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Yerres maison de Caillebotte l'orangerie plein sud et inclinée pour mieux recevoir le soleil l'hiver

L’Orangerie

Serre à Orangers construite par Borrel, d’abord sans fondation.

L’architecture est de type néo classique, rappelant la façade d’un temple romain, muni d’un fronton triangulaire.

 

Les vitres donnant plein sud sont cintrées, pour la meilleure pénétration des rayons solaires. Cela fait de l’Orangerie une véritable serre chaude naturelle. Le parc disposait de 20 orangers en caisse à l’époque des Caillebotte : on les retrouve souvent sur ses tableaux.

 

Lors de sa restauration en 1998, elle a été confortée par des micros pieux

 

Elle est aujourd’hui utilisée comme salle d’expositions.

 

Vivant dans une aisance matérielle due à l’activité paternelle de fourniture de drap à l’armée de Napoléon III, le jeune Gustave a joui très tôt de ses séjours estivaux au bord de l’Yerres. Peintre, il immortalisera celle-ci... sous la pluie (L’Yerres, effet de pluie, 1875), parcourue par des canotiers (Partie de bateau, 1877-1878) ou scrutée par des pêcheurs (Pêche à la ligne, 1878). Mais c’est aussi dans le jardin qu’il prit ses sujets, représentant des personnes de son entourage cousant ou lisant à l’ombre d’orangers en caisse (Portraits à la campagne, 1876, ou Les Orangers, 1878).

L’exposition permanente évoque ainsi l’auteur des Raboteurs de parquet (1875) ou du Pont de l’Europe (1876), mais aussi ses frères, dont l’un s’exerça avec talent à la photographie et l’autre fut curé à Notre-Dame de Lorette. Gustave, lui, malgré sa trop brève vie (1848-1894), eut le temps (et les moyens) d’endosser de nombreux habits : mécène, collectionneur, philatéliste, constructeur de bateaux, marin et... jardinier. Activité de jardinier qu’il poursuivra en 1882 dans sa nouvelle propriété du Petit-Genneviliers (malheureusement détruite par un bombardement lors de la seconde guerre mondiale).

 

 

Dotée dès l’origine d’un parc à l’anglaise, la propriété yerroise, bordée sur toute sa longueur par la rivière, comprenait plusieurs fabriques et bâtiments utilitaires ou décoratifs. La « ferme ornée » abrite aujourd’hui un espace d’exposition. Le surprenant chalet suisse (une laiterie à l’époque des Caillebotte, un restaurant - salon de thé aujourd’hui), l’orangerie et le vaste potager (entretenu et animé par une association) rappellent la vocation autant agricole qu’horticole du domaine. Une volière, une passerelle qui enjambe un jardin d’eau conçu par le paysagiste Louis Benech, une petite chaumière, une chapelle très XIXe et surtout un kiosque « anglo-chinois » surmontant une glacière avec sa grotte en meulière déclinent la grammaire des jardins. Que viennent compléter le vaste parc paysager, avec sa prairie, ses sous-bois et ses arbres remarquables, dont un cèdre majestueux et un imposant platane dûment labellisés.

Voir le portfolio : La propriété Caillebotte, son « casin », ses jardins

 

La maison et le cèdre labellisé « arbre remarquable » par l’association Arbres. L. JEDWAB/« LE MONDE »

Propriété Caillebotte, 8, rue de Concy, Yerres (Essonne). Le parc est accessible gratuitement de 9 heures à 18 h 30 (horaires d’hiver). Horaires d’ouverture de la maison Caillebotte et tarifs sur maisoncaillebotte.fr

Lucien Jedwab

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Uploaded on June 3, 2020
Taken on June 3, 2020