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Eglise Sainte-Radégonde de Poitiers

Eglise partiellement romane Sainte-Radégonde ; commune de Poitiers, Vienne 86, Poitou-Charentes, France

 

L'édifice, mentionné au VIe siècle, servait de sépulture pour les religieuses de l'abbaye. À cette époque elle est placée sous le vocable de la Vierge, et s'appelle "Sainte-Marie-hors-les-murs". Elle était construite à l'extérieur du rempart en raison de son usage funéraire; en effet la muraille gallo-romaine, bâtie à la charnière des IIIe et IVe siècles passait entre cette église et la cathédrale Saint-Pierre. Durant la période mérovingienne, on avait conservé la tradition romaine de pratiquer les inhumations extra muros pour des raisons sanitaires (voir la Loi des Douze Tables). À la mort de sainte Radegonde de Poitiers, qui y fut enterrée, elle prit son nom définitif.

 

L'église est rebâtie après le grand incendie de 1083. La dédicace du nouvel édifice, dont subsistent le chevet et les premiers étages du clocher-porche, est mentionnée en 1099. Église paroissiale et collégiale, elle a à sa tête un prieur est nommé par l'abbesse de Sainte-Croix. Nef est entièrement reconstruite au XIIIe siècle, dans le style gothique plantagenêt ou angevin, sur le modèle de la cathédrale voisine. Dans le chœur roman on observe une belle représentation du prophète Daniel dans la fosse aux lions sur un chapiteau. Le portail de style gothique flamboyant est du XVe siècle, tout comme le rare parvis qui est conservé.

 

(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sainte-Radegonde_de_Poi...

 

Nef de 4 travées, clocher-porche et choeur constitué d'une abside heptagonale enveloppée par un déambulatoire de même section et sensiblement outrepassé.Dans l'axe et sur les 2ème et 6ème pans de l'abside s'ouvrent des chapelles semi-circulaires. Elévation du chevet externe, concentré dans sa largeur en une proportion qui accuse l'élan vertical, scandé au surplus par les contreforts plats des arrêtes. Aucun pan courbe ; roideur anguleuse, préfigurant les volumes cassés du gothique, mais attiédie, dès le niveau inférieur, par les arcades en creux qui allègent continûment tout le pourtour, une dans chaque pan coupé, 2 dans l'axe. Au-dessus d'un bandeau mouluré, alternance régulière entre arcatures aveugles et larges baies en plein cintre, encadrée de colonnettes. A l'étage supérieur (pourtour absidal), couronne des baies ininterrompues, chacune d'elles enveloppée d'un larmier. Silhouettes'affinant de la base au faîte, avec une répartition dûment étudiée des pleins et des vides.

Clocher-porche : plan au sol strictement carré. RdC formant porche, couvert d'un berceau longitudinal en plein cintre. Salle d'étage voûtée en berceau transversal. Contreforts plantés aux angles et au milieu de chaque face. Baies en plein cintre, étroites, encadrées par des arcades à double voussure. A l'angle Nord-Est, tourelle d'escalier à lanternon coiffé d'une poivrière. Dernier étage bâti sur plan carré. Dernier niveau carré, au-dessus d'un bandeau à modillons sculptés, uniformément scandé, sur chaque face, par fortes colonnes d'angle, entre lesquelles s'interposent 3 demi-colonnes de plus petit diamètre; dans les espaces ainsi déterminés : 2 fenêtres jumelles creusées au milieu, dont les voussures retombent sur 2 colonnettes, et, à chaque extrémité, une arcature construite de même manière. Seconde corniche couronne ce niveau, sur lequel est planté le dernier étage, octogonal. Espaces libres entre les pans coupés et les angles du carré, meublés de curieux acrotères ou pyramidions aux pointes recourbées et sculptées. Chacune des arrêtes soulignée d'une demi-colonne. Chaque face ajourée d'une baie jumelle, creuse profondément sous 2 voussures que reçoivent des colonnettes d'angle. Appareils réticulés garnissent les écoinçons, comme à l'étage précédent, et les tympans des baies

 

(extrait de : "Haut-Poitou roman" ; Raymond Oursel ; Coll. Nuit des Temps, Ed. du Zodiaque, pp. 192-197)

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Uploaded on August 2, 2010
Taken on June 1, 2010