ClélieMascaret
La porte de Mars
La porte de Mars a été classée monument historique en 1840.
Il s'agit d'un monument romain du IIIe siècle.
Elle tient son nom de la proximité d'un temple dédié à Mars, dieu romain de la guerre.
Ce monument est le plus grand arc du Monde romain.
La porte de Mars est le seul arc subsistant des quatre arcs monumentaux érigés aux entrées cardinales de Durocortorum, les autres étant la porte Cérès ou de Trèves (porte est, rue Cérès, démontée en 1798), la porte Bazée (de basilicaris, porte sud, rue de l'Université) et la porte de Vénus ou de Soissons (porte ouest, devant l'opéra, démontée en 1755).
La porte Mars a été construite entre 180 et 230 et était d'abord un arc de triomphe construit pour témoigner de la grandeur de la ville sous le Haut-Empire, avant de devenir ultérieurement une porte de ville.
Il ne possède plus son attique.
L'arc n'a servi en tant que tel qu'une centaine d'années avant d'être inclus dans la muraille du Bas-Empire, commencée après les raids barbares des années 260-275 pour protéger la ville.
Son tracé s'appuie sur les quatre arcs existants et les transforme en portes d'accès, ainsi l'arc nord devient la porte Mars et marque l'entrée nord de la ville.
La porte Mars est plus tard ensevelie dans le rempart du Château des Archevêques, vers 1228.
Une nouvelle porte Mars médiévale, avec pont-levis, est alors construite 100 m plus à l'est pour reprendre sa fonction (à l'emplacement du marché du Boulingrin en cours de fouille en 2011), elle disparaîtra plus tard en même temps que les remparts.
Le Château des Archevêques est détruit en 1595 sur ordre d'Henri IV.
On devine quelques éléments de la porte emmurée et la partie haute sera dégagée en 1677.
Mais ce n'est qu'en 1816 que le bas sera lui aussi mis à nu.
La porte est totalement dégagée de la gangue qui la protégeait en 1844 lors du démantèlement des remparts et de l'ouverture d'une vaste promenade au nord de la ville.
Elle est enfin complètement extraite des remblais en 1854.
C'est un arc de 33 m de long, 13 mètres de haut (hauteur non originale car il manque l'attique) et 6,40 mètres d'épaisseur, constitué de trois arches ornées de huit colonnes sur piles sur les façades, et deux colonnes de chaque côté.
Dans les espaces pleins entre les colonnes se trouvait une décoration composée d'une niche avec fronton triangulaire, surmontée d'un médaillon avec tête en haut-relief.
Ils sont aujourd'hui fortement dégradés, mis à part celui de la partie ouest reconstruite en 1854.
L'intrados des voûtes, aujourd'hui très dégradé, offre une rare et intéressante représentation d'une moissonneuse gauloise qui fait partie d'un calendrier des travaux des champs illustré par une série de médaillons (laboureurs, vendangeurs, moissonneurs, meunier, etc.).
Sous l'arcade ouest, un médaillon carré montre la louve romaine allaitant Romulus et Rémus sous les yeux du berger Faustulus et d'Acca Larentia.
Enfin sous l'arcade est, très abîmée, on peut voir Léda et le cygne.
Sur le sol de l'arcade centrale on distingue les sillons creusés afin de guider les roues des voitures.
L'arc de triomphe doit sa conservation à son emmurage dans l'enceinte du palais des Archevêques au XIIIe siècle.
Lors du démantèlement des murs entrepris en 1840, la question est posée du devenir du monument.
Prosper Mérimée va œuvrer pour mobiliser l'opinion et les fonds nécessaires à la sauvegarde de l'arc.
A la suite de quoi, Narcisse Brunette reconstitue en 1854 le pilastre ouest du côté des promenades.
Des restaurations et consolidation maladroites sont effectuées aux XIXe et XXe siècles.
En 1983-1984, les Monuments Historiques mènent d'importants travaux de restauration scientifique.
En 2011, à l'occasion d'importantes modifications du plan de circulation du centre de Reims pour le passage du tramway, la porte de Mars bénéficie d'une nouvelle perspective la mettant mieux en valeur et d'un accès piéton facilité.
Le rond-point de la place de la République a été supprimé pour devenir un croisement simple, l'espace ainsi récupéré devient une prolongation des promenades.
La porte s'inscrit dans leur continuité et n'est plus isolée par un trafic urbain dense.
La porte de Mars
La porte de Mars a été classée monument historique en 1840.
Il s'agit d'un monument romain du IIIe siècle.
Elle tient son nom de la proximité d'un temple dédié à Mars, dieu romain de la guerre.
Ce monument est le plus grand arc du Monde romain.
La porte de Mars est le seul arc subsistant des quatre arcs monumentaux érigés aux entrées cardinales de Durocortorum, les autres étant la porte Cérès ou de Trèves (porte est, rue Cérès, démontée en 1798), la porte Bazée (de basilicaris, porte sud, rue de l'Université) et la porte de Vénus ou de Soissons (porte ouest, devant l'opéra, démontée en 1755).
La porte Mars a été construite entre 180 et 230 et était d'abord un arc de triomphe construit pour témoigner de la grandeur de la ville sous le Haut-Empire, avant de devenir ultérieurement une porte de ville.
Il ne possède plus son attique.
L'arc n'a servi en tant que tel qu'une centaine d'années avant d'être inclus dans la muraille du Bas-Empire, commencée après les raids barbares des années 260-275 pour protéger la ville.
Son tracé s'appuie sur les quatre arcs existants et les transforme en portes d'accès, ainsi l'arc nord devient la porte Mars et marque l'entrée nord de la ville.
La porte Mars est plus tard ensevelie dans le rempart du Château des Archevêques, vers 1228.
Une nouvelle porte Mars médiévale, avec pont-levis, est alors construite 100 m plus à l'est pour reprendre sa fonction (à l'emplacement du marché du Boulingrin en cours de fouille en 2011), elle disparaîtra plus tard en même temps que les remparts.
Le Château des Archevêques est détruit en 1595 sur ordre d'Henri IV.
On devine quelques éléments de la porte emmurée et la partie haute sera dégagée en 1677.
Mais ce n'est qu'en 1816 que le bas sera lui aussi mis à nu.
La porte est totalement dégagée de la gangue qui la protégeait en 1844 lors du démantèlement des remparts et de l'ouverture d'une vaste promenade au nord de la ville.
Elle est enfin complètement extraite des remblais en 1854.
C'est un arc de 33 m de long, 13 mètres de haut (hauteur non originale car il manque l'attique) et 6,40 mètres d'épaisseur, constitué de trois arches ornées de huit colonnes sur piles sur les façades, et deux colonnes de chaque côté.
Dans les espaces pleins entre les colonnes se trouvait une décoration composée d'une niche avec fronton triangulaire, surmontée d'un médaillon avec tête en haut-relief.
Ils sont aujourd'hui fortement dégradés, mis à part celui de la partie ouest reconstruite en 1854.
L'intrados des voûtes, aujourd'hui très dégradé, offre une rare et intéressante représentation d'une moissonneuse gauloise qui fait partie d'un calendrier des travaux des champs illustré par une série de médaillons (laboureurs, vendangeurs, moissonneurs, meunier, etc.).
Sous l'arcade ouest, un médaillon carré montre la louve romaine allaitant Romulus et Rémus sous les yeux du berger Faustulus et d'Acca Larentia.
Enfin sous l'arcade est, très abîmée, on peut voir Léda et le cygne.
Sur le sol de l'arcade centrale on distingue les sillons creusés afin de guider les roues des voitures.
L'arc de triomphe doit sa conservation à son emmurage dans l'enceinte du palais des Archevêques au XIIIe siècle.
Lors du démantèlement des murs entrepris en 1840, la question est posée du devenir du monument.
Prosper Mérimée va œuvrer pour mobiliser l'opinion et les fonds nécessaires à la sauvegarde de l'arc.
A la suite de quoi, Narcisse Brunette reconstitue en 1854 le pilastre ouest du côté des promenades.
Des restaurations et consolidation maladroites sont effectuées aux XIXe et XXe siècles.
En 1983-1984, les Monuments Historiques mènent d'importants travaux de restauration scientifique.
En 2011, à l'occasion d'importantes modifications du plan de circulation du centre de Reims pour le passage du tramway, la porte de Mars bénéficie d'une nouvelle perspective la mettant mieux en valeur et d'un accès piéton facilité.
Le rond-point de la place de la République a été supprimé pour devenir un croisement simple, l'espace ainsi récupéré devient une prolongation des promenades.
La porte s'inscrit dans leur continuité et n'est plus isolée par un trafic urbain dense.