L'Italienne (V van Gogh - F 381/JH 1355)
Huile sur toile, 81 x 60 cm, décembre 1887 (F 381/JH 1355), musée d'Orsay, Paris.
Cette femme est sans doute Agostina Segatori (1843-1910), ancien modèle de Corot, Gérôme et Manet avec laquelle Vincent a entretenu une brève relation amoureuse de six mois. Au cours de son séjour à Paris entre mars 1886 et février 1888, il s'initie aux théories scientifiques des couleurs mises au point par les néo-impressionnistes. Egalement grand amateur des estampes japonaises, il livre ici une synthèse toute personnelle de ces deux styles.
Plusieurs éléments rappellent en effet ces estampes japonaises, la bordure asymétrique, la stylisation du personnage dans un portrait sans ombre ni perspective, ou encore le fond monochrome. Mais au raffinement de l'esthétique orientale, Vincent substitue un traitement énergique, renvoyant une impression de puissance presque primitive.
Les néo-impressionnistes juxtaposant les couleurs complémentaires pour en intensifier la perception, Vincent fait de même, associant les rouges et les verts, les bleus et les orangés, mais n'use pas ici de la touche pointilliste de Signac ou Seurat. Son modèle est représenté par des hachures nerveuses qui s'imbriquent et se coupent. Les couleurs sont violentes, expressives et préfigurent le fauvisme. Le visage d'Agostina Segatori, où dominent le rouge et le vert, illustre le projet formulé par le peintre un an plus tard à Arles : "être capable d'exprimer les terribles passions de l'humanité au moyen du rouge et du vert" (cf. musée d'Orsay).
Merci Michelangelo pour la photo :
www.flickr.com/photos/47934977@N03/4681643938/in/album-72...
L'Italienne (V van Gogh - F 381/JH 1355)
Huile sur toile, 81 x 60 cm, décembre 1887 (F 381/JH 1355), musée d'Orsay, Paris.
Cette femme est sans doute Agostina Segatori (1843-1910), ancien modèle de Corot, Gérôme et Manet avec laquelle Vincent a entretenu une brève relation amoureuse de six mois. Au cours de son séjour à Paris entre mars 1886 et février 1888, il s'initie aux théories scientifiques des couleurs mises au point par les néo-impressionnistes. Egalement grand amateur des estampes japonaises, il livre ici une synthèse toute personnelle de ces deux styles.
Plusieurs éléments rappellent en effet ces estampes japonaises, la bordure asymétrique, la stylisation du personnage dans un portrait sans ombre ni perspective, ou encore le fond monochrome. Mais au raffinement de l'esthétique orientale, Vincent substitue un traitement énergique, renvoyant une impression de puissance presque primitive.
Les néo-impressionnistes juxtaposant les couleurs complémentaires pour en intensifier la perception, Vincent fait de même, associant les rouges et les verts, les bleus et les orangés, mais n'use pas ici de la touche pointilliste de Signac ou Seurat. Son modèle est représenté par des hachures nerveuses qui s'imbriquent et se coupent. Les couleurs sont violentes, expressives et préfigurent le fauvisme. Le visage d'Agostina Segatori, où dominent le rouge et le vert, illustre le projet formulé par le peintre un an plus tard à Arles : "être capable d'exprimer les terribles passions de l'humanité au moyen du rouge et du vert" (cf. musée d'Orsay).
Merci Michelangelo pour la photo :
www.flickr.com/photos/47934977@N03/4681643938/in/album-72...