Lyon - Passerelle du Palais de Justice
A l'origine, enjambant la Saône entre la Presqu'île et le Vieux Lyon : le Pont du Palais de Justice et le Pont du Change démolis respectivement en 1972 et 1974 pour inadaptation aux contraintes de la navigation fluviale. Deux solutions possibles : la reconstitution de ces deux ouvrages ou la construction d'un nouveau franchissement. C'est la deuxième formule, inaugurée en 1972, avec la construction du Pont Maréchal-Juin, qui plonge habitants, associations et élus dans la plus grande insatisfaction puisque dès lors on ne rêve plus qu'à rendre aux riverains la passerelle de jadis. Mais les temps ont changé, les commissions des sites se succèdent dans un "roman fluvio-urbanistlco-esthétique" que Charles Delfante, architecte chargé de l'opération décrit à "suspense" et "multiples rebondissements" avec 34 hypothèses différentes proposées par l'architecte qui ont donné lieu à 57 solutions d'ingénieur ! De mémoire de Lyonnais, elle a fait couler beaucoup d'encre et a suscité de nombreuses discussions. Mais tel le Phénix, elle renaît de ses cendres. En 1832-1834, une passerelle avait en effet été jetée entre le fameux Palais aux 24 colonnes et le deuxième arrondissement. Pourtant, en raison de sa vétusté et de la gêne qu'elle représentait pour la navigation, on entreprit sa démolition en 1972. Le glas de cet ouvrage avait sonne provisoirement puisque dès le 21 janvier 1980, les cloches de la résurrection étaient mises en branle. Une délibération du Conseil de Communauté confiait une mission d'étude au Bureau Technique Lamboley [Mon premier emploi: j'ai été embauché en 1980 au BET Lamboley pour faire les plans de cette passerelle ]
assisté de Charles Delfante, architecte, sous la direction du Service de Voirie de la Courly, pour mettre au point un projet de passerelle métallique haubanée comportant deux pylônes. Cette solution fut rejetée et à la demande de la Commission Supérieure des Monuments Historiques, en liaison avec le Ministère de la Culture, une nouvelle étude fut entreprise avec, pour objectif, la suppression du pylône en rive droite afin de dégager, dans un souci d'esthétique, la perspective sur le quartier Saint-Jean et le Palais de Justice. Le projet s'est concrétisé et a débouché sur une passerelle haubanée, d'une portée de 126 mètres à mât unique d'une hauteur de 32 mètre. Equipé de déflecteurs qui l'empêchent de vibrer en cas de bourrasque, l'ouvrage offre au piéton un passage de 4 mètres de largeur. Côté couleur, le choix s'est porté sur deux couleurs susceptibles de bien s'intégrer au paysage urbain : "agathe brune" pour le tablier et le pylône, gris clair pour le garde-corps et les déflecteurs. Le 6 juillet 1984, le ruban tricolore était tranché d'un coup de ciseau, un coup de ciseau qui ouvrait une nouvelle voie au-dessus de la Saône entre le Vieux Lyon et la Presqu'Ile.
Lyon - Passerelle du Palais de Justice
A l'origine, enjambant la Saône entre la Presqu'île et le Vieux Lyon : le Pont du Palais de Justice et le Pont du Change démolis respectivement en 1972 et 1974 pour inadaptation aux contraintes de la navigation fluviale. Deux solutions possibles : la reconstitution de ces deux ouvrages ou la construction d'un nouveau franchissement. C'est la deuxième formule, inaugurée en 1972, avec la construction du Pont Maréchal-Juin, qui plonge habitants, associations et élus dans la plus grande insatisfaction puisque dès lors on ne rêve plus qu'à rendre aux riverains la passerelle de jadis. Mais les temps ont changé, les commissions des sites se succèdent dans un "roman fluvio-urbanistlco-esthétique" que Charles Delfante, architecte chargé de l'opération décrit à "suspense" et "multiples rebondissements" avec 34 hypothèses différentes proposées par l'architecte qui ont donné lieu à 57 solutions d'ingénieur ! De mémoire de Lyonnais, elle a fait couler beaucoup d'encre et a suscité de nombreuses discussions. Mais tel le Phénix, elle renaît de ses cendres. En 1832-1834, une passerelle avait en effet été jetée entre le fameux Palais aux 24 colonnes et le deuxième arrondissement. Pourtant, en raison de sa vétusté et de la gêne qu'elle représentait pour la navigation, on entreprit sa démolition en 1972. Le glas de cet ouvrage avait sonne provisoirement puisque dès le 21 janvier 1980, les cloches de la résurrection étaient mises en branle. Une délibération du Conseil de Communauté confiait une mission d'étude au Bureau Technique Lamboley [Mon premier emploi: j'ai été embauché en 1980 au BET Lamboley pour faire les plans de cette passerelle ]
assisté de Charles Delfante, architecte, sous la direction du Service de Voirie de la Courly, pour mettre au point un projet de passerelle métallique haubanée comportant deux pylônes. Cette solution fut rejetée et à la demande de la Commission Supérieure des Monuments Historiques, en liaison avec le Ministère de la Culture, une nouvelle étude fut entreprise avec, pour objectif, la suppression du pylône en rive droite afin de dégager, dans un souci d'esthétique, la perspective sur le quartier Saint-Jean et le Palais de Justice. Le projet s'est concrétisé et a débouché sur une passerelle haubanée, d'une portée de 126 mètres à mât unique d'une hauteur de 32 mètre. Equipé de déflecteurs qui l'empêchent de vibrer en cas de bourrasque, l'ouvrage offre au piéton un passage de 4 mètres de largeur. Côté couleur, le choix s'est porté sur deux couleurs susceptibles de bien s'intégrer au paysage urbain : "agathe brune" pour le tablier et le pylône, gris clair pour le garde-corps et les déflecteurs. Le 6 juillet 1984, le ruban tricolore était tranché d'un coup de ciseau, un coup de ciseau qui ouvrait une nouvelle voie au-dessus de la Saône entre le Vieux Lyon et la Presqu'Ile.