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Ancien cavalier d'artillerie (salle du rempart)
Lien avec la courtine
Les progrès apportés à l'artillerie à poudre pendant la guerre de Cent-Ans ont été considérables et les châteaux forts ont perdu de leur efficacité défensive, les épais remparts n'étant désormais plus assez résistants à l'impact des boulets. Le château de Caen n'échappe pas à la règle et Francois de Silly, Bailli de la ville à partir de 1503 décide de renforcer les murailles de la forteresse en amassant d'énormes talus de terre le long des remparts, à l'intérieur du château.
Dans l'angle Nord-Ouest de la cour castrale, là où existe une différence de hauteur entre le flanc nord et le flanc ouest du rempart, un mur de terrassement a été aménagé vraisemblablement pour contrer la faiblesse évidente du système défensif à cet endroit. Cette partie du rempart avait d'ailleurs été gravement endommagée, pendant la guerre de Cent-Ans, par les intenses bombardements d'une compagnie anglaise stationnée aux abords de l'église Saint-Julien toute proche.
Le talus de terre, contenu par ce mur et le rempart nord, a vu son sommet aménagé en terrasse pour y installer des canons de type couleuvrines bâtardes. Une rampe aménagée en pente douce autorisait l'accès de ces canons à la terrasse d'artillerie.
La courtine qui avait été appliquée au rempart nord au cours du XVe siècle, déjà dans un souci de conforter la construction, a été à cette occasion, entièrement ensevelie sous le talus ainsi que les portes qui permettaient d'accéder aux chambres de tir des tours.
La terrasse d'artillerie s'est fortement dégradée avec le temps. Le talus originel dont le sommet avait la même hauteur que le chemin de ronde du rempart nord, s'est érodé avec le temps, a été transformé par les militaires de la caserne Lefebvre et aplani dans les années 60 pour y construire un local technique qui était encore en service il y a peu. Cet élément d'importance pour l'histoire des techniques défensives est aujourd'hui difficilement compréhensible pour le visiteur du château.
À l'initiative de la Ville de Caen, une première phase de travaux de réhabilitation du Château (2001-2008) ont permis la restauration du rempart nord, l'aménagement de l'esplanade de la Paix et la réalisation des nouvelles salles d'expositions temporaires du musée de Normandie sous la terrasse du cavalier d'artillerie, dites salles du Rempart. Ce projet confié à l'agence d'architectes Millet et Chilou accueille une grande salle d'expositions temporaires de 500m² permettant un recul suffisant pour observer la muraille médiévale, la courtine et les portes d'accès aux tours telles qu'elles étaient au XVe siècle, avant la constitution de la terrasse d'artillerie. Un espace d'accueil pédagogique est également compris dans le volume du talus reconstitué et se trouve ainsi à la jonction des salles d'expositions et de l'Echiquier des Ducs de Normandie. En sous-sol, une galerie d'étude et de conservation permet au Musée de Normandie de redéployer ses collections entre ses réserves actuellement surchargées et ces nouveaux.
Source : site du château de Caen et musée de Normandie
===
Powder artillery advanced in leaps and bounds during the Hundred Years War and castles lost their defensive effectiveness, the thick ramparts being no longer strong enough to withstand the impact of the cannon balls. Caen Castle was no exception and Francois de Silly, the town Bailiff from 1503, decided to strengthen the walls of the fort by building up huge mounds of earth along the ramparts, inside the castle.
In the north-west of the castle bailey, where there is a difference in height between the north side and the west side of the rampart, a banking wall was built, very possibly to make up for the obvious weakness of the defensive system at this point. This part of the rampart had in fact been badly damaged during the Hundred Years War, by heavy bombardment from an English company stationed not far from the nearby church of St Julien.
The earth slope contained by this wall and the north rampart had its top converted into a terrace on which to set up bastard culverin type cannon, many examples of which are kept at the Musée de l'Armée. These cannon were drawn onto the artillery terrace up a gently sloping ramp.
The curtain wall that was applied to the north rampart during the 15 th century, already to bolster up the construction, was at that time completely buried beneath the mound, as were the doors leading to the firing chambers in the towers.
As part of the project to renovate and enhance Caen Castle , the artillery terrace, having suffered the ravages of time and the succession of works, has been restored to the way it looked in the 16th century, and the possibility of setting up the cannon is currently being looked into.
The installation of temporary exhibition rooms inside the slope will make it possible to step back far enough to take a good look at the mediaeval wall, the curtain and the tower access doors as they were in the 15th century, before the artillery terrace was built.
Source : Caen castle website
Ancien cavalier d'artillerie (salle du rempart)
Lien avec la courtine
Les progrès apportés à l'artillerie à poudre pendant la guerre de Cent-Ans ont été considérables et les châteaux forts ont perdu de leur efficacité défensive, les épais remparts n'étant désormais plus assez résistants à l'impact des boulets. Le château de Caen n'échappe pas à la règle et Francois de Silly, Bailli de la ville à partir de 1503 décide de renforcer les murailles de la forteresse en amassant d'énormes talus de terre le long des remparts, à l'intérieur du château.
Dans l'angle Nord-Ouest de la cour castrale, là où existe une différence de hauteur entre le flanc nord et le flanc ouest du rempart, un mur de terrassement a été aménagé vraisemblablement pour contrer la faiblesse évidente du système défensif à cet endroit. Cette partie du rempart avait d'ailleurs été gravement endommagée, pendant la guerre de Cent-Ans, par les intenses bombardements d'une compagnie anglaise stationnée aux abords de l'église Saint-Julien toute proche.
Le talus de terre, contenu par ce mur et le rempart nord, a vu son sommet aménagé en terrasse pour y installer des canons de type couleuvrines bâtardes. Une rampe aménagée en pente douce autorisait l'accès de ces canons à la terrasse d'artillerie.
La courtine qui avait été appliquée au rempart nord au cours du XVe siècle, déjà dans un souci de conforter la construction, a été à cette occasion, entièrement ensevelie sous le talus ainsi que les portes qui permettaient d'accéder aux chambres de tir des tours.
La terrasse d'artillerie s'est fortement dégradée avec le temps. Le talus originel dont le sommet avait la même hauteur que le chemin de ronde du rempart nord, s'est érodé avec le temps, a été transformé par les militaires de la caserne Lefebvre et aplani dans les années 60 pour y construire un local technique qui était encore en service il y a peu. Cet élément d'importance pour l'histoire des techniques défensives est aujourd'hui difficilement compréhensible pour le visiteur du château.
À l'initiative de la Ville de Caen, une première phase de travaux de réhabilitation du Château (2001-2008) ont permis la restauration du rempart nord, l'aménagement de l'esplanade de la Paix et la réalisation des nouvelles salles d'expositions temporaires du musée de Normandie sous la terrasse du cavalier d'artillerie, dites salles du Rempart. Ce projet confié à l'agence d'architectes Millet et Chilou accueille une grande salle d'expositions temporaires de 500m² permettant un recul suffisant pour observer la muraille médiévale, la courtine et les portes d'accès aux tours telles qu'elles étaient au XVe siècle, avant la constitution de la terrasse d'artillerie. Un espace d'accueil pédagogique est également compris dans le volume du talus reconstitué et se trouve ainsi à la jonction des salles d'expositions et de l'Echiquier des Ducs de Normandie. En sous-sol, une galerie d'étude et de conservation permet au Musée de Normandie de redéployer ses collections entre ses réserves actuellement surchargées et ces nouveaux.
Source : site du château de Caen et musée de Normandie
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Powder artillery advanced in leaps and bounds during the Hundred Years War and castles lost their defensive effectiveness, the thick ramparts being no longer strong enough to withstand the impact of the cannon balls. Caen Castle was no exception and Francois de Silly, the town Bailiff from 1503, decided to strengthen the walls of the fort by building up huge mounds of earth along the ramparts, inside the castle.
In the north-west of the castle bailey, where there is a difference in height between the north side and the west side of the rampart, a banking wall was built, very possibly to make up for the obvious weakness of the defensive system at this point. This part of the rampart had in fact been badly damaged during the Hundred Years War, by heavy bombardment from an English company stationed not far from the nearby church of St Julien.
The earth slope contained by this wall and the north rampart had its top converted into a terrace on which to set up bastard culverin type cannon, many examples of which are kept at the Musée de l'Armée. These cannon were drawn onto the artillery terrace up a gently sloping ramp.
The curtain wall that was applied to the north rampart during the 15 th century, already to bolster up the construction, was at that time completely buried beneath the mound, as were the doors leading to the firing chambers in the towers.
As part of the project to renovate and enhance Caen Castle , the artillery terrace, having suffered the ravages of time and the succession of works, has been restored to the way it looked in the 16th century, and the possibility of setting up the cannon is currently being looked into.
The installation of temporary exhibition rooms inside the slope will make it possible to step back far enough to take a good look at the mediaeval wall, the curtain and the tower access doors as they were in the 15th century, before the artillery terrace was built.
Source : Caen castle website