Tableau I avec rouge, noir, bleu et jaune (Mondrian)
Huile sur toile, 103 x 100 cm, 1921, Kunstmuseum, La Haye.
Piet Mondriaan est un pionnier de l'art abstrait. Son œuvre témoigne du chemin parcouru de la figuration à l'abstraction. Son travail géométrique-abstrait ultérieur avec les lignes horizontales et verticales caractéristiques et les zones de couleurs primaires est mondialement connu. Sz cet art sans représentation, Mondrian écrit en 1919 : "Enfin, l'artiste n'a plus besoin d'une certaine nature pour arriver à une image de la beauté". Puis les couleurs désormais si familières : rouge, jaune et bleu apparaissent dans son œuvre. Tableau I s'inspire des groupes de jazz qui jouaient dans les nombreux nouveaux bars américains de Paris.
Dans le jazz, la musique repose sur une organisation stricte dans laquelle les musiciens créent un espace de perturbation et d'improvisation. L'intuition est ici essentielle. En discutant avec les artistes Theo van Doesburg (1883-1931) et le belge Georges Vantongerloo (1886-1965), Mondrian arrive à la conclusion que des irrégularités peuvent aussi être atteintes en peinture. Il écrit à ce sujet à un moment où il y a une énorme augmentation du nombre de dancings à Paris, juste après la Première guerre mondiale. Les danses américaines les plus modernes telles que le foxtrot, le shimmy et le One Step sont introduites dans les bars américains par des soldats revenant du front. Vous pouviez y danser jusqu'à sept heures du matin, pour le plaisir, mais aussi contre le froid, car les braises étaient encore rationnées en métropole.
Dans Tableau I, Mondrian abandonne enfin le rythme strict de la grille régulière qu'il utilisait dans ses premières compositions en damier. A sa place se trouve un axe plus ou moins central autour duquel se développe la composition. La symétrie manque et en ajoutant des champs et des bandes de rouge, jaune, bleu et noir, un blanc bleu-gris et un bleu blanchâtre, une composition est créée qui respire la tranquillité, mais est aussi vivante en même temps. Le tableau s'ouvre vers l'extérieur de tous les côtés car les lignes noires sur le bord disparaissent vers l'extérieur. Cela contraste avec des œuvres antérieures où les lignes s'arrêtent avant d'atteindre le bord, comme Composition avec une grande zone rouge, jaune, noire, grise et bleue de 1921 (cf. Kunstmuseum de La Haye).
Tableau I avec rouge, noir, bleu et jaune (Mondrian)
Huile sur toile, 103 x 100 cm, 1921, Kunstmuseum, La Haye.
Piet Mondriaan est un pionnier de l'art abstrait. Son œuvre témoigne du chemin parcouru de la figuration à l'abstraction. Son travail géométrique-abstrait ultérieur avec les lignes horizontales et verticales caractéristiques et les zones de couleurs primaires est mondialement connu. Sz cet art sans représentation, Mondrian écrit en 1919 : "Enfin, l'artiste n'a plus besoin d'une certaine nature pour arriver à une image de la beauté". Puis les couleurs désormais si familières : rouge, jaune et bleu apparaissent dans son œuvre. Tableau I s'inspire des groupes de jazz qui jouaient dans les nombreux nouveaux bars américains de Paris.
Dans le jazz, la musique repose sur une organisation stricte dans laquelle les musiciens créent un espace de perturbation et d'improvisation. L'intuition est ici essentielle. En discutant avec les artistes Theo van Doesburg (1883-1931) et le belge Georges Vantongerloo (1886-1965), Mondrian arrive à la conclusion que des irrégularités peuvent aussi être atteintes en peinture. Il écrit à ce sujet à un moment où il y a une énorme augmentation du nombre de dancings à Paris, juste après la Première guerre mondiale. Les danses américaines les plus modernes telles que le foxtrot, le shimmy et le One Step sont introduites dans les bars américains par des soldats revenant du front. Vous pouviez y danser jusqu'à sept heures du matin, pour le plaisir, mais aussi contre le froid, car les braises étaient encore rationnées en métropole.
Dans Tableau I, Mondrian abandonne enfin le rythme strict de la grille régulière qu'il utilisait dans ses premières compositions en damier. A sa place se trouve un axe plus ou moins central autour duquel se développe la composition. La symétrie manque et en ajoutant des champs et des bandes de rouge, jaune, bleu et noir, un blanc bleu-gris et un bleu blanchâtre, une composition est créée qui respire la tranquillité, mais est aussi vivante en même temps. Le tableau s'ouvre vers l'extérieur de tous les côtés car les lignes noires sur le bord disparaissent vers l'extérieur. Cela contraste avec des œuvres antérieures où les lignes s'arrêtent avant d'atteindre le bord, comme Composition avec une grande zone rouge, jaune, noire, grise et bleue de 1921 (cf. Kunstmuseum de La Haye).