Sacrifice (Rothko)
Aquarelle, gouache et encre indienne sur papier, 100 x 66 cm, avril 1946, Guggenheim museum, New York.
A la fin des années 1930 et au début des années 1940, Mark Rothko, comme William Baziotes, Adolph Gottlieb et Theodoros Stamos, combinaient des thèmes mythiques avec des images primordiales afin d'exprimer des expériences universelles. Dans son œuvre de cette période, des formes biomorphiques évanescentes flottent dans une brume atmosphérique. Ressemblant à des formes de vie rudimentaires ou à des plantes et créatures subaquatiques primitives, ces formes sont destinées à fournir un équivalent visible d'images logées dans le subconscient. Bien qu’il s’appuie principalement sur ses sensations les plus intimes, Rothko s’est également tourné vers l’art antérieur. L'exemple de Joan Miró est évoqué dans Sacrifice dans la ligne pointillée, la flamme, le personnage amorphe en bas à gauche et les vrilles filiformes et sinueuses.
Des allusions figuratives et littéraires, bien que déguisées, persistent ici. Les éléments architecturaux contrastent avec les formes aquatiques et le milieu nébuleux : les registres horizontaux s'articulent comme des moulures, comme dans une huile sans titre de Rothko de 1939-40, dans laquelle une frise de visages apparaît entre une corniche ondulante et deux gradins ornementaux. Le titre peut être inspiré par l’intérêt de Rothko pour la tragédie grecque et par l’examen de ses origines par Friedrich Nietzsche. Malgré la persistance de ces références, les images ouvertement figuratives ont disparu, signalant une évolution vers l’abstraction complète du style mature de Rothko. Dans son zonage horizontal, sa texture nuageuse et ses contours flous, Sacrifice anticipe ses peintures de champs de couleurs caractéristiques et pleinement évoluées (cf. Lucy Flint, Guggenheim museum).
Sacrifice (Rothko)
Aquarelle, gouache et encre indienne sur papier, 100 x 66 cm, avril 1946, Guggenheim museum, New York.
A la fin des années 1930 et au début des années 1940, Mark Rothko, comme William Baziotes, Adolph Gottlieb et Theodoros Stamos, combinaient des thèmes mythiques avec des images primordiales afin d'exprimer des expériences universelles. Dans son œuvre de cette période, des formes biomorphiques évanescentes flottent dans une brume atmosphérique. Ressemblant à des formes de vie rudimentaires ou à des plantes et créatures subaquatiques primitives, ces formes sont destinées à fournir un équivalent visible d'images logées dans le subconscient. Bien qu’il s’appuie principalement sur ses sensations les plus intimes, Rothko s’est également tourné vers l’art antérieur. L'exemple de Joan Miró est évoqué dans Sacrifice dans la ligne pointillée, la flamme, le personnage amorphe en bas à gauche et les vrilles filiformes et sinueuses.
Des allusions figuratives et littéraires, bien que déguisées, persistent ici. Les éléments architecturaux contrastent avec les formes aquatiques et le milieu nébuleux : les registres horizontaux s'articulent comme des moulures, comme dans une huile sans titre de Rothko de 1939-40, dans laquelle une frise de visages apparaît entre une corniche ondulante et deux gradins ornementaux. Le titre peut être inspiré par l’intérêt de Rothko pour la tragédie grecque et par l’examen de ses origines par Friedrich Nietzsche. Malgré la persistance de ces références, les images ouvertement figuratives ont disparu, signalant une évolution vers l’abstraction complète du style mature de Rothko. Dans son zonage horizontal, sa texture nuageuse et ses contours flous, Sacrifice anticipe ses peintures de champs de couleurs caractéristiques et pleinement évoluées (cf. Lucy Flint, Guggenheim museum).