Château de Combourg - la tour du chat
Vie à Combourg. - extrait des Mémoires d’Outre-tombe
Mon donjon. La nuit, je n'apercevais qu'un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu'elle s'abaissait à l'occident, j'en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d'une tour à l'autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l'ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l'endroit le plus désert, à l'ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore. À quatre heures du matin, la voix du maître du château, appelant le valet de chambre à l'entrée des voûtes séculaires, se faisait entendre comme la voix du dernier fantôme de la nuit. Cette voix remplaçait pour moi la douce harmonie au son de laquelle le père de Montaigne éveillait son fils.
-.-.-.-.-.-
Combourg : le chat-fantôme du Chateau de Combourg de Chateaubriand
www.youtube.com/watch?v=NtcSlqzrbjg
Nous savions bien que François-René de Chateaubriand aimait les chats puisqu’il avait repris Micetto, le chat du Pape, Léon XII mais ce que l’on sait moins est que, dans son enfance les chats étaient déjà présents dans sa vie, il aurait en effet rencontré un chat fantôme dans le chateau où il passa ses premières années.
Ce chat fantôme hantait et hante peut-être encore de nos jours si l'on en croit un reportage publié dans le VSD n°1871 (du 4 au 10 juillet 2013) la forteresse médiévale de Combourg où Chateaubriand passa une partie de sa jeunesse.
Ce chat fantome noir qui miaulait la nuit tristement dans les couloirs interminables de la forteresse était accompagné par le fantôme du Comte Malo de Coëtquen
Dans les Mémoires d’Outre-Tombe, Chateaubriand évoque ses parents : père dépressif, mère guère plus optimiste, vivant dans une ambiance triste à pleurer. Il confie qu’il était terrifié par la présence des fantômes la nuit. Sa mère et ses soeurs ne pouvaient guère le rassurer, étant elles-mêmes totalement apeurées.
La rumeur racontait alors que le Comte Malo de Coëtquen qui avait perdu une jambe à la guerre, lors de la bataille de Malplaquet en 1709 et était mort en 1727, hantait le château avec sa jambe de bois suivi d’un chat noir.
Ce pauvre félin était le fantome d'un chat emmuré vivant, pratique médiévale atroce pour conjurer le malheur annoncé par ce suppôt du diable. Cette croyance absurde au Moyen Age que le chat noir était une réincarnation du démon a justifié bien des cruautés envers les pauvres chats et leurs propriétaires accusés de sorcellerie. Le malheureux chat était entièrement noir sans une seule tâche blanche, appelée ”doigt de Dieu” qui aurait pu le sauver de son destin tragique.
Le petit-neveu de Chateaubriand a retrouvé la dépouille étonnement conservée du chat sacrifié lorsqu’il a procédé à la remise en état du château après la Révolution.
Le petit cadavre a été momifié. La Comtesse Sonia de la Tour du Pin, la propriétaire actuelle du château l’expose dans l’ancienne chambre de Chateaubriand, vision d’enfer de ce pauvre animal présenté la gueule grande ouverte pour essayer de respirer dans son mur mais faisant croire qu’il se prépare à une attaque imminente.
Château de Combourg - la tour du chat
Vie à Combourg. - extrait des Mémoires d’Outre-tombe
Mon donjon. La nuit, je n'apercevais qu'un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu'elle s'abaissait à l'occident, j'en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d'une tour à l'autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l'ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l'endroit le plus désert, à l'ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore. À quatre heures du matin, la voix du maître du château, appelant le valet de chambre à l'entrée des voûtes séculaires, se faisait entendre comme la voix du dernier fantôme de la nuit. Cette voix remplaçait pour moi la douce harmonie au son de laquelle le père de Montaigne éveillait son fils.
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Combourg : le chat-fantôme du Chateau de Combourg de Chateaubriand
www.youtube.com/watch?v=NtcSlqzrbjg
Nous savions bien que François-René de Chateaubriand aimait les chats puisqu’il avait repris Micetto, le chat du Pape, Léon XII mais ce que l’on sait moins est que, dans son enfance les chats étaient déjà présents dans sa vie, il aurait en effet rencontré un chat fantôme dans le chateau où il passa ses premières années.
Ce chat fantôme hantait et hante peut-être encore de nos jours si l'on en croit un reportage publié dans le VSD n°1871 (du 4 au 10 juillet 2013) la forteresse médiévale de Combourg où Chateaubriand passa une partie de sa jeunesse.
Ce chat fantome noir qui miaulait la nuit tristement dans les couloirs interminables de la forteresse était accompagné par le fantôme du Comte Malo de Coëtquen
Dans les Mémoires d’Outre-Tombe, Chateaubriand évoque ses parents : père dépressif, mère guère plus optimiste, vivant dans une ambiance triste à pleurer. Il confie qu’il était terrifié par la présence des fantômes la nuit. Sa mère et ses soeurs ne pouvaient guère le rassurer, étant elles-mêmes totalement apeurées.
La rumeur racontait alors que le Comte Malo de Coëtquen qui avait perdu une jambe à la guerre, lors de la bataille de Malplaquet en 1709 et était mort en 1727, hantait le château avec sa jambe de bois suivi d’un chat noir.
Ce pauvre félin était le fantome d'un chat emmuré vivant, pratique médiévale atroce pour conjurer le malheur annoncé par ce suppôt du diable. Cette croyance absurde au Moyen Age que le chat noir était une réincarnation du démon a justifié bien des cruautés envers les pauvres chats et leurs propriétaires accusés de sorcellerie. Le malheureux chat était entièrement noir sans une seule tâche blanche, appelée ”doigt de Dieu” qui aurait pu le sauver de son destin tragique.
Le petit-neveu de Chateaubriand a retrouvé la dépouille étonnement conservée du chat sacrifié lorsqu’il a procédé à la remise en état du château après la Révolution.
Le petit cadavre a été momifié. La Comtesse Sonia de la Tour du Pin, la propriétaire actuelle du château l’expose dans l’ancienne chambre de Chateaubriand, vision d’enfer de ce pauvre animal présenté la gueule grande ouverte pour essayer de respirer dans son mur mais faisant croire qu’il se prépare à une attaque imminente.