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Masques du nymphée, maison de la Grande fontaine à Pompéi

Résultat de trois phases de construction, la maison de la Grande Fontaine ou maison de Helvius Vestalis, fouillée en 1826, était dotée d'un atrium toscan et d'un atrium corinthien plus petit, le toscan de 16 x 13 m, mais sans chambres au côté gauche, seulement une ala (réception des visiteurs), le côté droit ayant trois petites pièces. Le tablinum était orné de gracieuses peintures, maintenant presque détruites, représentant des cerfs attelés à un char, et des Amours combattant des animaux. Le pavé en mosaïque blanche, encadrée d'une belle grecque noire est bien conservé. Dans le triclinium placé à droite du tablinum et ouvrant par une large baie sur le xyste, était une peinture représentant une répétition théâtrale, dont la composition avait beaucoup d'analogie avec celle de la fameuse mosaïque de la maison du poète, mais aujourd'hui entièrement effacée. Derrière le tablinum règne une galerie soutenue par trois colonnes sans bases, quoique d'ordre corinthien, et par un pilier à chaque extrémité. Au pied du pilier de gauche est l'embouchure grossière d'une citerne. La muraille du xyste faisant face à la galerie est divisée en panneaux décorés de peintures représentant des bosquets, dans le genre de la maison de Salluste et qu'on appelait topia, ou opus topiarium, mais il reste peu de traces de ces peinturesavec une harpie très bien conservée, femme ailée dont le bas du corps est celui d'un lion.

 

Vers le centre de cette muraille et faisant face au tablinum, bien que sensiblement reporté vers la droite hors de son axe, est un monument qui, à l'époque de sa découverte, excita d'autant plus la curiosité qu'il était jusqu'alors unique en son genre, la fontaine qui a donné son nom à la maison. C'est une grande niche surmontée d'un fronton, ornée de mosaïques polychromes et en pen émaux de diverses couleurs, parmi lesquelles le bleu domine. décorée de mosaïques polychromes et en pâte de verre. Des coquilles de mollusques sont utilisés pour souligner les lignes du nymphée, tandis que deux masques de théátre, encaissés à la base des montants, délimitent en bas cette originale décoration. grandes divisions et les bordures sont formées de coquillages que le temps ni l'éruption n'ont pu détruire ou calciner, mais récemment refaites (cf. la photo de 2009).

 

Aux pieds-droits sont adossés deux grands masques creux en marbre blanc, derrière lesquels on plaçait des lampes dont la lumière passait au travers des yeux et de la bouche. L'un de ces masques avait les cheveux et la barbe teints en rouge. Au fond de la niche, au-dessous d'une tête de Fleuve en mosaïque, est une ouverture rectangulaire en bronze, large de 10 cm et haute 4 cm, d'où l'eau s'écoulait par six petits degrés en marbre dans un grand bassin également de marbre, au milieu duquel est une petite colonne creuse d'où s'élançait un jet d'eau. Ici était placée la statue de bronze (maintenant une copie) d'un petit amour portant un dauphin sur les épaules et jetant l'eau de sa bouche (cf. mediterranees.net, guide-campania.it, arkadias.fr, merci Buzz Ferebee pour la photo).

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Uploaded on December 22, 2019