"A=F=L=O=A=T" 2014 Cerith Wyn Evans (1958, Grande-Bretagne) et "Mann im Matsch (L'homme dans la boue)" 2009 Thomas Schütte (1954, Allemagne)
Fondation d'entreprise Louis Vuitton, Jardin d'Acclimation, Bois de Boulogne, Paris, France
Jouant du matériel et de l’immatériel, associant savoir-faire artisanal et outil numérique, cette sculpture sonore est composée de vingt flûtes en verre transparent, prolongées par de longs tubes qui aboutissent à une soufflerie dont le dispositif est laissé en évidence. Suspendues en forme d’ellipse et échelonnées à différentes hauteurs, ces flutes jouent chacune une note suivant une composition conçue par l’artiste en résonance avec l’architecture du bâtiment. Les plages sonores se superposent dans un continuum vibratoire.
Depuis 1977, Thomas Schütte est l’auteur d’une œuvre inclassable aux supports divers, -sculptures, aquarelles, maquettes-, dont la figure humaine constitue un des thèmes principaux. Intégrée dès les années 1980 comme indicateur d’échelle dans ses maquettes, la figure, expressionniste et mêlée d’ironie grinçante, ou classique et apaisée, s’autonomise, à la suite d’un séjour de l’artiste à Rome en 1992 où il regarde les portraits antiques.
Variant les mediums -cire, bronze, acier, céramique- et les échelles, de la miniature au monumental, Thomas Schütte a fait de la représentation humaine un de ses champs d’expérimentation privilégiés où la dimension politique se confronte à l’intime et à l’émotion.
La pratique de l’aquarelle accompagne son parcours, en une sorte de journal où s’enregistrent les projets, de simples éléments de la vie quotidienne – fleurs ou portraits dessinés d’après nature- ou des scénettes pleines d’humour.
Motif récurrent dans le travail de Thomas Schütte depuis 1982 où il apparaît comme une figurine sur une maquette, L’Homme dans la boue est une représentation intemporelle d’une grande force symbolique. Cette version, plâtre à échelle 1 du bronze commandée en 2009 par la Sparkasse de Oldenburg, ville natale de l’artiste, est la première à représenter simultanément un homme entravé et la figure du sourcier. Le matériau plâtre blanc, la monumentalité ajoutent au caractère d’apparition d’un personnage qui, surplombant le spectateur, semble incarner l’insatiable exploration de l’artiste, à l’image de ce jeune sourcier investi d’une quête.
"A=F=L=O=A=T" 2014 Cerith Wyn Evans (1958, Grande-Bretagne) et "Mann im Matsch (L'homme dans la boue)" 2009 Thomas Schütte (1954, Allemagne)
Fondation d'entreprise Louis Vuitton, Jardin d'Acclimation, Bois de Boulogne, Paris, France
Jouant du matériel et de l’immatériel, associant savoir-faire artisanal et outil numérique, cette sculpture sonore est composée de vingt flûtes en verre transparent, prolongées par de longs tubes qui aboutissent à une soufflerie dont le dispositif est laissé en évidence. Suspendues en forme d’ellipse et échelonnées à différentes hauteurs, ces flutes jouent chacune une note suivant une composition conçue par l’artiste en résonance avec l’architecture du bâtiment. Les plages sonores se superposent dans un continuum vibratoire.
Depuis 1977, Thomas Schütte est l’auteur d’une œuvre inclassable aux supports divers, -sculptures, aquarelles, maquettes-, dont la figure humaine constitue un des thèmes principaux. Intégrée dès les années 1980 comme indicateur d’échelle dans ses maquettes, la figure, expressionniste et mêlée d’ironie grinçante, ou classique et apaisée, s’autonomise, à la suite d’un séjour de l’artiste à Rome en 1992 où il regarde les portraits antiques.
Variant les mediums -cire, bronze, acier, céramique- et les échelles, de la miniature au monumental, Thomas Schütte a fait de la représentation humaine un de ses champs d’expérimentation privilégiés où la dimension politique se confronte à l’intime et à l’émotion.
La pratique de l’aquarelle accompagne son parcours, en une sorte de journal où s’enregistrent les projets, de simples éléments de la vie quotidienne – fleurs ou portraits dessinés d’après nature- ou des scénettes pleines d’humour.
Motif récurrent dans le travail de Thomas Schütte depuis 1982 où il apparaît comme une figurine sur une maquette, L’Homme dans la boue est une représentation intemporelle d’une grande force symbolique. Cette version, plâtre à échelle 1 du bronze commandée en 2009 par la Sparkasse de Oldenburg, ville natale de l’artiste, est la première à représenter simultanément un homme entravé et la figure du sourcier. Le matériau plâtre blanc, la monumentalité ajoutent au caractère d’apparition d’un personnage qui, surplombant le spectateur, semble incarner l’insatiable exploration de l’artiste, à l’image de ce jeune sourcier investi d’une quête.