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Versailles, Yvelines: Petit Trianon, la grotte et le belvédère.

Le belvédère, petit pavillon de forme octogonale, surmonté d'un dôme de plomb caché par une balustrade, se dresse sur une butte dominant le petit lac. Il est édifié de mars 1778 à mai 1781 et fait partie de la série de fabriques construites par Richard Mique. Il est utilisé par Marie-Antoinette comme salon de musique. Le pavillon est gardé par des paires de sphinges symbolisant les saisons, sculptées en 1778 par Joseph Deschamps, comme la décoration des façades. Il abrite un luxueux salon circulaire, aux murs revêtus de stuc par Louis Mansiaux et peints d'arabesques à l'huile par Sébastien-François Leriche. La coupole, de Jean-Jacques Lagrenée le Jeune, représente des Amours dans un ciel. Le sol est pavé d'une mosaïque de marbre bleu turquin, vert, blanc veiné et rouge.

Le « Grand rocher », dont la construction, laborieuse, nécessite quatre années, est le pendant naturel du belvédère : cette montagne artificielle, entourée de conifères et constituée de gros blocs de pierre, est la source même de l'effet aquatique de cette « petite Suisse», parfois aussi surnommée le « Jardin alpin ». Depuis un réservoir situé à l'arrière et alimenté par le bassin du Trèfle, les eaux se jettent en torrent dans le petit lac.

Après une année de travaux de restauration financés par les mécènes Vinci et World Monument Fund pour un montant d'un million d'euros, le belvédère et son rocher sont inaugurés le 6 juin 2012.

 

La grotte

À droite du belvédère, une colline artificielle porte le nom de « montagne de l'escargot », en raison de son dédale de chemins escarpés et ombragés, lesquels aboutissent à une terrasse. Ce paysage prétendument montagnard est composé d'une succession d'étages scientifiquement hiérarchisés de pins, mélèzes, sapins ou genévriers, rappelant les précipices du Valais. Une petite vigne couvre l'un des versants.

Au pied de la montagne, une petite vallée conduit à la grottef 9. L'entrée en est à dessein peu repérable afin de ménager l'effet de surprise. Le page Félix d'Hézecques la décrit ainsi : « si obscure que les yeux, d'abord éblouis, avaient besoin d'un certain temps pour découvrir les objets. Toute tapissée de mousse, [elle] était rafraîchie par le ruisseau qui la traversait ». La grotte permet à la Reine de s'isoler et d'échapper aux visiteurs inopportuns ; elle est fermée d'une grille du côté de l'escalier, le bruit de la cascade couvre le son des conversations et un orifice laisse apercevoir de l'intérieur ceux qui voudraient s'approcher, disposition sans doute volontaire de l'architecte qui entretient le mystère et alimente les rumeurs du temps de Marie-Antoinette, alors que ce réduit est avant tout une décoration de jardin. L'idée est d'ailleurs répandue d'aménager, dans les jardins de l'époque, des « grottes sauvages » : on en trouve au Désert de Retz, à Ermenonville, à Méréville, à Neuilly ou à Rambouillet. Mais celle-ci est de dimensions réduites, un refuge bucolique et romantique favorable à la mélancoliea 6. Elle est couverte de peluche teintée de vert, donnant l'illusion d'un tapis de mousse sur l'intégralité de la grotte, complété d'un décor en trompe-l'œil.

La grotte est restaurée, en 2000, grâce au mécénat de Friends of Vieilles Maisons Françaises tandis que la recomposition végétale et paysagère de la butte a bénéficié du soutien de Parcs et Jardins de France. (Wikipedia)

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Uploaded on June 30, 2013
Taken on June 27, 2013