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Sainte Geneviève des bois La tombe de Rudolf Noureev, dessinée par Ezio Frigerio

« Suivant sa volonté, Rudolf Noureev fut inhumé au Cimetière russe de Sainte-Geneviève des Bois en région parisienne. La cérémonie se déroula le 12 janvier 1993. Le lundi 6 mai 1996, le caveau de Rudolf Noureev fut inauguré dans le cimetière russe de Sainte-Genevière-des-Bois. C’est Ezio Frigerio, décorateur qui a souvent collaboré avec Noureev, qui en a assuré la conception et la réalisation. Entièrement revêtu de mosaïque, ce tombeau se présente sous la forme d’un kilim recouvrant les malles de l’errance. Il est aussi un rappel de l’Orient d’où Noureev était originaire et rappelle son goût du voyage.

 

C’est Ezio Frigerio lui-même qui, dans une lettre émouvante, raconte cette expérience : « Après avoir suivi de très près le destin glorieux de Rudolf Noureev, on m’a confié la tâche d’en imaginer le tombeau : un mandat qui m’enthousiasmait et qui en même temps me meurtrissait. Il m’était en effet extrêmement difficile de l’imaginer immobile pour toujours. N’importe quel symbole de fin, de fermeture, me semblait à éviter, me paraissait même répugnant. J’ai donc décidé que si le légendaire nomade s’en était allé, et pour toujours, il fallait que son ultime départ ne soit pas marqué dans le temps par une pierre tombale mais par quelque chose lié à ses expériences vécues sur terre. J’ai ainsi eu l’idée d’un grand tapis multicolore qui recouvre le scandale du cercueil avec toutes les suggestions de l’art oriental, tellement proches de l’esprit et de la nature profonde du grand ami disparu. »

Le cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois est un cimetière communal. Le 8 février 1879, le Conseil municipal décide de créer un nouveau cimetière. Depuis cette date ce cimetière est resté communal où se retrouvent toutes les confessions.

 

Installée rue Léo Lagrange, cette nécropole au caractère spécifiquement russe comprend, d’une part l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, ses dépendances et son jardin, et d’autre part, les tombes orthodoxes du cimetière communal.

 

L’église orthodoxe est un édifice blanc de plan carré, surmonté d’un toit vert, représentant la terre, et coiffé d’un bulbe bleu, représentant le ciel. Sa construction fut décidée en 1937 par le métropolite Euloge, archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, selon les plans de l’architecte Albert Benois.

 

L’origine du cimetière russe provient de l’accueil fait aux émigrés russes au château de la Cossonnerie au lendemain de la révolution de 1917 qui furent, dès 1926, enterrés dans le cimetière communal. On compte aujourd’hui environ 4000 tombes, parmi lesquelles celles de personnages illustres tels que le prince Youssoupov, Bounine, prix Nobel en 1933, ou Noureev, célèbre danseur chorégraphe et chef-d’orchestre.

 

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Uploaded on December 7, 2024
Taken on December 7, 2024