Blockhaus d'Éperlecques
Plusieurs concepts furent proposés pour le déploiement des A4 ou V2 en mars 1943 par Walter Dornberger, le directeur du centre balistique de Peenemünde. Il suggéra la construction de sites très fortifiés similaires aux bases sous-marines construites en France et en Norvège, où les fusées pourraient être entreposées, armées et ravitaillées avec une usine de production d'oxygène liquide présente sur place. Les avantages étaient significatifs car les pertes en oxygène liquide pourraient être réduites au minimum et cela faciliterait la réalisation des nombreux tests nécessaires avant le lancement. Il serait également possible de lancer les fusées à un rythme élevé car le site fonctionnerait comme une ligne de production envoyant un flux rapide de missiles sur les pas de tirs.
Les bases sous-marines et les autres fortifications du mur de l'Atlantique avaient cependant été construites en 1940 et 1941 lorsque les Allemands disposaient de la supériorité aérienne et pouvaient empêcher les attaques aériennes alliées. À partir de 1942, cet avantage avait été acquis par l’United States Army Air Forces dont le déploiement en Angleterre avait commencé en mai 1942 et par la Royal Air Force. L'armée allemande privilégiait donc une approche alternative consistant à utiliser des plates-formes de lancement mobiles appelées Meillerwagens pouvant être accompagnés par les équipements de test et d'approvisionnement montés sur camion ou sur train. Cette proposition bien moins efficace obligeait à un rythme de tir très inférieur, mais avait l'immense avantage d'être plus difficile à cibler par l'aviation alliée.
Mais les chefs de l'armée n'étaient pas convaincus de la résistance des bunkers à des attaques aériennes répétées et s'inquiétaient particulièrement de la vulnérabilité des routes et des voies ferrées menant aux sites. En novembre 1942, Adolf Hitler et le ministre de l'armement, Albert Speer, examinèrent les différentes propositions et les plans des bunkers et des lanceurs mobiles. Hitler opta finalement pour la construction de bunkers, mais accepta également la production de lanceurs mobiles. Deux concepts avaient été proposés : la préparation du missile dans le bunker puis son transport à l'extérieur sur un pas de tir ou le transport du missile par ascenseur depuis l'intérieur du bunker jusque sur un pas de tir sur le toit. Albert Speer ordonna à l'Organisation Todt de construire deux bunkers avec un toit en béton armé de 5 m d'épaisseur et des murs de 3,5 m de large, le premier sur la Côte d'Opale près de Boulogne-sur-Mer et le second dans le Cotentin près de Cherbourg. Les deux seraient capables de lancer 36 missiles par jour, abriteraient suffisamment de missiles et de carburant pour tirer pendant trois jours et seraient exploités par 250 hommes (cf. wikipédia).
Blockhaus d'Éperlecques
Plusieurs concepts furent proposés pour le déploiement des A4 ou V2 en mars 1943 par Walter Dornberger, le directeur du centre balistique de Peenemünde. Il suggéra la construction de sites très fortifiés similaires aux bases sous-marines construites en France et en Norvège, où les fusées pourraient être entreposées, armées et ravitaillées avec une usine de production d'oxygène liquide présente sur place. Les avantages étaient significatifs car les pertes en oxygène liquide pourraient être réduites au minimum et cela faciliterait la réalisation des nombreux tests nécessaires avant le lancement. Il serait également possible de lancer les fusées à un rythme élevé car le site fonctionnerait comme une ligne de production envoyant un flux rapide de missiles sur les pas de tirs.
Les bases sous-marines et les autres fortifications du mur de l'Atlantique avaient cependant été construites en 1940 et 1941 lorsque les Allemands disposaient de la supériorité aérienne et pouvaient empêcher les attaques aériennes alliées. À partir de 1942, cet avantage avait été acquis par l’United States Army Air Forces dont le déploiement en Angleterre avait commencé en mai 1942 et par la Royal Air Force. L'armée allemande privilégiait donc une approche alternative consistant à utiliser des plates-formes de lancement mobiles appelées Meillerwagens pouvant être accompagnés par les équipements de test et d'approvisionnement montés sur camion ou sur train. Cette proposition bien moins efficace obligeait à un rythme de tir très inférieur, mais avait l'immense avantage d'être plus difficile à cibler par l'aviation alliée.
Mais les chefs de l'armée n'étaient pas convaincus de la résistance des bunkers à des attaques aériennes répétées et s'inquiétaient particulièrement de la vulnérabilité des routes et des voies ferrées menant aux sites. En novembre 1942, Adolf Hitler et le ministre de l'armement, Albert Speer, examinèrent les différentes propositions et les plans des bunkers et des lanceurs mobiles. Hitler opta finalement pour la construction de bunkers, mais accepta également la production de lanceurs mobiles. Deux concepts avaient été proposés : la préparation du missile dans le bunker puis son transport à l'extérieur sur un pas de tir ou le transport du missile par ascenseur depuis l'intérieur du bunker jusque sur un pas de tir sur le toit. Albert Speer ordonna à l'Organisation Todt de construire deux bunkers avec un toit en béton armé de 5 m d'épaisseur et des murs de 3,5 m de large, le premier sur la Côte d'Opale près de Boulogne-sur-Mer et le second dans le Cotentin près de Cherbourg. Les deux seraient capables de lancer 36 missiles par jour, abriteraient suffisamment de missiles et de carburant pour tirer pendant trois jours et seraient exploités par 250 hommes (cf. wikipédia).