Henri IV enfant, exposition Théâtre du pouvoir, Musée du Louvre
Henri IV enfant
François-Joseph Bosio, sculpteur (Monaco, 1768- Paris, 1845)
Charles-Nicolas Odiot, fondeur (Paris, 1789- Paris, 1869)
Louis-Claude-Ferdinand Soyer, ciseleur (Paris, 1785-Paris, 1854)
Argent
Musée du Louvre
1824
H : 1,25m ; L : 0,42m
Le sculpteur Bosio représente Henri de Navarre, le fondateur, en 1589, de la dynastie des Bourbons, encore enfant et âgé d’une dizaine d’années. Cette statue en argent, datée de 1824, est une commande destinée au roi de France Louis XVIII (1815-1824), 1er Bourbon à retrouver son trône depuis la fin de la monarchie en 1792 suivie par la mise à mort de Louis XVI en 1793. Ce portrait rétrospectif, en pied, du jeune Henri IV vêtu comme les gentilshommes de la cour du roi Valois Charles IX (1570-1574), met en valeur l’assurance et l’aisance du jeune prince, la main gauche tenant fermement le pommeau de son épée, les traits du visage exprimant une certaine détermination. Effigie de propagande, l’utilisation de l’image du fondateur de la dynastie devait valoriser celle des Bourbons (de la période appelée « la Restauration » (1815-1830)) après la Révolution et l’Empire napoléonien, en rappelant leur passé glorieux et en jouant sur la popularité dont Henri IV jouissait au début du 19ème siècle.
Bosio s’est inspiré d’un tableau attribué alors à François II Bunel (1522-1599) Henri IV, roi de France (1553-1614) aujourd’hui conservé au musée national de Château de Versailles (MV 3282), pour réaliser une œuvre qui se rattache par sa dimension familière au style Troubadour. Commande du roi Louis XVIII, la statue lui est présentée inachevée le 25 août 1824, jour de la fête du roi. Elle est placée dans le cabinet royal au palais des Tuileries. Le succès est tel que Bosio reçoit commande de deux marbres, l’un pour Versailles, l’autre pour la chambre d’Henri IV au château de Pau. Il fait aussi fondre douze bronzes. Mais c’est avec les réductions du fondeur Ferdinand Barbedienne (1810-1892) que le modèle se diffuse auprès du grand public. Œuvre la plus copiée sous la Restauration (1815-1830), elle témoigne de l’engouement pour le premier Bourbon.
Exposition Théâtre du pouvoir, Musée du Louvre
Du 27 septembre 2017 au 2 juillet 2018
Petite Galerie, aile Richelieu
"L’art et le pouvoir politique ont toujours noué des liens étroits, comme le révèle la nouvelle exposition de la Petite Galerie. Pour sa troisième saison, l’espace dédié à l’éducation artistique et culturelle du Louvre s’intéresse ainsi aux codes de représentation du pouvoir politique, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Mettant en scène des œuvres du Louvre et celles de grandes institutions culturelles françaises, l’exposition présente aussi bien des figures du prince « guerrier », « bâtisseur » ou « héroïsé », en référence aux modèles antiques, que des objets symbolisant la puissance.
Le parcours montre tout d’abord comment les images sont utilisées pour légitimer le pouvoir, notamment à travers la figure d’Henri IV qui fait l’objet d’une étude particulière, ou quelques célèbres portraits de monarques et d’empereurs comme Louis XVI ou Napoléon. Des objets emblématiques de la monarchie, tels que les regalia, objets du sacre des rois de France, sont également mis en avant. La dernière partie met enfin en lumière les ruptures historiques et iconographiques nées avec la Révolution française."
Henri IV enfant, exposition Théâtre du pouvoir, Musée du Louvre
Henri IV enfant
François-Joseph Bosio, sculpteur (Monaco, 1768- Paris, 1845)
Charles-Nicolas Odiot, fondeur (Paris, 1789- Paris, 1869)
Louis-Claude-Ferdinand Soyer, ciseleur (Paris, 1785-Paris, 1854)
Argent
Musée du Louvre
1824
H : 1,25m ; L : 0,42m
Le sculpteur Bosio représente Henri de Navarre, le fondateur, en 1589, de la dynastie des Bourbons, encore enfant et âgé d’une dizaine d’années. Cette statue en argent, datée de 1824, est une commande destinée au roi de France Louis XVIII (1815-1824), 1er Bourbon à retrouver son trône depuis la fin de la monarchie en 1792 suivie par la mise à mort de Louis XVI en 1793. Ce portrait rétrospectif, en pied, du jeune Henri IV vêtu comme les gentilshommes de la cour du roi Valois Charles IX (1570-1574), met en valeur l’assurance et l’aisance du jeune prince, la main gauche tenant fermement le pommeau de son épée, les traits du visage exprimant une certaine détermination. Effigie de propagande, l’utilisation de l’image du fondateur de la dynastie devait valoriser celle des Bourbons (de la période appelée « la Restauration » (1815-1830)) après la Révolution et l’Empire napoléonien, en rappelant leur passé glorieux et en jouant sur la popularité dont Henri IV jouissait au début du 19ème siècle.
Bosio s’est inspiré d’un tableau attribué alors à François II Bunel (1522-1599) Henri IV, roi de France (1553-1614) aujourd’hui conservé au musée national de Château de Versailles (MV 3282), pour réaliser une œuvre qui se rattache par sa dimension familière au style Troubadour. Commande du roi Louis XVIII, la statue lui est présentée inachevée le 25 août 1824, jour de la fête du roi. Elle est placée dans le cabinet royal au palais des Tuileries. Le succès est tel que Bosio reçoit commande de deux marbres, l’un pour Versailles, l’autre pour la chambre d’Henri IV au château de Pau. Il fait aussi fondre douze bronzes. Mais c’est avec les réductions du fondeur Ferdinand Barbedienne (1810-1892) que le modèle se diffuse auprès du grand public. Œuvre la plus copiée sous la Restauration (1815-1830), elle témoigne de l’engouement pour le premier Bourbon.
Exposition Théâtre du pouvoir, Musée du Louvre
Du 27 septembre 2017 au 2 juillet 2018
Petite Galerie, aile Richelieu
"L’art et le pouvoir politique ont toujours noué des liens étroits, comme le révèle la nouvelle exposition de la Petite Galerie. Pour sa troisième saison, l’espace dédié à l’éducation artistique et culturelle du Louvre s’intéresse ainsi aux codes de représentation du pouvoir politique, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Mettant en scène des œuvres du Louvre et celles de grandes institutions culturelles françaises, l’exposition présente aussi bien des figures du prince « guerrier », « bâtisseur » ou « héroïsé », en référence aux modèles antiques, que des objets symbolisant la puissance.
Le parcours montre tout d’abord comment les images sont utilisées pour légitimer le pouvoir, notamment à travers la figure d’Henri IV qui fait l’objet d’une étude particulière, ou quelques célèbres portraits de monarques et d’empereurs comme Louis XVI ou Napoléon. Des objets emblématiques de la monarchie, tels que les regalia, objets du sacre des rois de France, sont également mis en avant. La dernière partie met enfin en lumière les ruptures historiques et iconographiques nées avec la Révolution française."