Garçon en bleu (Soutine)
Huile sur toile, 83 x 65 cm, 1924, The Israel Museum, Jerusalem.
Après s'être installé en France en 1913, Soutine vécut dans une extrême pauvreté pendant une décennie. Sa fortune bascule fin 1922, lorsque le collectionneur américain Albert Barnes achète un grand nombre de ses tableaux, ouvrant ainsi la voie à une reconnaissance internationale et à une plus grande sécurité financière. C'est à cette époque que Soutine peint certaines de ses toiles les plus expressives et colorées, dont un extraordinaire groupe de portraits.
Garçon en bleu appartient à ce groupe de portraits, qui représentaient généralement des individus qui n'étaient pas proches de l'artiste. Bien que la distance émotionnelle permette à Soutine un certain degré d’objectivité, et même si ce tableau est clairement une représentation d’une personne spécifique, la projection de l’agitation intérieure de l’artiste sur le modèle est très apparente. Le transfert de sentiment se manifeste dans la fluidité de la figure et dans les formes déformées. La composition résonne de formes élastiques en S qui se répètent dans les manches en ballons, la courbe de l'oreille, la cuisse et le poignet contorsionné. La tête du garçon semble reliée de manière précaire à ses épaules par son menton pointu, et l'accent est mis sur ses oreilles et ses yeux surdimensionnés et ses mains élargies et déformées. Bien qu'un grand soin ait été apporté au pinceau du visage, dans des zones telles que la poitrine exposée et l'arrière-plan inférieur droit, des gouttes de peinture confèrent un sentiment de mutabilité. Le sourire optimiste de la jeunesse est ainsi démenti par le langage formel de Soutine, qui fait allusion à la fragilité fondamentale de la condition humaine (cf. musée d'Israël).
Garçon en bleu (Soutine)
Huile sur toile, 83 x 65 cm, 1924, The Israel Museum, Jerusalem.
Après s'être installé en France en 1913, Soutine vécut dans une extrême pauvreté pendant une décennie. Sa fortune bascule fin 1922, lorsque le collectionneur américain Albert Barnes achète un grand nombre de ses tableaux, ouvrant ainsi la voie à une reconnaissance internationale et à une plus grande sécurité financière. C'est à cette époque que Soutine peint certaines de ses toiles les plus expressives et colorées, dont un extraordinaire groupe de portraits.
Garçon en bleu appartient à ce groupe de portraits, qui représentaient généralement des individus qui n'étaient pas proches de l'artiste. Bien que la distance émotionnelle permette à Soutine un certain degré d’objectivité, et même si ce tableau est clairement une représentation d’une personne spécifique, la projection de l’agitation intérieure de l’artiste sur le modèle est très apparente. Le transfert de sentiment se manifeste dans la fluidité de la figure et dans les formes déformées. La composition résonne de formes élastiques en S qui se répètent dans les manches en ballons, la courbe de l'oreille, la cuisse et le poignet contorsionné. La tête du garçon semble reliée de manière précaire à ses épaules par son menton pointu, et l'accent est mis sur ses oreilles et ses yeux surdimensionnés et ses mains élargies et déformées. Bien qu'un grand soin ait été apporté au pinceau du visage, dans des zones telles que la poitrine exposée et l'arrière-plan inférieur droit, des gouttes de peinture confèrent un sentiment de mutabilité. Le sourire optimiste de la jeunesse est ainsi démenti par le langage formel de Soutine, qui fait allusion à la fragilité fondamentale de la condition humaine (cf. musée d'Israël).