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CRESPI Daniele 1620c Le martyre de Saint Sébastien

Daniele CRESPI

(Busto Arsizio (près de Milan), vers 1598 - Milan, 1630)

Le martyre de Saint Sébastien

vers 1620

Huile sur toile, 245 x 132 cm

Acquis dans le commerce parisien en 1970

BREST Musée des beaux-Arts

 

31/10/2019 : nouveau tirage d'après le même fichier RAW

 

La comparaison avec la célèbre Pietà du Prado ne laisse guère de doute quant à l'attribution de ce tableau au dernier des grands peintres milanais de la première moitié du XVIIème siècle, mort de la peste à peine âgé de plus de trente ans. La tête minuscule par rapport au corps à la courbe sinueuse, l'expression douloureuse du visage, font du tableau de Brest, d'un beau coloris chaud, l'une des réussites de l'artiste (cf. cala. expo. Seicento Lombardo, Milan, 1973, pp. 51-57, en particulier les n° 124, David et Goliath, 135, Saint Philippe Benizzi et 137, Pietà).

J.-P. Cuzin nous a signalé une médiocre copie de ce tableau, conservée à l'église paroissiale de Malonno (ph. n° 62070 à l'Institut allemand de Florence : « École de Bergame »).

Catalogue "Renaissance du Musée de Brest" : bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_140/Renaissance_du_Mus...

 

Le milanais Sébastien, commandant de la garde personnelle de l'empereur Dioclétien, est dénoncé comme chrétien et est condamné à être transpercé de flèches. Le sujet de cette œuvre est un prétexte à la peinture d'un nu masculin tout en représentant une scène de martyre (la tension du corps, la douleur du visage...)

Cette œuvre peut être qualifiée de baroque, par ses effets de clair-obscur. Par son austérité, elle rappelle la peinture espagnole de son temps.

Catalogue de l’exposition : « Le diable évidemment »

 

Ce grand format d'église destiné à être vu de loin par des fidèles, que l'esprit de la Contre-Réforme voudrait instruire par une émotion et une compréhension aisée, concentre les formules artistiques du maniérisme : postures affectées, élongation sinueuse du corps, intérêt pour les déformations, couleurs acides.

La lumière, qui s'abat sur le corps souffrant de ce commandant de la garde prétorienne romaine, reflète légèrement ses effets militaires au sol ainsi que la bannière portant la mention de l'ancienne république romaine SPQR (Senatus populus que romanus).

Les archers, au second plan, rappellent qu'il a été percé de flèches, pour avoir défendu sa foi, par ses propres compagnons d'armes.

Dossier pédagogique pour l'exposition "Les maîtres italiens du musée de Brest" (avril 2014 - janvier 2015)

musee.brest.fr/fileadmin/imported_for_brest/fileadmin/Sit...

 

Exposition "Corps accords : œuvres choisies dans les collections du musée par le Stade Brestois et le Brest Bretagne Handball" du 22/02 au 22/05 2022.

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Uploaded on February 19, 2013
Taken on March 7, 2010