphore n°2 Dressel 7/11 (Espagne), n°3 Dressel 2/4 (Italie). Photo n°01_06, de gauche à droite : amphore n°2 et n°6 gauloise (Gaule).
Le théâtre romain d'Arles (photos 02_) est achevé vers l'an -12, l'Amphithéâtre (photos 03_) est construit vers l'an 80-90. Les Thermes de Constantin (photos 04_01 à 04_09) sont bâtis vers l'an 300. Les Cryptoportiques (photos 04_10 à 04_15 sont des contreforts de nivellement pour l'installation du Forum. La nécropole des Alyscamps (photos 05_) comprend une série de sarcophages (époque romaine, puis débuts de la chrétienté) ainsi qu'une église du XIe siècle. Les plus beaux sarcophages sont exposés au Musée départemental Arles antique (photos n°06_01 à 06_17). Les instruments du tailleur de pierre (photo n°06_06) sont l'équerre, le compas, l'herminette, le niveau à fil à plomb et la masse. On remarquera le célèbre sarcophage (photos n°06_15 et 06_16) montrant Phèdre à gauche venant de déclarer sa flamme (amour sur ses genoux), Hippolyte nu au centre entouré de deux compagnons et Thésée courroucé contemplant la nudité de son fils, qu'il pense coupable. On remarquera également le sarcophage de remise de la loi à Saint-Pierre (photo n°06_17). Le musée présente aussi l'autel d'Apollon (avec sa lyre et avec le trépied de l'oracle delphique, photo n°06_18) ainsi que la célèbre tête colossale de l'empereur Auguste repêchée au large de Fos-sur-mer (photo n°06_21). Un espace est réservé aux mosaïques des riches villas romaines (photos 06_26 à 06_31) : Annus-Aiôn tenant la roue du zodiaque (au centre) et cortège de Dionysos (à droite), l'enlèvement d'Europe (photo n°06_29).
À l'époque romaine, à l'entrée sud de Saint-Rémy-de-Provence se développe la cité de Glanum. Son entrée est marquée par un Arc municipal (photos n°07_13 à 07_20), orné de bas-reliefs : des captifs gaulois, hommes et femmes, aux pieds de trophées, laissent apparaître leur abattement. Trois frères font construire un grand Mausolée (18m, photos n°07_01 à 07_12) en hommage à leur père et à leur grand-père (statues dans la rotonde). Les quatre faces du socle sont ornées de bas-reliefs représentant des scènes de batailles et de chasse.
À Arles, vers 1180, un portail sculpté vient embellir l'église Saint-Trophime (photos n°08_01 à 08_06). Le cloître est le plus célèbre de Provence (photos 08_07 à 08_16). À côté du clocher on aperçoit la Tour de l'horloge (Mairie, XVIe siècle, photos n°08_17 et 08_18), inspirée du Mausolée du Glanum.
À Arles, le Pont romain permettait de traverser le Rhône. Le très long tablier reposait sur des barques amarrées côte à côte. L'entrée en était marquée par deux lions (photo n°08_20), tant sur la rive gauche que sur la rive droite (photo n°08_21). La vieille ville est riche en maisons anciennes. La Fontaine Amédée Pichot est construite autour d'une peinture de Paul Balze représentant une allégorie de la Poésie d'après Raphaël. Le Pont de Van Gogh (photos n°09_06 et 09_07) a été déplacé. En allant aux Baux-de-Provence, on passe près du Moulin de Daudet (photo n°09_08 et 09_09) et de l'Aqueduc romain qui alimentait Arles en eau des Alpilles (photo n°09_10).
Le village des Baux-de-Provence (photos n°10_01 à 10_12) s'est bâti en contrebas du château, côté Alpilles (photo n°10_04 et 10_05). Côté Crau, le château se détache seul sur la ligne de crête (photo n°10_06 et 10_07).
00_00CouvArlesVilleRomaine
À l'époque romaine, Arelate est un port de mer et aussi un port fluvial. Découvert en 2004 par 3 à 9m de fond, rive droite à une soixantaine de mètres en amont de la voie rapide, le chaland dit Arles-Rhône 3 (photos n°01_01 à 01_12) mesure 31m de long pour une largeur de 3m et un franc-bord de 1m. L'étanchéité en était assurée par des tissus enduits de poix (résine de pin, nombreux pollens retrouvés). Le chaland transportait une cargaison de pierres à bâtir provenant de Fontvieille (photo 01_03). La navigation vers l'amont se faisait par halage (mât de halage) et vers l'aval poussé par le courant. Le mobilier de bord pour 2 à 3 personnes a été retrouvé en place, à l'arrière du bateau (ustensiles de cuisine et outils, lourd dolium servant de brasero photo 01_08). L'épave a été recouverte par un dépotoir de céramique sigillée neuve brisée (photo 01_19), d'amphores usagées, de lampes à huile (photo n°01_20), de cruches en bronze (photos n°01_22 à 01_24), d'objets divers (vase cultuel au chien photos n°1_17 et 1_18) et de 28 pièces de monnaie. Le bois de construction du bateau a été coupé en l'an 47 et en l'an 49 (dendrologie), les monnaies ont été frappées principalement de Néron à Hadrien (de l'an 67 à l'an 121), la céramique sigillée date des années 80 à 110 (sigillée de la Graufesenque, voir www.flickr.com/photos/cvalette/sets/72157631794262517/ ) et des années 80-120 (sigillée hispanique). La barge a probablement coulé lors d'une forte crue vers l'an 100 (couche argileuse recouvrant tout l'intérieur, qui a été protégée par le dépotoir la recouvrant).
L'eau ayant remplacé la cellulose, un séchage détruirait toute tenue mécanique. Découpée sous l'eau puis sortie par tronçons, la barge est imprégnée de résine de polyéthylène glycol à ART-Nucléart (CEA Grenoble), séchée par lyophilisation, puis entièrement démontée, complètement restaurée (les clous sont enlevés pour éviter une réaction chimique) et présentée au Musée départemental Arles antique depuis 2013.
Les amphores servent au transport de vin, huile et salaisons, ou de sauces de poisson. Photo n°01_15, de gauche à droite : amphore n°2 Dressel 20 (Espagne), n°5 n°6 et n°7 Ostia (Afrique), n°8 et n°9 Beltran (Espagne). Photo 01_16, de gauche à droite : amphore n°2 Dressel 7/11 (Espagne), n°3 Dressel 2/4 (Italie). Photo n°01_06, de gauche à droite : amphore n°2 et n°6 gauloise (Gaule).
Le théâtre romain d'Arles (photos 02_) est achevé vers l'an -12, l'Amphithéâtre (photos 03_) est construit vers l'an 80-90. Les Thermes de Constantin (photos 04_01 à 04_09) sont bâtis vers l'an 300. Les Cryptoportiques (photos 04_10 à 04_15 sont des contreforts de nivellement pour l'installation du Forum. La nécropole des Alyscamps (photos 05_) comprend une série de sarcophages (époque romaine, puis débuts de la chrétienté) ainsi qu'une église du XIe siècle. Les plus beaux sarcophages sont exposés au Musée départemental Arles antique (photos n°06_01 à 06_17). Les instruments du tailleur de pierre (photo n°06_06) sont l'équerre, le compas, l'herminette, le niveau à fil à plomb et la masse. On remarquera le célèbre sarcophage (photos n°06_15 et 06_16) montrant Phèdre à gauche venant de déclarer sa flamme (amour sur ses genoux), Hippolyte nu au centre entouré de deux compagnons et Thésée courroucé contemplant la nudité de son fils, qu'il pense coupable. On remarquera également le sarcophage de remise de la loi à Saint-Pierre (photo n°06_17). Le musée présente aussi l'autel d'Apollon (avec sa lyre et avec le trépied de l'oracle delphique, photo n°06_18) ainsi que la célèbre tête colossale de l'empereur Auguste repêchée au large de Fos-sur-mer (photo n°06_21). Un espace est réservé aux mosaïques des riches villas romaines (photos 06_26 à 06_31) : Annus-Aiôn tenant la roue du zodiaque (au centre) et cortège de Dionysos (à droite), l'enlèvement d'Europe (photo n°06_29).
À l'époque romaine, à l'entrée sud de Saint-Rémy-de-Provence se développe la cité de Glanum. Son entrée est marquée par un Arc municipal (photos n°07_13 à 07_20), orné de bas-reliefs : des captifs gaulois, hommes et femmes, aux pieds de trophées, laissent apparaître leur abattement. Trois frères font construire un grand Mausolée (18m, photos n°07_01 à 07_12) en hommage à leur père et à leur grand-père (statues dans la rotonde). Les quatre faces du socle sont ornées de bas-reliefs représentant des scènes de batailles et de chasse.
À Arles, vers 1180, un portail sculpté vient embellir l'église Saint-Trophime (photos n°08_01 à 08_06). Le cloître est le plus célèbre de Provence (photos 08_07 à 08_16). À côté du clocher on aperçoit la Tour de l'horloge (Mairie, XVIe siècle, photos n°08_17 et 08_18), inspirée du Mausolée du Glanum.
À Arles, le Pont romain permettait de traverser le Rhône. Le très long tablier reposait sur des barques amarrées côte à côte. L'entrée en était marquée par deux lions (photo n°08_20), tant sur la rive gauche que sur la rive droite (photo n°08_21). La vieille ville est riche en maisons anciennes. La Fontaine Amédée Pichot est construite autour d'une peinture de Paul Balze représentant une allégorie de la Poésie d'après Raphaël. Le Pont de Van Gogh (photos n°09_06 et 09_07) a été déplacé. En allant aux Baux-de-Provence, on passe près du Moulin de Daudet (photo n°09_08 et 09_09) et de l'Aqueduc romain qui alimentait Arles en eau des Alpilles (photo n°09_10).
Le village des Baux-de-Provence (photos n°10_01 à 10_12) s'est bâti en contrebas du château, côté Alpilles (photo n°10_04 et 10_05). Côté Crau, le château se détache seul sur la ligne de crête (photo n°10_06 et 10_07).