tibet
by gigbgmgz48
TASHI DELEK,
Comme beaucoup, j’avais lu les œuvres d’Alexandra David Neel, de Claude B. Levenson, de Sa Sainteté le DALAI LAMA* ou les témoignages de tibétains sortis du Tibet.
Le 9 septembre 1997, je foule pour la première fois le sol Tibétain,
le Toit du monde, pour un voyage qui marquera ma vie.
De LHASSA, capitale du TIBET, au MONT KAILASH, « KANG RIMPOCHE » en tibétain ou « Précieux joyau des neiges », j’allais faire un très long parcours, traversant les hauts plateaux du nord , le CHANG-TANG, à des altitudes entre 4500 et 5000 mètres et plus, dans ce pays longtemps interdit.
J’allais découvrir des ambiances particulières et troublantes, à LHASSA, celle due à la ferveur des pèlerins venus de toutes les provinces du TIBET pour se prosterner devant le JOKHANG, dont les dalles de pierres portent l’empreinte des corps allongés. Ils rendent hommage au JOWO*, sous l'œil attentif des caméras. Le JOWO est une statue très précieuse de SHAKYAMUNI* apportée par la princesse chinoise WENCHENG qui au VIIème siècle épousa le roi du Tibet SONGTSEN GAMPO*.
Cette ferveur des pèlerins se vérifiera tout au long du parcours, plus particulièrement encore lors du pèlerinage, la CORA, autour du « MONT KAILASH », point final de notre voyage.
Le KAILASH ne se raconte pas, il se vit. Après trois jours passés au milieu des pèlerins, je compris que les tibétains n’ont pas encore perdu leur âme, garante de la survivance de leur culture.
Je retournai au Tibet en Août 1998, visitant monastères et sites dans un périmètre de 200 kilomètres autour de LHASSA. Puis en 2000, 2005,2007 voyages au cours desquels je constatai les changements.
La rencontre des nonnes, des moines et des tibétains en général, fut tout aussi enrichissante que la première fois. Partout l’accueil fut chaleureux, dans un pays extraordinairement beau par ses paysages, ses sites, ses femmes et ses hommes offrant leur plus beau sourire malgré des souffrances multiples et silencieuses, dans un pays extrêmement dur aussi.
Un voyage sous la pluie cette fois, qui chaque jour noyait un peu plus les cultures, une pluie froide, de celles qui viennent après l’incendie pour refroidir les cendres.
Six millions de tibétains vivant encore au Tibet vous offrent ces photos .
Ils ont accepté d’en être les sujets : des sujets qui attendent le retour de leur chef temporel et spirituel « SA SAINTETE LE 14 EME DALAI LAMA* ».
Il vit depuis 1959 en exil à DHARAMSALA, en Inde.
Bon voyage.
A. LAVILLE