Palette de Narmer (-3 050 av. JC)
Palette à fard en schiste vert (recto à droite et verso à gauche, hauteur : 64 cm x 42 cm de large, - 3 050 av. JC, temple de Nekhen, Hieraconpolis (à 20 km de la ville actuelle d'Edfou).
Première mention d'unification de l'Égypte ancienne par le pharaon Narmer, fondateur de la 1ère dynastie. Au sommet des deux côtés de la palette, un premier registre est composé d'un serekh (enceinte rectangulaire représentant la façade d'un palais surmonté généralement du faucon Horus) contenant à l'intérieur les symboles du poisson-chat et du ciseau représentant l'inscription en hiéroglyphes du nom du roi Narmer. Cette enceinte est flanquée de chaque côté par une paire de têtes de bovins avec des cornes très courbées, censée représenter la déesse vache Bat, qui était la divinité protectrice du septième nome (division administrative) de Haute-Égypte.
Recto (à droite) du 2ème registre :
En dessous des têtes de bovins, une procession a lieu avec Narmer vêtu de la couronne rouge de Basse-Égypte, tenant une masse et un fléau, les deux symboles traditionnels de la royauté. Devant le pharaon, un homme aux cheveux longs marche, précédé d'une paire de hiéroglyphes, interprétée comme étant son nom. En avant de cet homme, quatre porte-drapeaux brandissent une peau d'animal (ou étendard du placenta royal), un chien et deux faucons. A l'extrême-droite de la scène sont étendus dix cadavres décapités, victimes des conquêtes de Narmer. Les bras sont ligotés au corps au niveau du coude. Les cadavres décapités semblent également émasculés, leur pénis déposé sur leur tête, à l'exception du premier où le membre viril est un peu visible. L'exception du seul ennemi non-émasculé reste une énigme, la décapitation et l'ablation des pénis étant destinées « à faire périr définitivement la victime dans ce monde, mais aussi dans l'au-delà, privée de parties vitales de son corps et ne pouvant renaître". Ce dernier message est clair : "qui s'oppose à Pharaon reçoit une mort éternelle". Au-dessus se distinguent les symboles d'un navire, d'un faucon et d'un harpon, représentant les noms des villes conquises.
Dans le 3ème registre du recto, sous le cortège, deux hommes tiennent des cordes attachées aux cous entrelacés de deux serpopards (chimère combinant des parties du corps d’un léopard et d’un serpent). Le cercle formé par leurs cous forme la partie centrale de la palette destinée à contenir des cosmétiques. Si l'ensemble de celle-ci est communément accepté comme la représentation de l'union de la Haute et de la Basse-Égypte, les proportions utilisées pour les représenter permettent de les hiérarchiser par ordre d'importance. En ce sens, les serpopards affrontés seraient la représentation du Nil.
Dans le 4ème registre du recto, au bas de la palette, un bovin abat les murs d'une ville, tout en foulant aux pieds un ennemi tombé. En raison de la tête baissée de l'animal, la scène est une présentation du roi terrassant ses ennemis, le taureau étant une épithète donnée aux rois égyptiens comme étant des fils de la déesse vache.
Verso (à gauche) du 2ème registre :
Le roi porte la couronne blanche de Haute-Égypte et menace d'une massue piriforme (en forme de poire) un homme à genoux. Une paire de hiéroglyphes apparaissent à côté de sa tête indiquant peut-être son nom ou la région d'où il venait. Au-dessus de ce prisonnier, un faucon représente Horus, perché au-dessus d'un ensemble de fleurs de papyrus, symbole de la Basse-Égypte. Derrière le roi et à l'arrière-plan, est figuré un serviteur qui porte les sandales du roi.
Dans le 3ème registre du verso, sous les pieds du roi, deux hommes barbus et nus sont soit en cours d'exécution ou de soumission, soit morts sur le sol. À la gauche de la tête de chaque homme, un signe hiéroglyphique représente, pour le premier un édifice fortifié, pour le second un ciseau de barbier, le personnage ayant le sexe dessiné, tandis qu'il est absent pour le premier (wikipédia, merci au musée égyptien pour la photo).
Palette de Narmer (-3 050 av. JC)
Palette à fard en schiste vert (recto à droite et verso à gauche, hauteur : 64 cm x 42 cm de large, - 3 050 av. JC, temple de Nekhen, Hieraconpolis (à 20 km de la ville actuelle d'Edfou).
Première mention d'unification de l'Égypte ancienne par le pharaon Narmer, fondateur de la 1ère dynastie. Au sommet des deux côtés de la palette, un premier registre est composé d'un serekh (enceinte rectangulaire représentant la façade d'un palais surmonté généralement du faucon Horus) contenant à l'intérieur les symboles du poisson-chat et du ciseau représentant l'inscription en hiéroglyphes du nom du roi Narmer. Cette enceinte est flanquée de chaque côté par une paire de têtes de bovins avec des cornes très courbées, censée représenter la déesse vache Bat, qui était la divinité protectrice du septième nome (division administrative) de Haute-Égypte.
Recto (à droite) du 2ème registre :
En dessous des têtes de bovins, une procession a lieu avec Narmer vêtu de la couronne rouge de Basse-Égypte, tenant une masse et un fléau, les deux symboles traditionnels de la royauté. Devant le pharaon, un homme aux cheveux longs marche, précédé d'une paire de hiéroglyphes, interprétée comme étant son nom. En avant de cet homme, quatre porte-drapeaux brandissent une peau d'animal (ou étendard du placenta royal), un chien et deux faucons. A l'extrême-droite de la scène sont étendus dix cadavres décapités, victimes des conquêtes de Narmer. Les bras sont ligotés au corps au niveau du coude. Les cadavres décapités semblent également émasculés, leur pénis déposé sur leur tête, à l'exception du premier où le membre viril est un peu visible. L'exception du seul ennemi non-émasculé reste une énigme, la décapitation et l'ablation des pénis étant destinées « à faire périr définitivement la victime dans ce monde, mais aussi dans l'au-delà, privée de parties vitales de son corps et ne pouvant renaître". Ce dernier message est clair : "qui s'oppose à Pharaon reçoit une mort éternelle". Au-dessus se distinguent les symboles d'un navire, d'un faucon et d'un harpon, représentant les noms des villes conquises.
Dans le 3ème registre du recto, sous le cortège, deux hommes tiennent des cordes attachées aux cous entrelacés de deux serpopards (chimère combinant des parties du corps d’un léopard et d’un serpent). Le cercle formé par leurs cous forme la partie centrale de la palette destinée à contenir des cosmétiques. Si l'ensemble de celle-ci est communément accepté comme la représentation de l'union de la Haute et de la Basse-Égypte, les proportions utilisées pour les représenter permettent de les hiérarchiser par ordre d'importance. En ce sens, les serpopards affrontés seraient la représentation du Nil.
Dans le 4ème registre du recto, au bas de la palette, un bovin abat les murs d'une ville, tout en foulant aux pieds un ennemi tombé. En raison de la tête baissée de l'animal, la scène est une présentation du roi terrassant ses ennemis, le taureau étant une épithète donnée aux rois égyptiens comme étant des fils de la déesse vache.
Verso (à gauche) du 2ème registre :
Le roi porte la couronne blanche de Haute-Égypte et menace d'une massue piriforme (en forme de poire) un homme à genoux. Une paire de hiéroglyphes apparaissent à côté de sa tête indiquant peut-être son nom ou la région d'où il venait. Au-dessus de ce prisonnier, un faucon représente Horus, perché au-dessus d'un ensemble de fleurs de papyrus, symbole de la Basse-Égypte. Derrière le roi et à l'arrière-plan, est figuré un serviteur qui porte les sandales du roi.
Dans le 3ème registre du verso, sous les pieds du roi, deux hommes barbus et nus sont soit en cours d'exécution ou de soumission, soit morts sur le sol. À la gauche de la tête de chaque homme, un signe hiéroglyphique représente, pour le premier un édifice fortifié, pour le second un ciseau de barbier, le personnage ayant le sexe dessiné, tandis qu'il est absent pour le premier (wikipédia, merci au musée égyptien pour la photo).