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Galerie des Cerfs du château de Gaillon

La galerie des Cerfs comportait à l'origine (1503-1504) deux grands corps. L'un séparait l'avant cour de la cour d'honneur en bordant la Grande maison et l'autre s'étendait en regard, de l'escalier de la tour de la Sirène au pavillon Delorme. L'ensemble était surmonté d'un étage éclairé par des fenêtres à meneaux en croix, s'appuyant sur une frise décorée de figures allégoriques ou fantastiques. Les trumeaux des fenêtres étaient fournis de médaillons en marbre blanc représentant de célèbres personnages de la Rome antique, auxquels étaient appendus des cartouches portant le nom de chacun d'eux. Un toit d'ardoise percé de lucarnes reposait sur les hauts murs de cette galerie. En son centre, une Porte monumentale, la Porte de Gênes, fut édifiée.

 

Véritable arc de triomphe, elle était ornée de caissons à rosaces, de corniches à l'antique, de pilastres garnis de feuillage stylisé ou de feuilles d'acanthes, et surtout de scènes de guerre de la bataille de Gênes d'où elle tire son nom. Les colonnes de cette galerie étaient parsemées d'un treillis à décor d'hermine. Son rez-de-chaussée, richement décoré, laissait admirer une série de têtes de cerfs en bois brut. Les caissons des voûtes avaient été rehaussés d'or par un artiste rouennais, Richard du Hay. L'or et l'azur couraient partout sur les plafonds. Les bustes de Louis XII et de Georges d'Amboise trônaient parmi douze César.

 

La Porte de Gênes, partie intégrante de la Galerie de Cerfs, était l'accès principal pour passer d'une cour à l'autre, l'organe essentiel de circulation du château, reliant l'Ostel neuf à la Grande Maison et la Grand-Vis qui desservait les 3 niveaux de la Grand Maison. Mais complètement rasée, Il n'en reste qu'un dessin. D'une hauteur vertigineuse, elle était coiffée d'une toiture octogonale couverte d'ardoise, couronnée à son faîte d'un saint Georges en cuivre, avec des sculptures et des pendentifs formant les clefs de voûte. Après un long séjour dans la cour de l'école des Beaux-Arts, où elle avait été emmenée par A Lenoir après la Révolution, elle y fut remontée sans soin par Durban, le portail de Gênes reprenant sa place initiale dans le château en 1986 (cf. lemercuredegaillon.free.fr).

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Uploaded on July 17, 2022
Taken on July 17, 2022