Lendemain de cauchemar
Je suis au milieu du Djebel Kawkab dans la Province Sud du Najran, à quelques kilomètres du Yémen. Le Djebel Kawkab est un lieu de passage de caravanes qui a vu passer des dizaines de civilisations. Je suis venu ici, avec une équipe d’archéologues, admirer les milliers de graffitis et autres peintures rupestres laissées là, sur les rochers, à ciel ouvert par les voyageurs. Je ne suis pourtant pas à la fête. Je me sens vidé, anhilé, sans volonté et sans tonus. J’ai dormi moins d’une heure la nuit passée. Un cauchemar atroce m’a réveiilé sur les coups de 2 heures du matin. Ensuite, impossible de s’endormir.
Il arrive parfois au lendemain d’un cauchemar que l’on se retrouve plongé dans une histoire sans queue ni tête.
Ce n’est pas tellement que le cauchemar était incohérent. C’est plutôt que dans sa narration il était certes sensé se terminer mal mais pas forcément en casse-tête chinois.
En rentrant du travail dimanche dernier (travailler le dimanche est le lot de nous autres pauvres pêcheurs dans le Kingdom de la Saudi Arabia), j’ai eu le déplaisir d’entendre quelqu’un me dire qu’elle me quittait. Je vous épargne les détails, d’ailleurs, ils n’avaient rien de croustillants. En fait, elle ne me disait pas encore qu’elle me quittait mais c’était tout comme. Début du cauchemar.
Le cauchemar se poursuivait quelques jours plus tard quand, suite à des révélations assez peu agréables à mon oreille de mélodramatomane averti (en général, j’entrave plutôt la dramaturgie que la mélomanie), je finissais excédé par admettre en représailles un truc assez sordide de coucheries passées, ni glorieuses, ni infamantes mais forcément tues à l’oreille de la quitteuse… Et qui de ce fait, devaient forcément ressembler à une nouvelle escarre dans la conscience de celle qui venait elle même d’avouer quelques jours plus tôt une coucherie plus conséquente à mes yeux. Par conséquente, je ne parle pas forcément de son intensité amoureuse mais de sa véracité... quoiqu'elle ne sache rien ni du séisme qu’elle généra chez moi ni de l’abime de larmes qu’elle occasionna dans ma conscience ni même, il faut bien l’avouer, du salto arrière que cela engendra chez la domnizelle qui passait à mon égard du statut d’amoureuse transie à celle de renégate des sentiments. Je ne t’aime plus ! ça tonnait assez fort même sous les cieux très quiétistes de Riyadh.
Vous suivez ? Tant mieux… Car, c’est justement la fin (provisoire) du cauchemar.
En bref, mon cauchemar mettait donc face à face un menteur, voire un salopard (votre serviteur) et une garce (la quitteuse)… certes une adorable, intelligente et splendide garce… Je ne dis pas gentille parce que j’en suis beaucoup moins sûr. Mais j’oublie volontairement cyclotimique parce que je sais combien le temps est changeant dans la vieille Europe et particulièrement en Norvège, et de ce fait combien il peut inconsciemment influer sur les jeunes consciences.
Mais ensuite, les choses se corsaient, le cauchemar se transformait en séance de psychanalyse.
L’ironie contenue dans ce début d’histoire pourrait faire penser que je n’étais affecté en rien par l’histoire. Ce serait mentir. Et je n’aurais pas qualifié la chose de cauchemar si je n’avais pas eu le sentiment de morfler ma race, de souffrir le martyr voire de perdre des plumes dans le vaudeville.
Ce serait tellement mentir qu’après avoir vainement tenté (ça se passe souvent vainement ce genre de chose) trois jours (atroces) durant de convaincre la jeune fille de me revenir, que je ne lui en ferais pas cas (je déteste le mot pardonner), j’ai finalement décidé d’aller larmoyer mon désarroi sous des cieux un peu plus cléments. J’ai donc contacté (par mail et par textos) Maman, belle-maman, ma psy, le docteur, mon frère, un de mes meilleurs potes et même - il faut parfois être fou - d’honnêtes amis de beuveries.
Je leur faisais part de mon désarroi terrible -sur le ton de la grandiloquence la plus enlevé - d’avoir perdu l’amour (le deuxième pour être vraiment honnête) de ma vie.
Tous ou à peu près m’ont dit qu’il fallait savoir laisser partir quelqu’un que l’on aime. Qu’il serait bon de me changer les idées, laisser court à mes passions d’artistes (photos, écriture et même me remettre au dessin). Certains (du côté des buveurs) m’ont même dit (j’ose croire que c’était une boutade) : « dans ces cas là, rien de tel que de tirer un coup ! »
Jusque là, la classique séquence de cicatrisation introspective dédié aux peines de cœurs suivait son cour. Tout allait bien.
Jusqu’à ce que les conseils se transforment en casse-tête.
Parmi mes proches (et certains amis de beuveries contacté par téléphone), tous étaient navrés de me voir (ils ne me voyaient pas mais l’imaginait) réduit à cet état de loque amoureuse mais… presque tous avaient aussi leur chose à dire sur la question. C’est fascinant les amis qui s’épanchent après coup.
L’un disait : « écoute, c’est une fille brillante et jolie comme un cœur, mais honnêtement, c’est aussi une sale gamine gâtée ».
Une autre approuvait : « elle a un air sérieux, elle fait presque femme, mais c’est encore une ado, côté sentiments »…
Une amie qui fait parfois office de psy de comptoir ajoutait: « je crois qu’elle t’a beaucoup aimé… tu as dû fortement la décevoir à un moment. Peut-être plusieurs fois… mais pour tout te dire, ce faisant, c’est comme si tu avais cassé son jouet ».
Enfin, le coup de massue vint d’une des personnes qui m’était la plus chère : « c’est une fille capricieuse et colérique qui te menait à la baguette et qui déteste qu’on lui résiste. Elle est cyclotimique, chronophage, jalouse, immature et parfois boderline… C’est une bonne nouvelle que vous ne soyez plus ensemble… »
Bien sûr, j’omets ici quelques opinions plus mesurées, parfois plus favorables et mon frère (le plus déçu) qui me disait « c’est une fille formidable, c’est vraiment dommage »… mais je me rendais compte que dans une certaine mesure, la personne que j’aimais avait suscité davantage de critiques que sympathies mais surtout qu’elle éveillait presque toujours des opinions extrêmement tranchées.
A cet endroit du cauchemar/casse tête, il en devint même surréaliste que je fus celui qui – compte tenu de ma situation d’épave sentimentale - répondait assez excédé à mes amis pour la défendre.
« Bien sûr, elle a des défauts… mais, elle est tenace, courageuse, ombrageuse, belle comme une vénus grecque, douée en musique et en marche forcée en forêt de Rambouillet. Elle sait aussi bien fusiller d’un regard un connard d’automobiliste qui lui fait une remarque sur sa robe qui se soulève quand elle pédale que rater à tel point un gâteau de carotte que je le trouve presque mangeable. Et puis, elle était douce parfois… Du moins à mes yeux. Et aussi chiante, versatile, enfantine, adulte, boudeuse, inspirée… Et puis, il m’avait semblé qu’elle était amoureuse de moi… Et que j’avais finit par la trouver la fille la plus désirable du monde. Cela aurait pu suffire à une forme de bonheur… Mais, il est vrai qu’il y a toujours des aléas dans l’existence… Et quelques mecs à éliminer pour être sûr de rester le type le plus formidable de la terre. Sur ce point, avec l’aide de quelques tribus yéménites, je vais peut-être monter une katiba et m’employer à rétablir un peu d’ordre... Histoire de rééquilibrer mes chances de quarantenaire à peine assagi… »
Mais pour le reste ?
Le casse-tête ne trouvera pas sa conclusion ce soir. Mais, il est quand même étonnant, à l’instant du désarroi le plus violent, d’être davantage en communion avec belle maman qu’avec ses propres parents… Question amour, une mère est souvent prodigue quand il s’agit de sa fille… Il arrive qu’il y ait trop d’amour et que la génitrice passe des choses qu’elle ne supporterait pas ailleurs. C’est la nature humaine. Et puis, on n’a jamais que deux types d’enfants. Ceux qu’on aime et ceux qu’on berce d’illusion. Parfois les deux système d’éducation se mêlent. Pour le meilleur… le pire. Mais, là, je parle plus d’elle mais de moi. Et c’est peut-être bien ce qui m’est arrivé (des illusions et trop d'amour reçu) pour avoir une telle guigne à aimer à mon tour.
Car si ce séparer signifie toujours une déchirure, la pire des choses, c'est d'entendre des personnes que l’on aime vous dire : « allons, remets-toi, tu en trouveras une autre »…
Mais, je n’ai pas envie d’entendre cela, moi. J’en ai déjà eu d’autres avant. Je ne veux plus. Aimer quelqu’un c’est aussi penser qu’il est unique et qu’on veut le chérir jusqu’à la fin de sa vie.
A mon âge, on sait qu’il reste au mieux un peu plus d’un milliard deux cent millions de secondes à vivre. Chaque seconde est donc bénie. Mais il est vrai qu’elle a au moins cinq cent trente six millions de secondes de moins que moi… Je dis, ça… Mais, on n’est pas à la seconde près.
Cette différence devrait donc lui laisser un peu de temps pour tâtonner. De se façonner une vie.
Je tente d'être raisonnable alors même que j'ai envie de tout casser ici-bas. Je viens pourtant de me résoudre à la laisser partir. Je suis d'ailleurs pas sûr que j'avais vraiment le choix.
Il me restera des photos pour me consoler. Des souvenirs de vacances. Putain, ce que l'humain est masochiste quand il est esseulé !
Lendemain de cauchemar
Je suis au milieu du Djebel Kawkab dans la Province Sud du Najran, à quelques kilomètres du Yémen. Le Djebel Kawkab est un lieu de passage de caravanes qui a vu passer des dizaines de civilisations. Je suis venu ici, avec une équipe d’archéologues, admirer les milliers de graffitis et autres peintures rupestres laissées là, sur les rochers, à ciel ouvert par les voyageurs. Je ne suis pourtant pas à la fête. Je me sens vidé, anhilé, sans volonté et sans tonus. J’ai dormi moins d’une heure la nuit passée. Un cauchemar atroce m’a réveiilé sur les coups de 2 heures du matin. Ensuite, impossible de s’endormir.
Il arrive parfois au lendemain d’un cauchemar que l’on se retrouve plongé dans une histoire sans queue ni tête.
Ce n’est pas tellement que le cauchemar était incohérent. C’est plutôt que dans sa narration il était certes sensé se terminer mal mais pas forcément en casse-tête chinois.
En rentrant du travail dimanche dernier (travailler le dimanche est le lot de nous autres pauvres pêcheurs dans le Kingdom de la Saudi Arabia), j’ai eu le déplaisir d’entendre quelqu’un me dire qu’elle me quittait. Je vous épargne les détails, d’ailleurs, ils n’avaient rien de croustillants. En fait, elle ne me disait pas encore qu’elle me quittait mais c’était tout comme. Début du cauchemar.
Le cauchemar se poursuivait quelques jours plus tard quand, suite à des révélations assez peu agréables à mon oreille de mélodramatomane averti (en général, j’entrave plutôt la dramaturgie que la mélomanie), je finissais excédé par admettre en représailles un truc assez sordide de coucheries passées, ni glorieuses, ni infamantes mais forcément tues à l’oreille de la quitteuse… Et qui de ce fait, devaient forcément ressembler à une nouvelle escarre dans la conscience de celle qui venait elle même d’avouer quelques jours plus tôt une coucherie plus conséquente à mes yeux. Par conséquente, je ne parle pas forcément de son intensité amoureuse mais de sa véracité... quoiqu'elle ne sache rien ni du séisme qu’elle généra chez moi ni de l’abime de larmes qu’elle occasionna dans ma conscience ni même, il faut bien l’avouer, du salto arrière que cela engendra chez la domnizelle qui passait à mon égard du statut d’amoureuse transie à celle de renégate des sentiments. Je ne t’aime plus ! ça tonnait assez fort même sous les cieux très quiétistes de Riyadh.
Vous suivez ? Tant mieux… Car, c’est justement la fin (provisoire) du cauchemar.
En bref, mon cauchemar mettait donc face à face un menteur, voire un salopard (votre serviteur) et une garce (la quitteuse)… certes une adorable, intelligente et splendide garce… Je ne dis pas gentille parce que j’en suis beaucoup moins sûr. Mais j’oublie volontairement cyclotimique parce que je sais combien le temps est changeant dans la vieille Europe et particulièrement en Norvège, et de ce fait combien il peut inconsciemment influer sur les jeunes consciences.
Mais ensuite, les choses se corsaient, le cauchemar se transformait en séance de psychanalyse.
L’ironie contenue dans ce début d’histoire pourrait faire penser que je n’étais affecté en rien par l’histoire. Ce serait mentir. Et je n’aurais pas qualifié la chose de cauchemar si je n’avais pas eu le sentiment de morfler ma race, de souffrir le martyr voire de perdre des plumes dans le vaudeville.
Ce serait tellement mentir qu’après avoir vainement tenté (ça se passe souvent vainement ce genre de chose) trois jours (atroces) durant de convaincre la jeune fille de me revenir, que je ne lui en ferais pas cas (je déteste le mot pardonner), j’ai finalement décidé d’aller larmoyer mon désarroi sous des cieux un peu plus cléments. J’ai donc contacté (par mail et par textos) Maman, belle-maman, ma psy, le docteur, mon frère, un de mes meilleurs potes et même - il faut parfois être fou - d’honnêtes amis de beuveries.
Je leur faisais part de mon désarroi terrible -sur le ton de la grandiloquence la plus enlevé - d’avoir perdu l’amour (le deuxième pour être vraiment honnête) de ma vie.
Tous ou à peu près m’ont dit qu’il fallait savoir laisser partir quelqu’un que l’on aime. Qu’il serait bon de me changer les idées, laisser court à mes passions d’artistes (photos, écriture et même me remettre au dessin). Certains (du côté des buveurs) m’ont même dit (j’ose croire que c’était une boutade) : « dans ces cas là, rien de tel que de tirer un coup ! »
Jusque là, la classique séquence de cicatrisation introspective dédié aux peines de cœurs suivait son cour. Tout allait bien.
Jusqu’à ce que les conseils se transforment en casse-tête.
Parmi mes proches (et certains amis de beuveries contacté par téléphone), tous étaient navrés de me voir (ils ne me voyaient pas mais l’imaginait) réduit à cet état de loque amoureuse mais… presque tous avaient aussi leur chose à dire sur la question. C’est fascinant les amis qui s’épanchent après coup.
L’un disait : « écoute, c’est une fille brillante et jolie comme un cœur, mais honnêtement, c’est aussi une sale gamine gâtée ».
Une autre approuvait : « elle a un air sérieux, elle fait presque femme, mais c’est encore une ado, côté sentiments »…
Une amie qui fait parfois office de psy de comptoir ajoutait: « je crois qu’elle t’a beaucoup aimé… tu as dû fortement la décevoir à un moment. Peut-être plusieurs fois… mais pour tout te dire, ce faisant, c’est comme si tu avais cassé son jouet ».
Enfin, le coup de massue vint d’une des personnes qui m’était la plus chère : « c’est une fille capricieuse et colérique qui te menait à la baguette et qui déteste qu’on lui résiste. Elle est cyclotimique, chronophage, jalouse, immature et parfois boderline… C’est une bonne nouvelle que vous ne soyez plus ensemble… »
Bien sûr, j’omets ici quelques opinions plus mesurées, parfois plus favorables et mon frère (le plus déçu) qui me disait « c’est une fille formidable, c’est vraiment dommage »… mais je me rendais compte que dans une certaine mesure, la personne que j’aimais avait suscité davantage de critiques que sympathies mais surtout qu’elle éveillait presque toujours des opinions extrêmement tranchées.
A cet endroit du cauchemar/casse tête, il en devint même surréaliste que je fus celui qui – compte tenu de ma situation d’épave sentimentale - répondait assez excédé à mes amis pour la défendre.
« Bien sûr, elle a des défauts… mais, elle est tenace, courageuse, ombrageuse, belle comme une vénus grecque, douée en musique et en marche forcée en forêt de Rambouillet. Elle sait aussi bien fusiller d’un regard un connard d’automobiliste qui lui fait une remarque sur sa robe qui se soulève quand elle pédale que rater à tel point un gâteau de carotte que je le trouve presque mangeable. Et puis, elle était douce parfois… Du moins à mes yeux. Et aussi chiante, versatile, enfantine, adulte, boudeuse, inspirée… Et puis, il m’avait semblé qu’elle était amoureuse de moi… Et que j’avais finit par la trouver la fille la plus désirable du monde. Cela aurait pu suffire à une forme de bonheur… Mais, il est vrai qu’il y a toujours des aléas dans l’existence… Et quelques mecs à éliminer pour être sûr de rester le type le plus formidable de la terre. Sur ce point, avec l’aide de quelques tribus yéménites, je vais peut-être monter une katiba et m’employer à rétablir un peu d’ordre... Histoire de rééquilibrer mes chances de quarantenaire à peine assagi… »
Mais pour le reste ?
Le casse-tête ne trouvera pas sa conclusion ce soir. Mais, il est quand même étonnant, à l’instant du désarroi le plus violent, d’être davantage en communion avec belle maman qu’avec ses propres parents… Question amour, une mère est souvent prodigue quand il s’agit de sa fille… Il arrive qu’il y ait trop d’amour et que la génitrice passe des choses qu’elle ne supporterait pas ailleurs. C’est la nature humaine. Et puis, on n’a jamais que deux types d’enfants. Ceux qu’on aime et ceux qu’on berce d’illusion. Parfois les deux système d’éducation se mêlent. Pour le meilleur… le pire. Mais, là, je parle plus d’elle mais de moi. Et c’est peut-être bien ce qui m’est arrivé (des illusions et trop d'amour reçu) pour avoir une telle guigne à aimer à mon tour.
Car si ce séparer signifie toujours une déchirure, la pire des choses, c'est d'entendre des personnes que l’on aime vous dire : « allons, remets-toi, tu en trouveras une autre »…
Mais, je n’ai pas envie d’entendre cela, moi. J’en ai déjà eu d’autres avant. Je ne veux plus. Aimer quelqu’un c’est aussi penser qu’il est unique et qu’on veut le chérir jusqu’à la fin de sa vie.
A mon âge, on sait qu’il reste au mieux un peu plus d’un milliard deux cent millions de secondes à vivre. Chaque seconde est donc bénie. Mais il est vrai qu’elle a au moins cinq cent trente six millions de secondes de moins que moi… Je dis, ça… Mais, on n’est pas à la seconde près.
Cette différence devrait donc lui laisser un peu de temps pour tâtonner. De se façonner une vie.
Je tente d'être raisonnable alors même que j'ai envie de tout casser ici-bas. Je viens pourtant de me résoudre à la laisser partir. Je suis d'ailleurs pas sûr que j'avais vraiment le choix.
Il me restera des photos pour me consoler. Des souvenirs de vacances. Putain, ce que l'humain est masochiste quand il est esseulé !