SCHNETZ Jean-Victor 1824c Femme assassinée
Jean-Victor SCHNETZ
(Versailles, 1787 - Paris, 1870)
Femme assassinée
vers 1824
huile sur toile, 104 x 86 cm
Acquisition 1974
QUIMPER Musée des Beaux-Arts
02/11/2020 : nouveau tirage d'après le même fichier RAW
Cette scène de genre illustre le goût de l'époque romantique pour les thèmes populaires italiens issus des gravures de Pinelli, en particulier celui du brigandage ou, comme ici, de l'assassinat. Mais le costume italien a remplacé la représentation des costumes antiques du début de la curiosité pour la couleur locale. Exposé au Salon de 1824.
Cartel du musée
Le sujet :
Depuis la création de l’Académie au 17e siècle, le voyage en Italie est une étape incontournable dans la formation des artistes. Dès la fin du 18 e siècle, la sensibilité évolue et des artistes comme Hubert Robert se détournent du modèle antique pour s’intéresser à la description des scènes de la vie quotidienne. Avec le romantisme, ce goût pour le pittoresque local se répand, autant dans la peinture que dans la littérature (Mérimée : Mateo Falcone, Colomba, etc.). Les récits de voyage font état de l’insécurité et des attaques des brigands italiens, espagnols ou corses. Dans cette scène, Schnetz fait participer le spectateur du Salon de 1824 de manière théâtrale à un drame. Il sollicite la sensibilité du spectateur avec une accumulation de détails liés à la mort, comme le sang, le couteau, la femme en pleurs et le prêtre qui apporte le viatique*, tandis que la quenouille et le tambourin évoquent déjà la vie envolée… Un seul mystère demeure, source d’imaginaire, qui est l’auteur du méfait ?
Les costumes :
L’évocation du drame est l’occasion pour le peintre d’introduire la description pittoresque des costumes de la campagne italienne. La jeune femme est assise sur une sorte de fauteuil voltaire recouvert de tissu jaune et d’une couverture rouge sur le dossier. Elle porte une ample jupe rouge et un tablier orange. Sur sa chemise blanche, elle a revêtu un corset bleu fermé sur le côté avec un lacet jaune. Ses cheveux sont remontés sur le haut de la tête et forment une tresse maintenue par un peigne décoré de perles. Autour du cou, un collier de plusieurs rangs de corail maintient un petit médaillon en or. Ses oreilles sont ornées de pendants à motifs de fleurs. A ses côtés, une servante porte un costume plus simple : une jupe à carreaux, un boléro rouge dont les manches sont bordées d’un galon. Un foulard vert est noué sur sa tête et elle aussi porte des pendants d’oreilles en or. L’exotisme de la scène est plus soutenu par l’accumulation des couleurs et les détails des bijoux et des accessoires (peigne, galons, lacets) que par une description précise des vêtements.
Document "Le costume dans les collections du musée - Dossier pour les enseignants" : www.mbaq.fr/fileadmin/mbaq/03.Mediation/Scolaires/Dossier...
www.mbaq.fr/fr/nos-collections/ecole-francaise-du-19e-sie...
collections.mbaq.fr/fr/search-notice/detail/74-4-1-femme-...
SCHNETZ Jean-Victor 1824c Femme assassinée
Jean-Victor SCHNETZ
(Versailles, 1787 - Paris, 1870)
Femme assassinée
vers 1824
huile sur toile, 104 x 86 cm
Acquisition 1974
QUIMPER Musée des Beaux-Arts
02/11/2020 : nouveau tirage d'après le même fichier RAW
Cette scène de genre illustre le goût de l'époque romantique pour les thèmes populaires italiens issus des gravures de Pinelli, en particulier celui du brigandage ou, comme ici, de l'assassinat. Mais le costume italien a remplacé la représentation des costumes antiques du début de la curiosité pour la couleur locale. Exposé au Salon de 1824.
Cartel du musée
Le sujet :
Depuis la création de l’Académie au 17e siècle, le voyage en Italie est une étape incontournable dans la formation des artistes. Dès la fin du 18 e siècle, la sensibilité évolue et des artistes comme Hubert Robert se détournent du modèle antique pour s’intéresser à la description des scènes de la vie quotidienne. Avec le romantisme, ce goût pour le pittoresque local se répand, autant dans la peinture que dans la littérature (Mérimée : Mateo Falcone, Colomba, etc.). Les récits de voyage font état de l’insécurité et des attaques des brigands italiens, espagnols ou corses. Dans cette scène, Schnetz fait participer le spectateur du Salon de 1824 de manière théâtrale à un drame. Il sollicite la sensibilité du spectateur avec une accumulation de détails liés à la mort, comme le sang, le couteau, la femme en pleurs et le prêtre qui apporte le viatique*, tandis que la quenouille et le tambourin évoquent déjà la vie envolée… Un seul mystère demeure, source d’imaginaire, qui est l’auteur du méfait ?
Les costumes :
L’évocation du drame est l’occasion pour le peintre d’introduire la description pittoresque des costumes de la campagne italienne. La jeune femme est assise sur une sorte de fauteuil voltaire recouvert de tissu jaune et d’une couverture rouge sur le dossier. Elle porte une ample jupe rouge et un tablier orange. Sur sa chemise blanche, elle a revêtu un corset bleu fermé sur le côté avec un lacet jaune. Ses cheveux sont remontés sur le haut de la tête et forment une tresse maintenue par un peigne décoré de perles. Autour du cou, un collier de plusieurs rangs de corail maintient un petit médaillon en or. Ses oreilles sont ornées de pendants à motifs de fleurs. A ses côtés, une servante porte un costume plus simple : une jupe à carreaux, un boléro rouge dont les manches sont bordées d’un galon. Un foulard vert est noué sur sa tête et elle aussi porte des pendants d’oreilles en or. L’exotisme de la scène est plus soutenu par l’accumulation des couleurs et les détails des bijoux et des accessoires (peigne, galons, lacets) que par une description précise des vêtements.
Document "Le costume dans les collections du musée - Dossier pour les enseignants" : www.mbaq.fr/fileadmin/mbaq/03.Mediation/Scolaires/Dossier...
www.mbaq.fr/fr/nos-collections/ecole-francaise-du-19e-sie...
collections.mbaq.fr/fr/search-notice/detail/74-4-1-femme-...