Gare des Guillemins de Liège, Province de Liège, Belgique
"Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez".
Dans mon cas pour cette gare, ce n'est pas 20 fois mais plusieurs centaines de fois.
Contrairement à ce que l'on pense souvent, cette formule ne fait pas référence à l’Odyssée d’Homère, dans laquelle Pénélope, la fidélité personnifiée, refuse de reprendre époux malgré l’interminable absence de son mari Ulysse. Et qui, pour éloigner les prétendants, donne comme excuse, des années durant, jusqu'au retour d'Ulysse, la confection d’un large voile qu’elle se doit de terminer avant une éventuelle seconde noce. Mais démonte chaque nuit tout ce qu'elle a tissé durant la journée.
Il s'agit d'une citation de l'écrivain français Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux, extraite de "L’Art poétique", un poème didactique de onze cents alexandrins classiques paru en 1674, qui, à mon sens, garde toute son actualité, près de trois siècles et demi plus tard.
Appartenant au registre désuet, elle signifie : n'hésitez pas à travailler et retravailler inlassablement votre projet ou votre texte, à le peaufiner, à l'instar de l'artisan tisserand, qui ne cesse de remettre, autant de fois qu'il le faudra, son ouvrage (c'est à dire la pièce de tissu qu'il est en train de fabriquer) sur son métier à tisser.
"Make haste slowly, and without losing heart,
Twenty times on the loom hand over your work,
Polish it endlessly, and polish it again,
Add sometimes, and erase often".
In my case for this station, it's not 20 times but several hundred times.
Contrary to what is often thought, this formula does not refer to Homer's Odyssey, in which Penelope, fidelity personified, refuses to take a husband again despite the interminable absence of her husband Ulysses. And who, to ward off the suitors, gives as an excuse, for years, until the return of Ulysses, the making of a large veil that she must finish before a possible second wedding. But dismantles every night everything she has woven during the day.
This is a quote from the French writer Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux, taken from "L'Art poétique", a didactic poem of eleven hundred classic Alexandrians published in 1674, which, in my opinion, retains all its topicality, nearly three and a half centuries later.
Belonging to the obsolete register, it means: do not hesitate to work and tirelessly rework your project or your text, to refine it, like the artisan weaver, who does not cease to put back, as many times as he will need, his work (i.e. the piece of fabric he is making) on his loom.
Gare des Guillemins de Liège, Province de Liège, Belgique
"Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez".
Dans mon cas pour cette gare, ce n'est pas 20 fois mais plusieurs centaines de fois.
Contrairement à ce que l'on pense souvent, cette formule ne fait pas référence à l’Odyssée d’Homère, dans laquelle Pénélope, la fidélité personnifiée, refuse de reprendre époux malgré l’interminable absence de son mari Ulysse. Et qui, pour éloigner les prétendants, donne comme excuse, des années durant, jusqu'au retour d'Ulysse, la confection d’un large voile qu’elle se doit de terminer avant une éventuelle seconde noce. Mais démonte chaque nuit tout ce qu'elle a tissé durant la journée.
Il s'agit d'une citation de l'écrivain français Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux, extraite de "L’Art poétique", un poème didactique de onze cents alexandrins classiques paru en 1674, qui, à mon sens, garde toute son actualité, près de trois siècles et demi plus tard.
Appartenant au registre désuet, elle signifie : n'hésitez pas à travailler et retravailler inlassablement votre projet ou votre texte, à le peaufiner, à l'instar de l'artisan tisserand, qui ne cesse de remettre, autant de fois qu'il le faudra, son ouvrage (c'est à dire la pièce de tissu qu'il est en train de fabriquer) sur son métier à tisser.
"Make haste slowly, and without losing heart,
Twenty times on the loom hand over your work,
Polish it endlessly, and polish it again,
Add sometimes, and erase often".
In my case for this station, it's not 20 times but several hundred times.
Contrary to what is often thought, this formula does not refer to Homer's Odyssey, in which Penelope, fidelity personified, refuses to take a husband again despite the interminable absence of her husband Ulysses. And who, to ward off the suitors, gives as an excuse, for years, until the return of Ulysses, the making of a large veil that she must finish before a possible second wedding. But dismantles every night everything she has woven during the day.
This is a quote from the French writer Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux, taken from "L'Art poétique", a didactic poem of eleven hundred classic Alexandrians published in 1674, which, in my opinion, retains all its topicality, nearly three and a half centuries later.
Belonging to the obsolete register, it means: do not hesitate to work and tirelessly rework your project or your text, to refine it, like the artisan weaver, who does not cease to put back, as many times as he will need, his work (i.e. the piece of fabric he is making) on his loom.