Collioure (Matisse)
Huile sur toile, 24 x 32 cm, juillet-août 1905, Bridgestone Art, Tokyo.
Cette vue de Collioure ancrant l'art de Matisse dans la perception du réel, avec ses verts acides et ses roses aigres évoquant l'atmosphère d'un jour de tempête, nous éloigne des méticuleux calculs pointillistes. Durant l'été 1905 Matisse écrit à Signac : "C'était la première fois de ma vie que j'étais content... mes choses ne sont peut-être pas très importantes mais elles ont le mérite d'exprimer mes sensations". Auparavant le tableau était la représentation d'un motif. Il s'agissait d'un circuit court soumis au contrôle de l'attention et de l'observation du peintre. Le tableau était une fenêtre ouverte sur le monde et l'encadrait. Désormais le circuit est plus long, l'oeuvre est achevée non plus quand elle semble reproduire l'objet, mais lorsque le peintre se sent déchargé de son émotion. Le tableau n'est plus seulement la fenêtre ouverte sur le monde, mais aussii l'homme derrière la fenêtre (cf. kerdonis.fr).
Collioure (Matisse)
Huile sur toile, 24 x 32 cm, juillet-août 1905, Bridgestone Art, Tokyo.
Cette vue de Collioure ancrant l'art de Matisse dans la perception du réel, avec ses verts acides et ses roses aigres évoquant l'atmosphère d'un jour de tempête, nous éloigne des méticuleux calculs pointillistes. Durant l'été 1905 Matisse écrit à Signac : "C'était la première fois de ma vie que j'étais content... mes choses ne sont peut-être pas très importantes mais elles ont le mérite d'exprimer mes sensations". Auparavant le tableau était la représentation d'un motif. Il s'agissait d'un circuit court soumis au contrôle de l'attention et de l'observation du peintre. Le tableau était une fenêtre ouverte sur le monde et l'encadrait. Désormais le circuit est plus long, l'oeuvre est achevée non plus quand elle semble reproduire l'objet, mais lorsque le peintre se sent déchargé de son émotion. Le tableau n'est plus seulement la fenêtre ouverte sur le monde, mais aussii l'homme derrière la fenêtre (cf. kerdonis.fr).