Château du Mont Aimé - Marne
À l’époque mérovingienne et carolingienne, le mont Aimé apparaît dans les premières chroniques. La Chronique châlonnaise fait déjà mention d'une forteresse en 450. On y lit que saint Alpin, évêque de Châlons, voulant soustraire la population réfugiée aux violences des soldats d'Attila, la conduisit au mont Aimé.
Le mont Aimé est également appelé mont d'Hautefeuille lorsque Griffon et Ganelon, comtes d'Hautefeuille, surnommés les « loups d'Hautefeuille », firent de ce mont un repaire. C'est sur ce mont qu'en 877 Louis II le Bègue, fils aîné de Charles le Chauve, assembla les États et se fit proclamer roi.
En 1210 la comtesse Blanche de Navarre, veuve de Thibaut III de Champagne et mère de Thibaut IV de Champagne, dit le Chansonnier fit construire le château du Mont-Aimé.
Le vendredi 13 mai 1239, 183 hommes et femmes convaincus de catharisme furent brûlés sur le bûcher sur ordre de Robert le Bougre, en présence de nombreux évêques et d'une foule immense. Le mont Guimar était déjà dénoncé comme lieu d'hérésie par la lettre de l'évêque de Liège au Pape Lucius II en 1144.
Aux xive et xve siècles, la puissante forteresse se transforma en château-demeure.
Le comté de Vertus fut créé par Jean le Bon en 1360, à partir des seigneuries de Vertus, Rosnay, Moymer et La Ferté-sur-Aube en comté, pour en faire la dot de sa fille Isabelle de France à l'occasion de son mariage avec Jean Galéas Visconti. La prisée du comté fut faite en 136615. À la fin du xve siècle, le comté de Vertus passa à une branche bâtarde des ducs de Bretagne.
Au cours de la guerre de Cent Ans, le château subit trois sièges menés par les Anglais, alliés des Bourguignons :
le premier, d'octobre 1423 à juillet 1424, durant lequel le capitaine Caignard défendait le château contre Jean de Neufchâtel, sire de Montagu et Guillaume de Chatillon ; le capitaine finit par se rendre et par livrer le château ;
le deuxième siège eut lieu de janvier à février 1426 ; le parti bourguignon tenait de nouveau le château, Jean de Neufchâtel revenait y mettre le siège avec Jean de Luxembourg ;
pour le troisième, de mars 1426 à mars 1427, le parti Armagnac ayant, par surprise, repris la place, les Anglais revinrent et comme précédemment mirent à contribution Reims et Chalons pour les frais et matériaux. Une fois prises, il fut décidé de détruire ces places fortes, Mont Aimé et Vertus, qui avaient trop résisté.
À la fin de la guerre, il fut décidé de détruire le château. Les dernières superstructures disparurent en 1800.
Château du Mont Aimé - Marne
À l’époque mérovingienne et carolingienne, le mont Aimé apparaît dans les premières chroniques. La Chronique châlonnaise fait déjà mention d'une forteresse en 450. On y lit que saint Alpin, évêque de Châlons, voulant soustraire la population réfugiée aux violences des soldats d'Attila, la conduisit au mont Aimé.
Le mont Aimé est également appelé mont d'Hautefeuille lorsque Griffon et Ganelon, comtes d'Hautefeuille, surnommés les « loups d'Hautefeuille », firent de ce mont un repaire. C'est sur ce mont qu'en 877 Louis II le Bègue, fils aîné de Charles le Chauve, assembla les États et se fit proclamer roi.
En 1210 la comtesse Blanche de Navarre, veuve de Thibaut III de Champagne et mère de Thibaut IV de Champagne, dit le Chansonnier fit construire le château du Mont-Aimé.
Le vendredi 13 mai 1239, 183 hommes et femmes convaincus de catharisme furent brûlés sur le bûcher sur ordre de Robert le Bougre, en présence de nombreux évêques et d'une foule immense. Le mont Guimar était déjà dénoncé comme lieu d'hérésie par la lettre de l'évêque de Liège au Pape Lucius II en 1144.
Aux xive et xve siècles, la puissante forteresse se transforma en château-demeure.
Le comté de Vertus fut créé par Jean le Bon en 1360, à partir des seigneuries de Vertus, Rosnay, Moymer et La Ferté-sur-Aube en comté, pour en faire la dot de sa fille Isabelle de France à l'occasion de son mariage avec Jean Galéas Visconti. La prisée du comté fut faite en 136615. À la fin du xve siècle, le comté de Vertus passa à une branche bâtarde des ducs de Bretagne.
Au cours de la guerre de Cent Ans, le château subit trois sièges menés par les Anglais, alliés des Bourguignons :
le premier, d'octobre 1423 à juillet 1424, durant lequel le capitaine Caignard défendait le château contre Jean de Neufchâtel, sire de Montagu et Guillaume de Chatillon ; le capitaine finit par se rendre et par livrer le château ;
le deuxième siège eut lieu de janvier à février 1426 ; le parti bourguignon tenait de nouveau le château, Jean de Neufchâtel revenait y mettre le siège avec Jean de Luxembourg ;
pour le troisième, de mars 1426 à mars 1427, le parti Armagnac ayant, par surprise, repris la place, les Anglais revinrent et comme précédemment mirent à contribution Reims et Chalons pour les frais et matériaux. Une fois prises, il fut décidé de détruire ces places fortes, Mont Aimé et Vertus, qui avaient trop résisté.
À la fin de la guerre, il fut décidé de détruire le château. Les dernières superstructures disparurent en 1800.