Bordeaux, Gironde, gare Saint-Jean.
Loïc Raguénès
Véronique Delmas, 2013
Avec Véronique Delmas Loïc Raguénès revisite une précédente œuvre réalisée en 2007 pour l’exposition Time Out of Joint [Le Temps désarticulé] présentée au Frac Aquitaine. Faisant allusion au contexte portuaire de la ville de Bordeaux, il reprend ici l’image d’un navire aujourd’hui démantelé, le Véronique Delmas, un porte-conteneurs construit en 1983 aux chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, pour la compagnie Delmas. Loïc Raguénès articule sa pratique autour d’une opération récurrente, celle du « filtre ». Il reproduit, au crayon de couleur ou à la peinture, n’importe quelle image « trouvée » (carte postale, image de presse, des images donc qui appartiennent au « domaine public » et dont il n’est pas lui-même l’auteur), grâce à un système de points monochromes. Ses images présentent invariablement la même trame photomécanique. Le motif est autant constitué de points blancs que de points colorés. La matière du réel (paysage, architecture, personnage) y apparaît ainsi « atomisée ». Deux effets en résultent : l’image relève à la fois du brouillage et de la réminiscence, donnant l’impression qu’elle avance ou qu’elle recule. Cela revient à faire l’expérience d’un spectre radiographique sur le monde. L’artiste pointe ainsi l’expérience du « surgissement » des images et de leur effacement, telle la réactivation du souvenir sur des images « communes ».
www.frac-aquitaine.net/bordeaux-art-en-gare-c-l-bration-d...
Bordeaux, Gironde, gare Saint-Jean.
Loïc Raguénès
Véronique Delmas, 2013
Avec Véronique Delmas Loïc Raguénès revisite une précédente œuvre réalisée en 2007 pour l’exposition Time Out of Joint [Le Temps désarticulé] présentée au Frac Aquitaine. Faisant allusion au contexte portuaire de la ville de Bordeaux, il reprend ici l’image d’un navire aujourd’hui démantelé, le Véronique Delmas, un porte-conteneurs construit en 1983 aux chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, pour la compagnie Delmas. Loïc Raguénès articule sa pratique autour d’une opération récurrente, celle du « filtre ». Il reproduit, au crayon de couleur ou à la peinture, n’importe quelle image « trouvée » (carte postale, image de presse, des images donc qui appartiennent au « domaine public » et dont il n’est pas lui-même l’auteur), grâce à un système de points monochromes. Ses images présentent invariablement la même trame photomécanique. Le motif est autant constitué de points blancs que de points colorés. La matière du réel (paysage, architecture, personnage) y apparaît ainsi « atomisée ». Deux effets en résultent : l’image relève à la fois du brouillage et de la réminiscence, donnant l’impression qu’elle avance ou qu’elle recule. Cela revient à faire l’expérience d’un spectre radiographique sur le monde. L’artiste pointe ainsi l’expérience du « surgissement » des images et de leur effacement, telle la réactivation du souvenir sur des images « communes ».
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