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Basilique San Miniato al Monte à Florence
Basilique romane San Miniato al Monte ; commune de Firenze, province de Firenze, région de Toscane, Italie
Située sur la colline au-delà de l’Arno, dominant la ville, San Miniato se présente avec la netteté géométrique de sa façade harmonieuse, qui révèle aussitôt la répartition intérieure en trois nefs. Cette façade présente deux registres, revêtus au cours du XIIe siècle d’incrustations de marbre blanc et vert de Prato : le registre inférieur, plus ancien, est parcouru de cinq arcades aux demi-colonnes corinthiennes, qui se suivent en un lent et paisible déroulement cernant d’un net contour les portails et les panneaux de marbre. Le registre supérieur, commencé sans doute dans la seconde moitié du XIIe siècle et achevé au début du XIIIe, est moins cohérent, bien que le décor géométrique soit également distribué sur les deux triangles latéraux avec une rigueur classique. Au centre se trouve une fenêtre classicisante avec un édicule surmonté d’une mosaïque du XIIIe siècle, où figure le Christ bénissant flanqué de Marie et de San Miniato. Couronnant la façade, un tympan triangulaire est orné d’incrustations de deux couleurs et compris entre deux atlantes en haut relief, comme les vigoureuses têtes de lion au bas de la fenêtre. Au faîte trône un aigle en cuivre doré qui s’agrippe à la boule caractéristique de l’art de Calimala.
Le décor de la façade constitue un harmonieux complément de l’architecture, surtout dans la partie inférieure, où se réalise un équilibre parfait entre les éléments architecturaux et les incrustations de marbre, selon les normes du courant artistique alors dominant dans le milieu florentin du XIIe siècle, pour lequel on a coutume d’employer l’adjectif « géométrique », « au sens aussi bien formel que rationnel du mot » (C. L. Ragghianti). Chaque élément du décor se présente comme une projection en plan d’une structure architecturale, à commencer par les arcades du bas qui semblent presque reproduire le rythme d’un portique. Mais de façon générale c’est aussi à des détails d’architecture que font penser les autres motifs ornementaux en incrustation qui reproduisent, de façon graphique, des roses, des petites galeries, des portails, des baies.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 129-137)
Coordonnées GPS : N43°45’35 ; E11°15’55
Basilique San Miniato al Monte à Florence
Basilique romane San Miniato al Monte ; commune de Firenze, province de Firenze, région de Toscane, Italie
Située sur la colline au-delà de l’Arno, dominant la ville, San Miniato se présente avec la netteté géométrique de sa façade harmonieuse, qui révèle aussitôt la répartition intérieure en trois nefs. Cette façade présente deux registres, revêtus au cours du XIIe siècle d’incrustations de marbre blanc et vert de Prato : le registre inférieur, plus ancien, est parcouru de cinq arcades aux demi-colonnes corinthiennes, qui se suivent en un lent et paisible déroulement cernant d’un net contour les portails et les panneaux de marbre. Le registre supérieur, commencé sans doute dans la seconde moitié du XIIe siècle et achevé au début du XIIIe, est moins cohérent, bien que le décor géométrique soit également distribué sur les deux triangles latéraux avec une rigueur classique. Au centre se trouve une fenêtre classicisante avec un édicule surmonté d’une mosaïque du XIIIe siècle, où figure le Christ bénissant flanqué de Marie et de San Miniato. Couronnant la façade, un tympan triangulaire est orné d’incrustations de deux couleurs et compris entre deux atlantes en haut relief, comme les vigoureuses têtes de lion au bas de la fenêtre. Au faîte trône un aigle en cuivre doré qui s’agrippe à la boule caractéristique de l’art de Calimala.
Le décor de la façade constitue un harmonieux complément de l’architecture, surtout dans la partie inférieure, où se réalise un équilibre parfait entre les éléments architecturaux et les incrustations de marbre, selon les normes du courant artistique alors dominant dans le milieu florentin du XIIe siècle, pour lequel on a coutume d’employer l’adjectif « géométrique », « au sens aussi bien formel que rationnel du mot » (C. L. Ragghianti). Chaque élément du décor se présente comme une projection en plan d’une structure architecturale, à commencer par les arcades du bas qui semblent presque reproduire le rythme d’un portique. Mais de façon générale c’est aussi à des détails d’architecture que font penser les autres motifs ornementaux en incrustation qui reproduisent, de façon graphique, des roses, des petites galeries, des portails, des baies.
(extrait de : Toscane romane ; Italo Moretti et Renato Stopani, Ed. Zodiaque, Coll. La nuit des Temps, 1982, pp. 129-137)
Coordonnées GPS : N43°45’35 ; E11°15’55