L'Atelier de l'artiste à la Cité Falguière (Soutine)
Huile sur toile, 65 x 50 cm, 1915-1916.
Cet atelier était commun avec Modigliani dès 1914, ce dernier en ayant obtenu un à la Cité Falguière en 1909, et jusqu'en 1916-début 1917. Ils vivaient même ensemble en 1916. Le témoignage du peintre d'origine russe Pinchus Krémègne est assez frappant : "Un jour, je suis arrivé vers vingt-trois heures ou minuit à la Cité Falguière. Modigliani avait jeté tous les meubles infestés par des punaises. Je suis entré… Modigliani et Soutine étaient allongés par terre. Bien sûr, il n'y avait ni lumière, ni gaz. Ils tenaient chacun dans leur main une bougie. Modigliani lisait Dante et Soutine Le Petit Parisien." A l'arrière plan du présent tableau, les locaux de l'Institut Pasteur comprenaient une cheminée (cf. parisladouce.com).
Au printemps 1918, alors que la Grosse Bertha bombarde Paris, Zborowski envoie Soutine à Vence avec d'autres de ses "poulains" (Foujita et Modigliani, censé s'y soigner). Il est probable que le jeune artiste, homme du Nord et de la grisaille, a été ébloui par les couleurs et les lumières de Provence. Le peintre Léopold Survage se souvient qu'insociable, il rôde seul toute la journée, ses toiles sous le bras et sa boîte de couleurs ficelée à la hanche, rentrant fourbu après de longues courses. Il estime que c'est à cette époque que les paysages de Soutine commencent à suivre des lignes obliques qui leur donnent leur allure des plus mouvementées.
C'est lors d'un séjour à Cagnes-sur-Mer que Soutine apprend, en janvier 1920, la mort de Modigliani, suivie de près par le suicide de sa compagne Jeanne Hébuterne, qui était aussi son modèle. Ce décès brutal et prématuré laisse un grand vide dans la vie de Soutine, plus seul que jamais, même si, incapable en apparence de gratitude ou de respect, il ne cesse de décrier l'œuvre de son ami, comme il l'a toujours fait aussi bien pour lui-même que pour les autres peintres Cette attitude, plaide Clarisse Nicoïdski, s'explique peut-être par la jalousie ou parce qu'il a été trop pauvre et malheureux pour pouvoir se montrer généreux (cf. wikipédia).
L'Atelier de l'artiste à la Cité Falguière (Soutine)
Huile sur toile, 65 x 50 cm, 1915-1916.
Cet atelier était commun avec Modigliani dès 1914, ce dernier en ayant obtenu un à la Cité Falguière en 1909, et jusqu'en 1916-début 1917. Ils vivaient même ensemble en 1916. Le témoignage du peintre d'origine russe Pinchus Krémègne est assez frappant : "Un jour, je suis arrivé vers vingt-trois heures ou minuit à la Cité Falguière. Modigliani avait jeté tous les meubles infestés par des punaises. Je suis entré… Modigliani et Soutine étaient allongés par terre. Bien sûr, il n'y avait ni lumière, ni gaz. Ils tenaient chacun dans leur main une bougie. Modigliani lisait Dante et Soutine Le Petit Parisien." A l'arrière plan du présent tableau, les locaux de l'Institut Pasteur comprenaient une cheminée (cf. parisladouce.com).
Au printemps 1918, alors que la Grosse Bertha bombarde Paris, Zborowski envoie Soutine à Vence avec d'autres de ses "poulains" (Foujita et Modigliani, censé s'y soigner). Il est probable que le jeune artiste, homme du Nord et de la grisaille, a été ébloui par les couleurs et les lumières de Provence. Le peintre Léopold Survage se souvient qu'insociable, il rôde seul toute la journée, ses toiles sous le bras et sa boîte de couleurs ficelée à la hanche, rentrant fourbu après de longues courses. Il estime que c'est à cette époque que les paysages de Soutine commencent à suivre des lignes obliques qui leur donnent leur allure des plus mouvementées.
C'est lors d'un séjour à Cagnes-sur-Mer que Soutine apprend, en janvier 1920, la mort de Modigliani, suivie de près par le suicide de sa compagne Jeanne Hébuterne, qui était aussi son modèle. Ce décès brutal et prématuré laisse un grand vide dans la vie de Soutine, plus seul que jamais, même si, incapable en apparence de gratitude ou de respect, il ne cesse de décrier l'œuvre de son ami, comme il l'a toujours fait aussi bien pour lui-même que pour les autres peintres Cette attitude, plaide Clarisse Nicoïdski, s'explique peut-être par la jalousie ou parce qu'il a été trop pauvre et malheureux pour pouvoir se montrer généreux (cf. wikipédia).