Porte du musée Horta à Saint-Gilles (Bruxelles)
La maison et atelier de Victor Horta, devenue le musée Horta, est un édifice Art nouveau situé à Saint-Gilles (Bruxelles). L'édifice est constitué de l'habitation personnelle de l'architecte Victor Horta ainsi que de son atelier, ce dernier ayant acquis deux parcelles mitoyennes de la rue Américaine en 1898. Les deux immeubles qui composent cette maison sont bâtis entre 1898 et 1901. Bien qu'ils soient conçus ensemble et communiquent par l'intérieur, ils ont chacun leur individualité propre, affirmant la distinction entre sphère privée et atelier professionnel. La présence de ce dernier est notamment justifiée par la complexité de certains éléments décoratifs exigeant la réalisation de moulages ou autres ébauches.
L'habitation privée comprend deux escaliers : celui d'honneur destiné aux propriétaires et invités, et un escalier de service. Le plus remarquable de la structure interne de l'habitation privée n'est pas réellement d'être découpée en étages, leur ascension se faisant progressivement, par demi, tiers ou quart de niveau. Combiné à la quasi-absence de murs de séparation au bel étage, cette organisation ouvre des perspectives variées autres qu'horizontales, contribuant à donner l'impression d'une maison bien plus vaste qu'elle ne l'est réellement. Cet escalier d'autre part n'est pas enfermé dans une cage, mais constitue réellement la colonne vertébrale de la maison.
La lumière est apportée non seulement par les façades avant et arrière, mais aussi par une remarquable verrière qui surmonte l'escalier, en éclairant ainsi le centre de la maison bien mieux que dans les classiques maisons de l'époque, à trois pièces en enfilade, dont la pièce centrale était souvent relativement obscure. Des mosaïques du sol jusqu'aux poignées de portes, le souci du détail montre un fort raffinement.
L'organisation de cette demeure illustre également de manière archétypale l'âge d'or de la domesticité, où disposer d'employés de maison au sein même du foyer constitue un signe de statut social élevé. Alors que les immeubles bourgeois traditionnels pouvaient disposer de chambres de bonnes situées en haut et d'appartements bourgeois aux étages du bas, tout un pan latéral et en sous-sol de la maison est occupé exclusivement par le personnel de maison, dans des espaces moins lumineux et plus exigus. Les séparations nettes évitent ainsi que les résidents et les domestiques s'y croisent plus que nécessaire (cf. wikipédia, merci Steve Silverman pour la photo).
Porte du musée Horta à Saint-Gilles (Bruxelles)
La maison et atelier de Victor Horta, devenue le musée Horta, est un édifice Art nouveau situé à Saint-Gilles (Bruxelles). L'édifice est constitué de l'habitation personnelle de l'architecte Victor Horta ainsi que de son atelier, ce dernier ayant acquis deux parcelles mitoyennes de la rue Américaine en 1898. Les deux immeubles qui composent cette maison sont bâtis entre 1898 et 1901. Bien qu'ils soient conçus ensemble et communiquent par l'intérieur, ils ont chacun leur individualité propre, affirmant la distinction entre sphère privée et atelier professionnel. La présence de ce dernier est notamment justifiée par la complexité de certains éléments décoratifs exigeant la réalisation de moulages ou autres ébauches.
L'habitation privée comprend deux escaliers : celui d'honneur destiné aux propriétaires et invités, et un escalier de service. Le plus remarquable de la structure interne de l'habitation privée n'est pas réellement d'être découpée en étages, leur ascension se faisant progressivement, par demi, tiers ou quart de niveau. Combiné à la quasi-absence de murs de séparation au bel étage, cette organisation ouvre des perspectives variées autres qu'horizontales, contribuant à donner l'impression d'une maison bien plus vaste qu'elle ne l'est réellement. Cet escalier d'autre part n'est pas enfermé dans une cage, mais constitue réellement la colonne vertébrale de la maison.
La lumière est apportée non seulement par les façades avant et arrière, mais aussi par une remarquable verrière qui surmonte l'escalier, en éclairant ainsi le centre de la maison bien mieux que dans les classiques maisons de l'époque, à trois pièces en enfilade, dont la pièce centrale était souvent relativement obscure. Des mosaïques du sol jusqu'aux poignées de portes, le souci du détail montre un fort raffinement.
L'organisation de cette demeure illustre également de manière archétypale l'âge d'or de la domesticité, où disposer d'employés de maison au sein même du foyer constitue un signe de statut social élevé. Alors que les immeubles bourgeois traditionnels pouvaient disposer de chambres de bonnes situées en haut et d'appartements bourgeois aux étages du bas, tout un pan latéral et en sous-sol de la maison est occupé exclusivement par le personnel de maison, dans des espaces moins lumineux et plus exigus. Les séparations nettes évitent ainsi que les résidents et les domestiques s'y croisent plus que nécessaire (cf. wikipédia, merci Steve Silverman pour la photo).