Madame Pompadour (Modigliani)
Huile sur toile ,61 x 50 cm, 1915, Art Institute, Chicago.
Né de parents juifs dans la ville côtière italienne de Livourne, Amedeo Modigliani s'est installé à Paris en 1906, où il a développé de nombreuses amitiés avec Pablo Picasso, le poète Max Jacob, le sculpteur Constantin Brancusi et d'autres membres de l'avant-garde littéraire et artistique, dont beaucoup apparaissent dans ses portraits. Il a mené une vie notoirement bohème, écourtée par une consommation autodestructrice d'alcool et de drogues et produit ses plus belles peintures entre 1914 et sa mort prématurée en 1920. Dans une gamme limitée de sujets, principalement de portraits et de nus, il a développé un style très distinctif de formes allongées.
Dans ce portrait, Modigliani met l'accent sur une structure formelle forte, dominée par la grille en arrière-plan et les courbes en écho du chapeau, des épaules et des caractéristiques du modèle, sans aucun des pathos souvent associés à son travail. L'artiste semble au contraire l'avoir investi d'une note de détachement ironique, voire d'humour, reflétée à la fois par le titre du tableau (qui fait référence à Madame de Pompadour, maîtresse du roi français Louis XV) et l'expression d'insondabilité amusée du modèle portant ce chapeau flamboyant ? Son habileté faire rimer les formes, tout en nous gardant visuellement intéressés et légèrement déséquilibrés, est évidente, l'image résonnant avec les leçons de Paul Cézanne, le cubisme et la sculpture africaine.
La poétesse anglaise Béatrice Hastings était la maîtresse de Modigliani à l'époque. Mais la tendance de l'artiste à généraliser les traits de son modèle, amène à rendre la comparaison de ce portrait avec d'autres du même modèle n'est pas concluante (cf. Art Institute).
Ce portrait d'inspiration cubiste fut présenté dans une exposition en novembre 1916, alors que la liaison orageuse de Béatrice Hastings avec Modigliani était terminée. Mais cette dernière vint au vernissage escortée de son nouvel amant, le sculpteur Pina, ce qui eut le don d’exaspérer Modigliani. Ce portrait se détache avec la sobriété chromatique coutumière à l'artiste, avec trois tons en dehors du noir et du blanc sur un jeu de lignes croisées suffisant à suggérer le décor. Qualifié ironiquement par Modigliani de Madame Pompadour, le modèle est ici coiffée d’un chapeau à l’anglaise (cf. kerdonis).
Madame Pompadour (Modigliani)
Huile sur toile ,61 x 50 cm, 1915, Art Institute, Chicago.
Né de parents juifs dans la ville côtière italienne de Livourne, Amedeo Modigliani s'est installé à Paris en 1906, où il a développé de nombreuses amitiés avec Pablo Picasso, le poète Max Jacob, le sculpteur Constantin Brancusi et d'autres membres de l'avant-garde littéraire et artistique, dont beaucoup apparaissent dans ses portraits. Il a mené une vie notoirement bohème, écourtée par une consommation autodestructrice d'alcool et de drogues et produit ses plus belles peintures entre 1914 et sa mort prématurée en 1920. Dans une gamme limitée de sujets, principalement de portraits et de nus, il a développé un style très distinctif de formes allongées.
Dans ce portrait, Modigliani met l'accent sur une structure formelle forte, dominée par la grille en arrière-plan et les courbes en écho du chapeau, des épaules et des caractéristiques du modèle, sans aucun des pathos souvent associés à son travail. L'artiste semble au contraire l'avoir investi d'une note de détachement ironique, voire d'humour, reflétée à la fois par le titre du tableau (qui fait référence à Madame de Pompadour, maîtresse du roi français Louis XV) et l'expression d'insondabilité amusée du modèle portant ce chapeau flamboyant ? Son habileté faire rimer les formes, tout en nous gardant visuellement intéressés et légèrement déséquilibrés, est évidente, l'image résonnant avec les leçons de Paul Cézanne, le cubisme et la sculpture africaine.
La poétesse anglaise Béatrice Hastings était la maîtresse de Modigliani à l'époque. Mais la tendance de l'artiste à généraliser les traits de son modèle, amène à rendre la comparaison de ce portrait avec d'autres du même modèle n'est pas concluante (cf. Art Institute).
Ce portrait d'inspiration cubiste fut présenté dans une exposition en novembre 1916, alors que la liaison orageuse de Béatrice Hastings avec Modigliani était terminée. Mais cette dernière vint au vernissage escortée de son nouvel amant, le sculpteur Pina, ce qui eut le don d’exaspérer Modigliani. Ce portrait se détache avec la sobriété chromatique coutumière à l'artiste, avec trois tons en dehors du noir et du blanc sur un jeu de lignes croisées suffisant à suggérer le décor. Qualifié ironiquement par Modigliani de Madame Pompadour, le modèle est ici coiffée d’un chapeau à l’anglaise (cf. kerdonis).