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Cathédrale Saint-Lazare d'Autun

Cathédrale (partiellement) romane Saint-Lazare ; commune d'Autun, Saône-et-Loire, 71, Bourgogne, France

 

Le tympan

Il s'agit de l'élément le plus remarquable de la cathédrale. Exceptionnellement, on connaît le nom du sculpteur qui fut l'auteur au moins du Jugement dernier : il s'agit de Gislebert, qui signe de son nom aux pieds du Christ (Gyslebertus hoc fecit). On peut le décomposer en une scène centrale représentant le Christ en Majesté, surmontant un linteau et entourée de deux arcades, l'externe comprenant de nombreux médaillons figuratifs comportant des représentations des signes zodiacaux, et des travaux aux différents mois de l'année. Le tout repose sur des colonnes à chapiteaux historiés. La scène centrale représente un Jugement dernier, avec le Christ en mandorle. Il possède plusieurs éléments classiques de ce sujet :

* résurrection des morts, dont certains se cachent déjà le visage, d'autres portent les emblèmes du pèlerin (coquille Saint-Jacques) ;

* la vierge folle aux seins mordus par les serpents, représentant la Luxure ;

* un Christ immense dominant la scène ;

* à sa droite, Saint Pierre fait entrer les justes au Paradis ; au-dessus, une grande place est faite à la Vierge Marie intercédant ;

* à la gauche du Christ, a lieu la pesée des âmes ; comme d'habitude dans ce genre de scènes, le Diable triche en appuyant sur la balance, mais exceptionnellement l'archange Saint-Michel triche lui aussi en faveur des humains. L'enfer occupe une place réduite.

On a donc une représentation optimiste du Jugement dernier, en cohérence avec l'époque prospère de sa réalisation.

Le trumeau est bien postérieur puisqu'il date du XIXe siècle et représente saint Lazare et ses deux sœurs.

 

L'intérieur

Les nefs centrales et latérales sont en voûte brisée, non contre-balancées, à l'origine par des arcs-boutants, rendant l'ensemble assez instable. Ces derniers ont été rajoutés au XIIIe siècle. Le chœur a été refait au XVe siècle en style gothique et les vitraux datent du XIXe et XXe siècle. Des chapiteaux historiés ornent les colonnes de la nef centrale. Bien que remarquables, ils sont assez peu visibles du fait de leur éloignement et de la relative pénombre.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-%C3%89tienne_de_N...

 

L'Intérieur

Nous sommes en présence d’un édifice de type clunisien. L’élévation de la nef centrale est à triple étagement. Elle est couverte d’une voûte en berceau brisé, alors que les collatéraux accueillent une voûte d’arêtes. La faible longueur des 7 travées de la nef centrale allonge les hautes arcades étroites et brisées. Elles sont surmontées d’un élégant faux triforium à la base duquel court une frise de rosaces finement travaillée. Une baie étroite distille une faible lumière à l’étage supérieur. La demi-colonne ronde est totalement absente de la structure architectonique du bâtiment. Les constructeurs lui ont préféré le pilastre cannelé. L’ensemble des chapiteaux d’Autun représente un patrimoine unique, impressionnant par son homogénéité et sa cohérence, et rare par la richesse des thèmes traités. Il s’agit surtout d’épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les érudits s’accordent à dire que la grande majorité des chapiteaux historiés est l’œuvre de Gislebertus. Parmi les scènes les plus émouvantes figurent la « Fuite en Egypte » et le « Sommeil des mages » (pièces originales dans la salle capitulaire). Cette dernière pièce maîtresse dégage une grande sérénité et une innocente sensualité, notamment à travers le doigt de l’ange qui effleure la main du roi mage pour le réveiller. Tout en leur désignant l’étoile, il les avertit de ne pas retourner chez Hérode.

 

(extrait de : www.terres-romanes.lu/autun_interieur.htm)

 

Chapiteaux de la nef et du Choeur

Voir : architecture.relig.free.fr/autun.htm et www.terres-romanes.lu/autun_interieur.htm

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Uploaded on November 11, 2010
Taken on July 16, 2010