Retis
Susanna Hesselberg, Quand mon père est mort, c’était comme si une bibliothèque entière avait brûlé, 2015
Passages insolites, Ville de Québec
« Pratiquement imperceptible à l’horizon, une bibliothèque souterraine abritant des centaines de livres s’étend à la verticale dans un tunnel sombre qui semble se plonger dans l’abîme. Bien qu’intriguant, le gouffre de connaissances et de poésie dans lequel on pourrait espérer puiser est doublement hors de portée : un plancher vitré y bloque l’accès et la configuration inversée des volumes sur ses étagères empêche d’y décerner les titres en reliure.
L’impénétrabilité de l’œuvre de Susanna Hesselberg recèle un sens aussi sombre que l’obscurité dans laquelle elle s’enveloppe en profondeur. Tiré des paroles mélancoliques d’une chanson de Laurie Anderson, World Without End, l’intitulé renvoie à la peine abyssale que peut entraîner la perte d’un être cher, en la comparant à la tragédie d’une bibliothèque disparue sous les ravages d’un incendie. La bibliothèque enterrée telle une tombe reflète alors le deuil d’une transmission interrompue, d’une pensée rendue muette, d’une sagesse devenue à jamais inatteignable. »
« Ça parle de livres, comme vous pouvez le voir. J’aime les livres. Pour moi, ce sont des mondes entiers en eux-mêmes. Cachés, parfois secrets, ce sont des petits contenants de magie. » – Susanna Hesselberg
passagesinsolites.com/oeuvres/quand-mon-pere-est-mort-cet...
Susanna Hesselberg, Quand mon père est mort, c’était comme si une bibliothèque entière avait brûlé, 2015
Passages insolites, Ville de Québec
« Pratiquement imperceptible à l’horizon, une bibliothèque souterraine abritant des centaines de livres s’étend à la verticale dans un tunnel sombre qui semble se plonger dans l’abîme. Bien qu’intriguant, le gouffre de connaissances et de poésie dans lequel on pourrait espérer puiser est doublement hors de portée : un plancher vitré y bloque l’accès et la configuration inversée des volumes sur ses étagères empêche d’y décerner les titres en reliure.
L’impénétrabilité de l’œuvre de Susanna Hesselberg recèle un sens aussi sombre que l’obscurité dans laquelle elle s’enveloppe en profondeur. Tiré des paroles mélancoliques d’une chanson de Laurie Anderson, World Without End, l’intitulé renvoie à la peine abyssale que peut entraîner la perte d’un être cher, en la comparant à la tragédie d’une bibliothèque disparue sous les ravages d’un incendie. La bibliothèque enterrée telle une tombe reflète alors le deuil d’une transmission interrompue, d’une pensée rendue muette, d’une sagesse devenue à jamais inatteignable. »
« Ça parle de livres, comme vous pouvez le voir. J’aime les livres. Pour moi, ce sont des mondes entiers en eux-mêmes. Cachés, parfois secrets, ce sont des petits contenants de magie. » – Susanna Hesselberg
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