Fillette en bleu (Modigliani)
Huile sur toile, 116 x 73 cm, 1918.
L'année 1917, lors de la création de la fragile et touchante Fillette en bleu, fut plutôt heureuse pour Amedeo Modigliani, ayant alors rencontré le principal amour de sa vie, Jeanne Hébuterne. Comme le peintre l'a lui-même affirmé, avant qu'elle ne vienne à lui en rêve, il vivait l'anticipation de cette rencontre dans la réalité. En regardant cette fillette, nous en apprenons en fait beaucoup sur le personnage de Jeanne. Elle était douce et silencieuse, essayant de ne pas distraire Modi de son travail, se distinguant par la timidité et la grâce dans tout ce qu'elle faisait. Comment est-il possible que se soient réunies des personnes si différentes, une jeune et agréable beauté issue d'une bonne famille et un artiste mature et énergique ? Pendant deux ans de vie tranquille avec Zhanna, entouré de soins, le peintre a créé plus de 100 toiles.
L'une de ses peintures les plus percutantes représente en robe bleue une jeune héroïne au visage charmant et rougissant, la petite bouche donnant à l'image un aspect austère, mais les mèches de cheveux désobéissantes la rende moins sévère. Aux pieds de la fille, des mi-bas noirs font écho aux cheveux, le reste de la couleur se concentrant à la fois sur le bleu, le froid et la douceur. Les vêtements de l'héroïne notamment le col en dentelle, les murs et les yeux bleus sans fond semblent absorber le spectateur jusque dans leurs profondeurs. Le mur derrière le dos de la jeune fille n'est pas monochrome, mais fleuri avec des taches jaunes chaudes, réalisant un jeu de texture coloré. Le jeu compositionnel de Modigliani se remarque par l’angle clairement décalé de l’image derrière le dos de la fillette, mouvement apportant du mystère à la toile.
Nous ne savons pas qui est cette belle inconnue, un petit ange ou une vraie fille, un fruit de la fantaisie de Modigliani ou la quintessence des caractéristiques de Jeanne, sa bien-aimée. Si le mystère subsiste, deux ans plus tard Modigliani mourut et affichant une volonté et une inflexibilité très éloignées de l'image d'une fille vulnérable en bleu, Jeanne quitta la vie volontairement, incapable de respirer, de vivre sans son génie ambitieux et controversé (cf. thepvaaartplace.net).
Fillette en bleu (Modigliani)
Huile sur toile, 116 x 73 cm, 1918.
L'année 1917, lors de la création de la fragile et touchante Fillette en bleu, fut plutôt heureuse pour Amedeo Modigliani, ayant alors rencontré le principal amour de sa vie, Jeanne Hébuterne. Comme le peintre l'a lui-même affirmé, avant qu'elle ne vienne à lui en rêve, il vivait l'anticipation de cette rencontre dans la réalité. En regardant cette fillette, nous en apprenons en fait beaucoup sur le personnage de Jeanne. Elle était douce et silencieuse, essayant de ne pas distraire Modi de son travail, se distinguant par la timidité et la grâce dans tout ce qu'elle faisait. Comment est-il possible que se soient réunies des personnes si différentes, une jeune et agréable beauté issue d'une bonne famille et un artiste mature et énergique ? Pendant deux ans de vie tranquille avec Zhanna, entouré de soins, le peintre a créé plus de 100 toiles.
L'une de ses peintures les plus percutantes représente en robe bleue une jeune héroïne au visage charmant et rougissant, la petite bouche donnant à l'image un aspect austère, mais les mèches de cheveux désobéissantes la rende moins sévère. Aux pieds de la fille, des mi-bas noirs font écho aux cheveux, le reste de la couleur se concentrant à la fois sur le bleu, le froid et la douceur. Les vêtements de l'héroïne notamment le col en dentelle, les murs et les yeux bleus sans fond semblent absorber le spectateur jusque dans leurs profondeurs. Le mur derrière le dos de la jeune fille n'est pas monochrome, mais fleuri avec des taches jaunes chaudes, réalisant un jeu de texture coloré. Le jeu compositionnel de Modigliani se remarque par l’angle clairement décalé de l’image derrière le dos de la fillette, mouvement apportant du mystère à la toile.
Nous ne savons pas qui est cette belle inconnue, un petit ange ou une vraie fille, un fruit de la fantaisie de Modigliani ou la quintessence des caractéristiques de Jeanne, sa bien-aimée. Si le mystère subsiste, deux ans plus tard Modigliani mourut et affichant une volonté et une inflexibilité très éloignées de l'image d'une fille vulnérable en bleu, Jeanne quitta la vie volontairement, incapable de respirer, de vivre sans son génie ambitieux et controversé (cf. thepvaaartplace.net).