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Le droit d’être – The Right to Be

Le droit d’être.

 

Il y a des choses qu’on ne choisit pas.

Elles ne s’expliquent pas.

Elles ne dérangent que ceux qui ne veulent pas voir.

 

Et pourtant,

certains vivent encore sous les regards lourds.

Non pour ce qu’ils font,

mais simplement pour ce qu’ils sont.

 

On apprend à juger

ce qui dépasse les règles,

ce qui échappe à l’évidence,

ce qui fait peur,

parce que ça ne se laisse pas contrôler.

 

Pendant ce temps,

tant d'autres choses passent sans bruit.

Des silences commodes,

des contradictions acceptées,

des gestes que l’on cache mais que l’on excuse,

au nom du confort ou de la coutume.

 

Mais Dieu,

si l’on choisit de croire en Lui,

regarde-t-il vraiment l’amour avec soupçon ?

Ou regarde-t-il notre manière d’aimer,

de respecter,

de réparer ?

 

Ce n’est pas l’amour qu’il faut craindre.

C’est l’hypocrisie tranquille.

Celle qui juge une vie sincère

et ferme les yeux sur une faute dissimulée.

 

Alors,

est-ce vraiment l’autre qui dérange ?

Ou bien la peur d’être vu autrement

si l’on décide, un jour,

de ne plus juger ?

 

On parle “d’avancées”…

mais dans les faits, elles restent minimes.

Légalement, peut-être.

Socialement, intérieurement, c’est autre chose.

 

Il est peut-être temps

de regarder avec notre cœur.

De penser à ces jeunes qui vivent leur vérité

trop tôt pour qu’on la nie.

À ces enfants qui ressentent

ce qu’ils n’ont même pas encore les mots pour dire.

À cette jeunesse qui grandit sous l’œil cruel des réseaux,

et qui ne demande rien d’autre que ça :

Le droit d’exister, sans avoir à se défendre.

 

(Ce texte est né à la demande de ma fille, pour son ami, et pour tous ceux à qui on refuse encore le droit d’être.

C’est elle. Son visage. Sa voix. Son choix.)

 

_________________________

 

The Right to Be.

 

There are things we don’t choose.

They can’t be explained.

They only bother those who refuse to see.

 

And yet,

some still live under heavy stares.

Not for what they do,

but simply for who they are.

 

We learn to judge

what breaks the rules,

what escapes logic,

what scares us,

because it can’t be controlled.

 

Meanwhile,

many other things go unnoticed.

Convenient silences,

accepted contradictions,

actions hidden but excused,

in the name of comfort or tradition.

 

But God,

if one chooses to believe in Him,

does He really look at love with suspicion?

Or does He look at how we love,

how we respect,

how we try to repair?

 

It’s not love we should fear.

It’s quiet hypocrisy.

The kind that judges a sincere life

while turning away from a hidden fault.

 

So,

is it really the other person that disturbs us?

Or the fear of being seen differently

if one day we choose

to stop judging?

 

We speak of “progress”…

but in truth, it remains minimal.

Legally, perhaps.

Socially, internally, that’s another story.

 

Maybe it’s time

we looked with our hearts.

To think of those young people living their truth

too early to be denied.

Of those children who feel

before they even have the words.

Of this generation growing up

under the cruel eye of social media,

asking for only one thing:

The right to exist, without needing to defend it.

 

(This text was written at my daughter’s request, for her friend, and for all those still denied the right to simply be.

This is her. Her face. Her voice. Her choice.)

 

 

youtu.be/DwXF36NAsxs?si=Ybcr_ZLz_NNpa7Mq

 

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Uploaded on May 18, 2025