Le Poète Mazin (Chagall)
Huile sur toile, 73 x 54 cm, 1911-1912, centre Pompidou, Paris.
Mazin faisait partie des amis poètes de Chagall. Il logeait à La Ruche et passait souvent chez lui. Chagall l'a peint timide, le visage mélancolique, le front puissant, assis à la table en savourant son café, avec posé sur ses genoux un livre, attribut du poète. La Ruche était un ensemble d'ateliers très bon marché, près des abattoirs de Vaugirard et groupés autour d'un bâtiment en bois à douze côtés dont la forme explique le nom qui lui fut donné. A l'origine pavillon d'exposition, la construction avait été transportée par un mécène parisien qui l'avait mise à la disposition des artistes.
Chagall y habita du début de 1912 jusqu'à son départ en mai 1914. Il n'avait pas beaucoup de fréquentations mais voyait le vendredi soir de jeunes artistes chez Canudo. Il était parfois invité chez Robert et Sonia Delaunay et travaillait surtout la nuit.
Pendant la journée, il visitait des musées et se promenait à travers les quartiers de Paris. Ses compatriotes vinrent le voir,
le député Vinaver qui lui avait remis sa bourse et Lounatcharssky, plus tard commissaire à la culture.
A cette époque les portraits ne l''intéressaient guère. Ce tableau est le produit du hasard, inspiré par la silhouette émouvante du poète, assis à sa table, l'air égaré. Le peintre recule tout au bord de la toile le coin de table blanc et le cadre rigide. Le poète est comme retiré dans l'espace sombre (cf. kerdonis).
Le Poète Mazin (Chagall)
Huile sur toile, 73 x 54 cm, 1911-1912, centre Pompidou, Paris.
Mazin faisait partie des amis poètes de Chagall. Il logeait à La Ruche et passait souvent chez lui. Chagall l'a peint timide, le visage mélancolique, le front puissant, assis à la table en savourant son café, avec posé sur ses genoux un livre, attribut du poète. La Ruche était un ensemble d'ateliers très bon marché, près des abattoirs de Vaugirard et groupés autour d'un bâtiment en bois à douze côtés dont la forme explique le nom qui lui fut donné. A l'origine pavillon d'exposition, la construction avait été transportée par un mécène parisien qui l'avait mise à la disposition des artistes.
Chagall y habita du début de 1912 jusqu'à son départ en mai 1914. Il n'avait pas beaucoup de fréquentations mais voyait le vendredi soir de jeunes artistes chez Canudo. Il était parfois invité chez Robert et Sonia Delaunay et travaillait surtout la nuit.
Pendant la journée, il visitait des musées et se promenait à travers les quartiers de Paris. Ses compatriotes vinrent le voir,
le député Vinaver qui lui avait remis sa bourse et Lounatcharssky, plus tard commissaire à la culture.
A cette époque les portraits ne l''intéressaient guère. Ce tableau est le produit du hasard, inspiré par la silhouette émouvante du poète, assis à sa table, l'air égaré. Le peintre recule tout au bord de la toile le coin de table blanc et le cadre rigide. Le poète est comme retiré dans l'espace sombre (cf. kerdonis).