Le Jour ni l’Heure 7636: autoportrait aux osiers, Keroulep, Locmaria, Belle-Île-en-Mer, Morbihan, Bretagne, lundi 23 décembre 2024, 17:33:51
Vannes, hôtel Mercure-le-Port, ch. 417, huit heures du matin. Très mal dormi, interminables insomnies, mal de dos (est-ce que ce serait la voiture ? alors il ne me resterait aucun mode de voyager…), retour des irritations urinaires, est-ce que ce serait le vin (je n’ai pourtant bu qu’une verre) ? En plus il est impossible d’allumer quoi que ce soit dans cette chambre, c’est tout ou rien — toujours cette impression que les hôteliers et surtout les patrons de chaîne n’ont jamais essayé de passer une nuit dans leurs chambres, ni imaginé qu’une des parties veuille travailler tandis que l’autre dort. 08:09:38 //////// Déjeuner en bas avec Pierre (les petits-déjeuners des hôtels Mercure sont supérieur à ceux des Best-Western, il me semble). Tranches de dinde, jambon blanc, petite saucisse, morceaux de chaource et de camembert, muesli dans du riz au lait, fruits secs, confiture de mûres. Bain. Quitté l’hôtel vers onze heures. Imbécile itinéraire suggéré par moi, vers le nord-est pour rejoindre l’autoroute et ne pas traverser Vannes, mais qui ne nous vaut que d’interminables, désolantes et hideuses banlieues commerciales qui ont ravagé des milliers d’hectares de champs cultivés, de bois de pins et de jardins. Lorsque enfin nous atteignons l’autoroute elle est tellement embouteillée que nous renonçons à la prendre et suivons des voies parallèles du nord de Vannes, du côté de l’hôpital, d’un petit lac, du boulevard de la Paix, tout aussi encombrées, de sorte que nous commençons à craindre de manquer le bateau. Mais quand nous reprenons l’autoroute pour Auray, elle est au contraire toute fluide. Désagréable souvenir de Jean Denoël, ami de ma tante la Grande Madeleine et grand ordonnateur des déjeuners littéraires de Florence Gould, qui était de par là. Crach, beaux bois, petite sortie dans les fougères. Presqu’île de Quiberon, fort de Penthièvre. Route côtière à partir de Portivy, très belle promenade à pied par grand froid, grand vent et très beau temps le long du rivage, marché jusqu’à une maison en ruine sur un promontoire. Nous craignions d’être en retard, nous sommes en fait très en avance. Quiberon, tâché de retrouver un hôtel assez plaisant où j’avais couché quand j’étais venu à Belle-Île pour l’enterrement, à Locmaria, de mon neveu Martin, sur des chansons de Sheila son idole. L’hôtel est peut-être La Petite Sirène mais en ce cas il a beaucoup changé. Gare Maritime — Pierre me (re)lit dans la voiture L’Affranchi, de Cyrille Bennasar, (c’est vraiment très bien), en attendant l’embarquement. Traversée vers Belle-Île sur le Vindilis, de la Compagnie Océane. Je ne pourrais jamais habiter Belle-Isle, ou n’importe quelle île, j’ai organisé toute ma vie (horreur des trains, des avions, ou plutôt des aéroports) pour couper aux moments collectifs de l’existence. Fait toute la traversée sur le pont avant, à l’extérieur. Belle lumière, beaux ciels, belle arrivée sur Le Palais, que néanmoins nous traversons sans nous y attarder, à la recherche d’une “grande surface”. Intermarché, courses abondantes, pour un “fond de maison” (j’ai dit à ma sœur que nous nous occupions de tout). À K. vers cinq heures, installation, thé avec ma sœur, chocolats de Nantes. Magnifique promenade à pied, semi-nocturne, avec Pierre dans une combe, sous K., et vieille route abandonnée qui remonte à l’ouest, rencontre éblouie d’un massif d’osier, brillant du rouge roux le plus vif sous le ciel noir, on se croirait dans un Vlaminck de la meilleure époque. Exploration d’un antique verger, derrière l’oseraie, beaux très vieux arbres. Rentrés à la nuit noire. Pierre parvient à nous obtenir une connexion Internet, grâce aux indicatiuons fournies par mon neveu Nicolas et un code interminable, relevé sous la livebox dans la chambre de ma sœur. Acta. 19:41:48 /////// Dîner à trois. Poulet sauté à la Golubert, avec des champignons et des broccoli, saint-nectaire, poire à la vapeur avec du yaourt (pour ma sœur), chocolats de Nantes (Debotté), macarons offerts par la municipalité de Locmaria aux personnes de plus de quatre-vingts ans. Ma sœur regagne ses appartements vers dix heures, Pierre les nôtres sous les toits, je reste à “travailler” (La Destruction des Européens d’Europe) en bas (excellente connection) jusque sur la minuit.
Le Jour ni l’Heure 7636: autoportrait aux osiers, Keroulep, Locmaria, Belle-Île-en-Mer, Morbihan, Bretagne, lundi 23 décembre 2024, 17:33:51
Vannes, hôtel Mercure-le-Port, ch. 417, huit heures du matin. Très mal dormi, interminables insomnies, mal de dos (est-ce que ce serait la voiture ? alors il ne me resterait aucun mode de voyager…), retour des irritations urinaires, est-ce que ce serait le vin (je n’ai pourtant bu qu’une verre) ? En plus il est impossible d’allumer quoi que ce soit dans cette chambre, c’est tout ou rien — toujours cette impression que les hôteliers et surtout les patrons de chaîne n’ont jamais essayé de passer une nuit dans leurs chambres, ni imaginé qu’une des parties veuille travailler tandis que l’autre dort. 08:09:38 //////// Déjeuner en bas avec Pierre (les petits-déjeuners des hôtels Mercure sont supérieur à ceux des Best-Western, il me semble). Tranches de dinde, jambon blanc, petite saucisse, morceaux de chaource et de camembert, muesli dans du riz au lait, fruits secs, confiture de mûres. Bain. Quitté l’hôtel vers onze heures. Imbécile itinéraire suggéré par moi, vers le nord-est pour rejoindre l’autoroute et ne pas traverser Vannes, mais qui ne nous vaut que d’interminables, désolantes et hideuses banlieues commerciales qui ont ravagé des milliers d’hectares de champs cultivés, de bois de pins et de jardins. Lorsque enfin nous atteignons l’autoroute elle est tellement embouteillée que nous renonçons à la prendre et suivons des voies parallèles du nord de Vannes, du côté de l’hôpital, d’un petit lac, du boulevard de la Paix, tout aussi encombrées, de sorte que nous commençons à craindre de manquer le bateau. Mais quand nous reprenons l’autoroute pour Auray, elle est au contraire toute fluide. Désagréable souvenir de Jean Denoël, ami de ma tante la Grande Madeleine et grand ordonnateur des déjeuners littéraires de Florence Gould, qui était de par là. Crach, beaux bois, petite sortie dans les fougères. Presqu’île de Quiberon, fort de Penthièvre. Route côtière à partir de Portivy, très belle promenade à pied par grand froid, grand vent et très beau temps le long du rivage, marché jusqu’à une maison en ruine sur un promontoire. Nous craignions d’être en retard, nous sommes en fait très en avance. Quiberon, tâché de retrouver un hôtel assez plaisant où j’avais couché quand j’étais venu à Belle-Île pour l’enterrement, à Locmaria, de mon neveu Martin, sur des chansons de Sheila son idole. L’hôtel est peut-être La Petite Sirène mais en ce cas il a beaucoup changé. Gare Maritime — Pierre me (re)lit dans la voiture L’Affranchi, de Cyrille Bennasar, (c’est vraiment très bien), en attendant l’embarquement. Traversée vers Belle-Île sur le Vindilis, de la Compagnie Océane. Je ne pourrais jamais habiter Belle-Isle, ou n’importe quelle île, j’ai organisé toute ma vie (horreur des trains, des avions, ou plutôt des aéroports) pour couper aux moments collectifs de l’existence. Fait toute la traversée sur le pont avant, à l’extérieur. Belle lumière, beaux ciels, belle arrivée sur Le Palais, que néanmoins nous traversons sans nous y attarder, à la recherche d’une “grande surface”. Intermarché, courses abondantes, pour un “fond de maison” (j’ai dit à ma sœur que nous nous occupions de tout). À K. vers cinq heures, installation, thé avec ma sœur, chocolats de Nantes. Magnifique promenade à pied, semi-nocturne, avec Pierre dans une combe, sous K., et vieille route abandonnée qui remonte à l’ouest, rencontre éblouie d’un massif d’osier, brillant du rouge roux le plus vif sous le ciel noir, on se croirait dans un Vlaminck de la meilleure époque. Exploration d’un antique verger, derrière l’oseraie, beaux très vieux arbres. Rentrés à la nuit noire. Pierre parvient à nous obtenir une connexion Internet, grâce aux indicatiuons fournies par mon neveu Nicolas et un code interminable, relevé sous la livebox dans la chambre de ma sœur. Acta. 19:41:48 /////// Dîner à trois. Poulet sauté à la Golubert, avec des champignons et des broccoli, saint-nectaire, poire à la vapeur avec du yaourt (pour ma sœur), chocolats de Nantes (Debotté), macarons offerts par la municipalité de Locmaria aux personnes de plus de quatre-vingts ans. Ma sœur regagne ses appartements vers dix heures, Pierre les nôtres sous les toits, je reste à “travailler” (La Destruction des Européens d’Europe) en bas (excellente connection) jusque sur la minuit.