Retour de l'école après la tempête (Soutine)
Huile sur toile, 45 x 50 cm, 1939, collection Philips, Washington.
À l'été 1939, Chaïm Soutine peint des scènes dans et autour du village de Civry-sur-Serein, non loin d'Auxerre, notamment Jour de vent, Auxerre et Retour de l'école après la tempête. Sa compagne, Gerda Groth, raconte : "La route de L’Isle-sur-Serein était bordée de hauts peupliers… Soutine a peint plusieurs tableaux de cette route, Jour venteux à Auxerre la montrant sous un ciel d’orage. Le thème et les personnages de Retour de l'école après la tempête sont presque identiques à Jour venteux à Auxerre, mais en montrent une vue télescopique".
Avec le début de la Seconde guerre mondiale en septembre 1939, Soutine et Groth, en tant qu'étrangers, se voient interdire de quitter Civry, bien que Soutine obtienne un permis pour retourner à Paris pour des raisons médicales. Ils se cachèrent, vivant à Paris et dans ses environs, dans la peur constante d'être déportés par les nazis (en effet, Groth fut déportée vers un camp de concentration depuis Paris au printemps 1940). Des lettres révèlent la détresse émotionnelle et physique de Soutine à cette époque, où l’anxiété de l’artiste semble être annoncée dans ces scènes, où des forces turbulentes secouent la nature et des enfants vulnérables. Selon Groth, Soutine a lu religieusement le journal tout au long de l’été 1939, "s’efforçant de découvrir entre les lignes le secret d’un avenir imminent et plein de dangers".
La vision de Duncan Phillip des derniers paysages, tels que ce tableau, a été confirmée par des chercheurs ultérieurs, notamment Esti Dunow, qui constate que "ces enfants commencent à symboliser une sorte d'innocence et de cohésion face à des forces imminentes et écrasantes, analogues à celles de l'humanité", correspondantes aux propres sentiments de vulnérabilité de Soutine (cf. collection Philips).
Retour de l'école après la tempête (Soutine)
Huile sur toile, 45 x 50 cm, 1939, collection Philips, Washington.
À l'été 1939, Chaïm Soutine peint des scènes dans et autour du village de Civry-sur-Serein, non loin d'Auxerre, notamment Jour de vent, Auxerre et Retour de l'école après la tempête. Sa compagne, Gerda Groth, raconte : "La route de L’Isle-sur-Serein était bordée de hauts peupliers… Soutine a peint plusieurs tableaux de cette route, Jour venteux à Auxerre la montrant sous un ciel d’orage. Le thème et les personnages de Retour de l'école après la tempête sont presque identiques à Jour venteux à Auxerre, mais en montrent une vue télescopique".
Avec le début de la Seconde guerre mondiale en septembre 1939, Soutine et Groth, en tant qu'étrangers, se voient interdire de quitter Civry, bien que Soutine obtienne un permis pour retourner à Paris pour des raisons médicales. Ils se cachèrent, vivant à Paris et dans ses environs, dans la peur constante d'être déportés par les nazis (en effet, Groth fut déportée vers un camp de concentration depuis Paris au printemps 1940). Des lettres révèlent la détresse émotionnelle et physique de Soutine à cette époque, où l’anxiété de l’artiste semble être annoncée dans ces scènes, où des forces turbulentes secouent la nature et des enfants vulnérables. Selon Groth, Soutine a lu religieusement le journal tout au long de l’été 1939, "s’efforçant de découvrir entre les lignes le secret d’un avenir imminent et plein de dangers".
La vision de Duncan Phillip des derniers paysages, tels que ce tableau, a été confirmée par des chercheurs ultérieurs, notamment Esti Dunow, qui constate que "ces enfants commencent à symboliser une sorte d'innocence et de cohésion face à des forces imminentes et écrasantes, analogues à celles de l'humanité", correspondantes aux propres sentiments de vulnérabilité de Soutine (cf. collection Philips).