Aître Saint-Maclou, rue de Martainville, Rouen, Seine-Maritime, Normandie, France
Une grave crise démographique touche l’Europe au 14e siècle. La guerre, la famine et la Peste noire débarquée au sud de la France dès 1347 déciment la population. La ville de Rouen se voit également très lourdement impactée.
Dans la paroisse très peuplée de Saint-Maclou, le cimetière qui jouxte l’église devient bientôt trop petit pour accueillir les défunts. Ainsi, au milieu du 14e siècle, un nouveau cimetière est créé. Il devient le « grand aître », différencié du « petit aître » de l’église. Au Moyen âge, la population utilise pour désigner un cimetière, les termes d’ « aître » ou de « charnier ». Le terme « cimetière » est lui réservé au langage savant des ecclésiastiques.
Ce mot d’ancien français est issu du latin atrium. A l’époque romaine, il désigne la cour intérieure d’une maison entourée d’une galerie soutenue de colonnes. Au fil du temps, le terme atrium va être utilisé pour désigner la cour d’une église qui devient progressivement un cimetière.
De nouvelles vagues d’épidémies de peste touchent la ville de Rouen au cours du 15e et surtout du 16e siècle. Le nouvel aître se révèle alors, malgré de nombreux agrandissements de terrain tout au long du 15e siècle, une nouvelle fois trop petit pour faire face à la grande mortalité des habitants de la paroisse Saint-Maclou.
Ainsi, en 1526, la paroisse décide de construire autour du terrain du cimetière trois galeries destinées à faire office d’ossuaire. Afin de dégager de la place pour de nouvelles inhumations, les os d’anciens morts sont déterrés et placés dans ces galeries, au niveau des greniers, certainement bien ventilés et à la vue de tous. Ces galeries sont enrichies sur les parties en bois et en pierre d’un riche décor macabre.
A serious demographic crisis hit Europe in the 14th century. War, famine and the Black Death that arrived in the south of France in 1347 decimated the population. The city of Rouen was also heavily impacted.
In the densely populated parish of Saint-Maclou, the cemetery next to the church soon became too small to accommodate the deceased. Thus, in the middle of the 14th century, a new cemetery was created. It became the "grand aître", differentiated from the "petit aître" of the church. In the Middle Ages, the population used the terms "aître" or "charnier" to designate a cemetery. The term "cemetery" was reserved for the learned language of ecclesiastics.
This Old French word comes from the Latin atrium. In Roman times, it designated the inner courtyard of a house surrounded by a gallery supported by columns. Over time, the term atrium was used to designate the courtyard of a church that gradually became a cemetery.
New waves of plague epidemics hit the city of Rouen during the 15th and especially the 16th century. The new atrium then proved, despite numerous land extensions throughout the 15th century, once again too small to cope with the high mortality rate of the inhabitants of the parish of Saint-Maclou.
Thus, in 1526, the parish decided to build three galleries around the cemetery land intended to serve as an ossuary. In order to free up space for new burials, the bones of former dead were dug up and placed in these galleries, at the level of the attics, certainly well ventilated and in full view of all. These galleries were enriched on the wooden and stone parts with a rich macabre decoration.
Aître Saint-Maclou, rue de Martainville, Rouen, Seine-Maritime, Normandie, France
Une grave crise démographique touche l’Europe au 14e siècle. La guerre, la famine et la Peste noire débarquée au sud de la France dès 1347 déciment la population. La ville de Rouen se voit également très lourdement impactée.
Dans la paroisse très peuplée de Saint-Maclou, le cimetière qui jouxte l’église devient bientôt trop petit pour accueillir les défunts. Ainsi, au milieu du 14e siècle, un nouveau cimetière est créé. Il devient le « grand aître », différencié du « petit aître » de l’église. Au Moyen âge, la population utilise pour désigner un cimetière, les termes d’ « aître » ou de « charnier ». Le terme « cimetière » est lui réservé au langage savant des ecclésiastiques.
Ce mot d’ancien français est issu du latin atrium. A l’époque romaine, il désigne la cour intérieure d’une maison entourée d’une galerie soutenue de colonnes. Au fil du temps, le terme atrium va être utilisé pour désigner la cour d’une église qui devient progressivement un cimetière.
De nouvelles vagues d’épidémies de peste touchent la ville de Rouen au cours du 15e et surtout du 16e siècle. Le nouvel aître se révèle alors, malgré de nombreux agrandissements de terrain tout au long du 15e siècle, une nouvelle fois trop petit pour faire face à la grande mortalité des habitants de la paroisse Saint-Maclou.
Ainsi, en 1526, la paroisse décide de construire autour du terrain du cimetière trois galeries destinées à faire office d’ossuaire. Afin de dégager de la place pour de nouvelles inhumations, les os d’anciens morts sont déterrés et placés dans ces galeries, au niveau des greniers, certainement bien ventilés et à la vue de tous. Ces galeries sont enrichies sur les parties en bois et en pierre d’un riche décor macabre.
A serious demographic crisis hit Europe in the 14th century. War, famine and the Black Death that arrived in the south of France in 1347 decimated the population. The city of Rouen was also heavily impacted.
In the densely populated parish of Saint-Maclou, the cemetery next to the church soon became too small to accommodate the deceased. Thus, in the middle of the 14th century, a new cemetery was created. It became the "grand aître", differentiated from the "petit aître" of the church. In the Middle Ages, the population used the terms "aître" or "charnier" to designate a cemetery. The term "cemetery" was reserved for the learned language of ecclesiastics.
This Old French word comes from the Latin atrium. In Roman times, it designated the inner courtyard of a house surrounded by a gallery supported by columns. Over time, the term atrium was used to designate the courtyard of a church that gradually became a cemetery.
New waves of plague epidemics hit the city of Rouen during the 15th and especially the 16th century. The new atrium then proved, despite numerous land extensions throughout the 15th century, once again too small to cope with the high mortality rate of the inhabitants of the parish of Saint-Maclou.
Thus, in 1526, the parish decided to build three galleries around the cemetery land intended to serve as an ossuary. In order to free up space for new burials, the bones of former dead were dug up and placed in these galleries, at the level of the attics, certainly well ventilated and in full view of all. These galleries were enriched on the wooden and stone parts with a rich macabre decoration.