Bois et château de Vincennes le pilori pour Charles Roger, condamné pour banqueroute frauduleuse (1768). Place des Halles Paris
Les « patients » étaient exposés deux heures par jour durant trois marchés de suite (les marchés ouvraient à l’époque les mercredis, vendredis et samedis).
Ils étaient soumis à la raillerie et à la cruauté du public qui pouvait leur jeter toutes sortes de détritus (sauf des pierres ! restons humains).
Chaque demi-heure la roue tournait de 90°, de ce fait le condamné avait réalisé un tour complet ou une pirouette !
De plus, les échoppes attenantes à l'édifice étaient louée par le bourreau à divers marchands...
La peine déshonorante de ce pilori était réservée en particulier aux commerçants utilisant de faux poids, arnaqueurs (banqueroutiers) et traîtres en tout genre, sans oublier les proxénètes et les blasphémateurs.
Cette exposition publique des condamnés fut officiellement statuée par Philippe VI le Valois en 1347 :
« Le condamné sera exposé au pilori depuis l’heure de prime (vers 9h) jusqu’à l’heure de none (vers 15h). Et on pourra lui jeter à la figure de la boue et d’autres ordures, mais pas de pierres et autres objet coupants ; ensuite, le condamné devra rester au pain et à l’eau. »
« En cas de récidive, nous voulons qu’il soit mis au pilori une journée entière un jour de marché important et qu’on lui fende la lèvre supérieure. »
A Paris seul le roi avait le droit d’utiliser un pilori. D’abord installé à proximité de la place de grève, le pilori qui pouvait contenir six place déménagea ensuite aux Halles sous Louis IX et sera maintenu jusqu’à la révolution.
C’était une tour de construction octogonale, percée de hautes fenêtres ogivales, n’ayant qu’un étage, d’un rez-de-chaussée, et au milieu de laquelle était une roue de fer, percée de trous, où l’on faisait passer la tête et les bras des criminels, voleurs, assassins, blasphémateurs, etc.. condamnés à cette exposition infamante.
Carrefour Pirouette, existait en 1241 sous Philippe Auguste sous le nom de Pirouette en Thérouenne. Le pilori des Halles s’y trouvait et le patient y faisant la Pirouette a donné son nom à la rue.
(…)
Souvent après l’exposition, le condamné était exécuté, soit qu’on lui tranchât la tête sur un billot, soit qu’on le pendit.
En 1516, la populace indignée de voir le bourreau Fleurant s’y reprendre à deux fois pour trancher la tête d’un condamné, renversa le pilori sur lui et l’étouffa sous les décombres, mais en 1542, le pilori des Halles fut reconstruit.
Parfois, le pilori constituait la seule peine prononcée ; tel était le cas pour les concussionnaires, les valets convaincus d’insolence envers leurs maîtres, les soldats insubordonnés, les mendiants ; mais le plus souvent, il n’était que l’accessoire d’une peine plus forte, telle que le coupage d’un membre, des oreilles, etc. Un écriteau relatait quelquefois le nom et le crime du condamné.
Le pilori fut aboli en 1789 et remplacé par le carcan, qui lui-même, fit place à l’exposition publique qui avait lieu sur la place du Palais de Justice et fut supprimée en 1848.
Bois et château de Vincennes le pilori pour Charles Roger, condamné pour banqueroute frauduleuse (1768). Place des Halles Paris
Les « patients » étaient exposés deux heures par jour durant trois marchés de suite (les marchés ouvraient à l’époque les mercredis, vendredis et samedis).
Ils étaient soumis à la raillerie et à la cruauté du public qui pouvait leur jeter toutes sortes de détritus (sauf des pierres ! restons humains).
Chaque demi-heure la roue tournait de 90°, de ce fait le condamné avait réalisé un tour complet ou une pirouette !
De plus, les échoppes attenantes à l'édifice étaient louée par le bourreau à divers marchands...
La peine déshonorante de ce pilori était réservée en particulier aux commerçants utilisant de faux poids, arnaqueurs (banqueroutiers) et traîtres en tout genre, sans oublier les proxénètes et les blasphémateurs.
Cette exposition publique des condamnés fut officiellement statuée par Philippe VI le Valois en 1347 :
« Le condamné sera exposé au pilori depuis l’heure de prime (vers 9h) jusqu’à l’heure de none (vers 15h). Et on pourra lui jeter à la figure de la boue et d’autres ordures, mais pas de pierres et autres objet coupants ; ensuite, le condamné devra rester au pain et à l’eau. »
« En cas de récidive, nous voulons qu’il soit mis au pilori une journée entière un jour de marché important et qu’on lui fende la lèvre supérieure. »
A Paris seul le roi avait le droit d’utiliser un pilori. D’abord installé à proximité de la place de grève, le pilori qui pouvait contenir six place déménagea ensuite aux Halles sous Louis IX et sera maintenu jusqu’à la révolution.
C’était une tour de construction octogonale, percée de hautes fenêtres ogivales, n’ayant qu’un étage, d’un rez-de-chaussée, et au milieu de laquelle était une roue de fer, percée de trous, où l’on faisait passer la tête et les bras des criminels, voleurs, assassins, blasphémateurs, etc.. condamnés à cette exposition infamante.
Carrefour Pirouette, existait en 1241 sous Philippe Auguste sous le nom de Pirouette en Thérouenne. Le pilori des Halles s’y trouvait et le patient y faisant la Pirouette a donné son nom à la rue.
(…)
Souvent après l’exposition, le condamné était exécuté, soit qu’on lui tranchât la tête sur un billot, soit qu’on le pendit.
En 1516, la populace indignée de voir le bourreau Fleurant s’y reprendre à deux fois pour trancher la tête d’un condamné, renversa le pilori sur lui et l’étouffa sous les décombres, mais en 1542, le pilori des Halles fut reconstruit.
Parfois, le pilori constituait la seule peine prononcée ; tel était le cas pour les concussionnaires, les valets convaincus d’insolence envers leurs maîtres, les soldats insubordonnés, les mendiants ; mais le plus souvent, il n’était que l’accessoire d’une peine plus forte, telle que le coupage d’un membre, des oreilles, etc. Un écriteau relatait quelquefois le nom et le crime du condamné.
Le pilori fut aboli en 1789 et remplacé par le carcan, qui lui-même, fit place à l’exposition publique qui avait lieu sur la place du Palais de Justice et fut supprimée en 1848.