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Galaxie naine Leo P (Weeb-NIRCam)

La galaxie naine Leo P (Weeb-NIRCam) est située à 5,3 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation du Lion (LEO).

Au fil du temps cosmique, les galaxies commencent petites et grandissent en accumulant du gaz, et en fusionnant les unes avec les autres. De nombreuses petites galaxies "graines" persistent jusqu’à nos jours et ont évolué au fil du temps. D’un intérêt particulier, ces naines isolées n’ayant pas été affectées par les fusions peuvent fournir une fenêtre sur les processus qui fonctionnent à l’échelle cosmique. Une galaxie naine isolée et proche, dont la formation d’étoiles avait commencé très tôt, puis après une période connue sous le nom d’époque de réionisation avait en grande partie cessé au début de l’univers, pour enfin se "rallumer" plus tard, connaissant une renaissance que de nombreuses autres petites galaxies n’ont pas connue.

 

Kristen McQuinn, du Space Telescope Science Institute (STScI) de Baltimore, et son équipe ont étudié Leo P, galaxie naine découverte en 2013. Celle-ci est suffisamment éloignée du groupe local, rassemblement de galaxies comprenant la Voie lactée, pour être voisine sans en être affectée. Le "P" de Lion P fait référence à "vierge", contenant très peu d’éléments chimiques en dehors de l’hydrogène et de l’hélium. Elle fournit ainsi un laboratoire unique pour explorer les débuts de l'évolution d'une galaxie de faible masse. Le contraste entre la production d’étoiles des galaxies naines isolées et celle du groupe local fournit une preuve irréfutable que ce n’est pas seulement la masse d’une galaxie au moment de la réionisation qui détermine si sa formation d’étoiles sera arrêtée ou éteinte, mais son environnement s’il est isolé ou fonctionne comme satellite d’un système plus vaste.

 

Les données collectées de 15 000 étoiles de cette galaxie permettent d'en déduire l'histoire de la formation des étoiles, celles-ci passant par trois phases : une première explosion de formation d’étoiles suivie d'une "pause" de plusieurs milliards d’années, puis d'un nouveau cycle de formation d’étoiles se poursuivant toujours. Elles apparaissent ici bleues par rapport aux galaxies d’arrière-plan. Les étoiles jeunes et massives, communes dans les galaxies en formation d’étoiles, sont déjà majoritairement bleues. Mais la galaxie étant extrêmement pauvre en éléments plus lourds que l’hydrogène et l’hélium, les étoiles "pauvres en métaux" (XMP : 3 % par rapport au soleil) qui en résultent ont tendance à être de ce fait plus bleues que celles semblables au Soleil.

 

Description de l'image

Une concentration d'étoiles bleues brillantes occupe le coin inférieur droit de l'image. En bas au centre, se trouve une petite bulle bleue (région d’hydrogène ionisé entourant une étoile chaude et massive de type O), les étoiles et la bulle faisant partie d’une galaxie naine diffuse qui s’étend au-delà du bord de l’image. Les galaxies d'arrière-plan y sont dispersées, avec des spirales particulièrement proéminentes situées en haut à gauche et en haut à droite, le fond de l'espace étant noir (cf. NASA, ESA, CSA, Kristen McQuinn STScI).

 

Pour situer la galaxie naine Leo P (Webb-NIRCam) dans la constellation du Lion (LEO) :

www.flickr.com/photos/7208148@N02/48767269302

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Uploaded on February 11, 2025
Taken on January 16, 2025