Londres - La Cathédrale Saint-Paul, la Chaire, l'autel haut et le chœur
La cathédrale Saint-Paul de Londres est la cathédrale du diocèse de Londres de l'Église d'Angleterre. Elle a été construite après la destruction de l'ancien édifice lors du grand incendie de Londres de 1666. Elle couronne Ludgate Hill, site qui accueillit quatre sanctuaires avant la cathédrale actuelle et se trouve dans la Cité de Londres, cœur historique de la ville devenu aujourd’hui le principal quartier d'affaires londonien. Elle est considérée comme étant le chef-d'œuvre de l'architecte britannique Christopher Wren.
Le doyen de Saint-Paul est le chef du chapitre de la cathédrale Saint-Paul. C'est un dignitaire important de l’Église anglicane.
Cinquième cathédrale, le présent
À la suite de l'incendie de 1666, la reconstruction d'un édifice tout aussi impressionnant s'imposait donc ; ce sera la cinquième cathédrale bâtie à Londres. Cette tâche fut confiée à Sir Christopher Wren le 30 juillet 1669. Le plan de l'actuelle cathédrale en croix latine fut le troisième projet que Wren présenta au clergé anglican après que celui-ci eut rejeté les deux premiers : d'abord un plan central en croix grecque avec coupole que le roi Charles II avait néanmoins approuvé en 1670, puis un plan en forme d'énorme temple romain.
La première pierre fut posée le 21 juin 1675, le chœur ouvert au public le 2 décembre 1697, la dernière pierre couronna le bâtiment en 1710, trente-cinq ans après le début de sa construction. Wren fut secondé dans sa tâche par son fidèle assistant, l'architecte et mathématicien Robert Hooke, ainsi que par le sculpteur Grinling Gibbons pour les stalles[6] et le fronton sculpté du transept nord[7], et le ferronnier d'origine française Jean Tijou[8].
Cet édifice faillit cependant connaître le même sort que ses prédécesseurs. En effet, lors des bombardements de Londres en 1940-41 par la Luftwaffe, la cathédrale Saint-Paul était pour l'aviation allemande un des points névralgiques de la capitale anglaise et, par conséquent, une cible privilégiée pour ces derniers. Mais durant la nuit du 16 au 17 avril 1941, pendant un bombardement majeur effectué par 685 bombardiers en trois vagues, qui dura de 20 h 50 jusqu'à 5 h 18, la cathédrale ne reçut qu'une seule bombe. Cette dernière n'endommagea que superficiellement la toiture du transept Nord grâce à la mobilisation de civils qui se chargèrent d'éteindre le feu causé par la bombe. Elle explosa néanmoins sous la crypte en creusant un cratère d'environ 10 m. Le lendemain matin, alors que la ville suffoquait à cause des événements de la veille, la cathédrale Saint-Paul se dressait, avec sa blancheur immaculée, au-dessus des fumerolles noirâtres qui montaient vers le ciel. C'est en partie à cause de cet événement que la cathédrale est devenue un symbole fort pour les Londoniens. Les visiteurs londoniens purent d'ailleurs visiter les dégâts pour la première fois le lundi de Pentecôte.
La cathédrale Saint-Paul de Londres est un mélange d'architectures classique et baroque.
Son dôme, d'un poids total de 65 000 tonnes, a été composé avec trois enveloppes imbriquées, et ses clochers conçus pour dominer la cité tout entière. Le sommet du dôme, que l'on atteint en gravissant 528 marches, culmine à 111,3 mètres de hauteur (365 pieds).
L'étude de ce dôme a débuté en 1685. Wren s'est inspiré de la coupole de Michel-Ange, conçue pour la basilique Saint-Pierre de Rome, et aussi de celle de Jules Hardouin-Mansart, conçue pour l'Hôtel des Invalides à Paris.
La coupole intérieure est de forme hémisphérique car si la sphère possède intrinsèquement une belle forme, sa simplicité et sa perfection en font un symbole important pour l'église car représentant la forme du cosmos.
La conception du dôme intermédiaire a été influencée par la théorie de Robert Hooke : la courbe formée par une chaîne de suspension (la "chaînette"), lorsque renversée, donne la forme d'un arc de maçonnerie « parfait », suivant et contenant la ligne de poussée. On trouve une approximation de la « courbe caténaire » (« catenary curve ») dans les croquis de Wren pour la construction de celui-ci. Cette esquisse d'un dôme triple enveloppe (vers 1690), conservée au British Museum, représente un moment clé dans la conception de la cathédrale Saint-Paul. L'inscription de la main de son élève Nicholas Hawksmoor, se trouvant en bas de cette esquisse, est notée comme étant l'œuvre de Christopher Wren.
Bien que les deux architectes aient eu connaissance des propriétés remarquables de cette courbe, ils étaient incapables, à l'époque, d'en trouver une formulation mathématique exacte, qui n'est venue qu'en 1691 avec Jean Bernoulli, Leibniz et Huygens. Pour la construction du dôme intermédiaire, l'esquisse représente une parabole cubique. Le dôme intermédiaire est formé par le conoïde décrit par la rotation de la demi-parabole cubique y=x3, sur l'axe des ordonnées. Dans la phase suivante, entre 1691 et juin 1694, Christopher Wren introduit, dans ses dessins et croquis, deux cerclages avec des chaînes en fer, afin de contenir les énormes poussées vers l'extérieur du dôme et de la coupole hémisphérique intérieure.
Doté d'une nef gigantesque de 150 mètres de longueur et 36 mètres de largeur, l'intérieur est saisissant avec, en point de mire, l'autel surmonté d'un impressionnant baldaquin. Le transept, très saillant, atteint 76 mètres d'une façade à l'autre.
Au-dessus de l'autel s'élève la coupole, haute de 86 mètres sous voûte, dont la galerie, située à 30 mètres du sol, est appelée "galerie des murmures" (Whispering Gallery) parce qu'un mot chuchoté d'un côté s'entend distinctement au côté opposé, à plus de 34 mètres. Il y a aussi une salle destinée à recevoir les portraits des rois et reines, qui mesure 45 mètres de longueur et 10 mètres de largeur, dont Christopher Wren eut l'idée pour faire honneur à la reine. Avec ses 125 cloches, la cathédrale s'entend de loin. Le dôme n'est pas fait que de simple vitraux, mais contient aussi quelques diamants que la reine avait offerts à Christopher Wren pour rendre hommage à son courage.
Âgé de quarante-trois ans au moment du début des travaux, Wren n'espérait pas voir le bâtiment achevé, mais sa longévité remarquable — il vécut quatre-vingt-onze ans — lui permit de voir son œuvre terminée en 1711, douze ans avant sa mort.
Parmi les tombes situées dans la crypte figurent celles de l'amiral Horatio Nelson, du duc de Wellington, du peintre Edwin Landseer, du compositeur Arthur Sullivan et de Christopher Wren. En 2003, pour le tricentenaire de la mort de Robert Hooke, un mémorial a été érigé à côté de la tombe de "son ami et collègue, Sir Christopher Wren".
Sur le côté ouest de la cathédrale se trouvent les deux tours horloges. Christopher Wren n'a décidé d'ajouter ces structures que comme une idée après coup. Les deux ont des cloches, mais seule la tour sud-ouest comporte une horloge, très similaire celle de Big Ben. La tour nord-ouest a un espace pour une horloge, qui est resté vide.
La tour sud-ouest contient quatre cloches. La plus grande s'appelle "Great Paul", fabriquée en 1881, et était jusqu'à 2012 la plus grande cloche de Grande-Bretagne (16,5 tonnes). Traditionnellement, cette cloche sonnait chaque jour à 1 h, mais elle n'a pas sonné pendant quelques années à cause d'un mécanisme défectueux. Une autre cloche, nommée "Great Tom", sonne à l'heure, et aussi à l'annonce du décès d'un membre de la famille royale britannique, d'un évêque de Londres, ou d'un lord-maire de Londres pendant son mandat. La dernière occasion où cette cloche a sonné pour annoncer un décès fut en 2022, comme partie des funérailles d'État de la reine Élisabeth II.
La tour nord-ouest contient douze cloches, dont l'une, nommée "The Banger", sonne pour les services à huit heures du matin.
Londres - La Cathédrale Saint-Paul, la Chaire, l'autel haut et le chœur
La cathédrale Saint-Paul de Londres est la cathédrale du diocèse de Londres de l'Église d'Angleterre. Elle a été construite après la destruction de l'ancien édifice lors du grand incendie de Londres de 1666. Elle couronne Ludgate Hill, site qui accueillit quatre sanctuaires avant la cathédrale actuelle et se trouve dans la Cité de Londres, cœur historique de la ville devenu aujourd’hui le principal quartier d'affaires londonien. Elle est considérée comme étant le chef-d'œuvre de l'architecte britannique Christopher Wren.
Le doyen de Saint-Paul est le chef du chapitre de la cathédrale Saint-Paul. C'est un dignitaire important de l’Église anglicane.
Cinquième cathédrale, le présent
À la suite de l'incendie de 1666, la reconstruction d'un édifice tout aussi impressionnant s'imposait donc ; ce sera la cinquième cathédrale bâtie à Londres. Cette tâche fut confiée à Sir Christopher Wren le 30 juillet 1669. Le plan de l'actuelle cathédrale en croix latine fut le troisième projet que Wren présenta au clergé anglican après que celui-ci eut rejeté les deux premiers : d'abord un plan central en croix grecque avec coupole que le roi Charles II avait néanmoins approuvé en 1670, puis un plan en forme d'énorme temple romain.
La première pierre fut posée le 21 juin 1675, le chœur ouvert au public le 2 décembre 1697, la dernière pierre couronna le bâtiment en 1710, trente-cinq ans après le début de sa construction. Wren fut secondé dans sa tâche par son fidèle assistant, l'architecte et mathématicien Robert Hooke, ainsi que par le sculpteur Grinling Gibbons pour les stalles[6] et le fronton sculpté du transept nord[7], et le ferronnier d'origine française Jean Tijou[8].
Cet édifice faillit cependant connaître le même sort que ses prédécesseurs. En effet, lors des bombardements de Londres en 1940-41 par la Luftwaffe, la cathédrale Saint-Paul était pour l'aviation allemande un des points névralgiques de la capitale anglaise et, par conséquent, une cible privilégiée pour ces derniers. Mais durant la nuit du 16 au 17 avril 1941, pendant un bombardement majeur effectué par 685 bombardiers en trois vagues, qui dura de 20 h 50 jusqu'à 5 h 18, la cathédrale ne reçut qu'une seule bombe. Cette dernière n'endommagea que superficiellement la toiture du transept Nord grâce à la mobilisation de civils qui se chargèrent d'éteindre le feu causé par la bombe. Elle explosa néanmoins sous la crypte en creusant un cratère d'environ 10 m. Le lendemain matin, alors que la ville suffoquait à cause des événements de la veille, la cathédrale Saint-Paul se dressait, avec sa blancheur immaculée, au-dessus des fumerolles noirâtres qui montaient vers le ciel. C'est en partie à cause de cet événement que la cathédrale est devenue un symbole fort pour les Londoniens. Les visiteurs londoniens purent d'ailleurs visiter les dégâts pour la première fois le lundi de Pentecôte.
La cathédrale Saint-Paul de Londres est un mélange d'architectures classique et baroque.
Son dôme, d'un poids total de 65 000 tonnes, a été composé avec trois enveloppes imbriquées, et ses clochers conçus pour dominer la cité tout entière. Le sommet du dôme, que l'on atteint en gravissant 528 marches, culmine à 111,3 mètres de hauteur (365 pieds).
L'étude de ce dôme a débuté en 1685. Wren s'est inspiré de la coupole de Michel-Ange, conçue pour la basilique Saint-Pierre de Rome, et aussi de celle de Jules Hardouin-Mansart, conçue pour l'Hôtel des Invalides à Paris.
La coupole intérieure est de forme hémisphérique car si la sphère possède intrinsèquement une belle forme, sa simplicité et sa perfection en font un symbole important pour l'église car représentant la forme du cosmos.
La conception du dôme intermédiaire a été influencée par la théorie de Robert Hooke : la courbe formée par une chaîne de suspension (la "chaînette"), lorsque renversée, donne la forme d'un arc de maçonnerie « parfait », suivant et contenant la ligne de poussée. On trouve une approximation de la « courbe caténaire » (« catenary curve ») dans les croquis de Wren pour la construction de celui-ci. Cette esquisse d'un dôme triple enveloppe (vers 1690), conservée au British Museum, représente un moment clé dans la conception de la cathédrale Saint-Paul. L'inscription de la main de son élève Nicholas Hawksmoor, se trouvant en bas de cette esquisse, est notée comme étant l'œuvre de Christopher Wren.
Bien que les deux architectes aient eu connaissance des propriétés remarquables de cette courbe, ils étaient incapables, à l'époque, d'en trouver une formulation mathématique exacte, qui n'est venue qu'en 1691 avec Jean Bernoulli, Leibniz et Huygens. Pour la construction du dôme intermédiaire, l'esquisse représente une parabole cubique. Le dôme intermédiaire est formé par le conoïde décrit par la rotation de la demi-parabole cubique y=x3, sur l'axe des ordonnées. Dans la phase suivante, entre 1691 et juin 1694, Christopher Wren introduit, dans ses dessins et croquis, deux cerclages avec des chaînes en fer, afin de contenir les énormes poussées vers l'extérieur du dôme et de la coupole hémisphérique intérieure.
Doté d'une nef gigantesque de 150 mètres de longueur et 36 mètres de largeur, l'intérieur est saisissant avec, en point de mire, l'autel surmonté d'un impressionnant baldaquin. Le transept, très saillant, atteint 76 mètres d'une façade à l'autre.
Au-dessus de l'autel s'élève la coupole, haute de 86 mètres sous voûte, dont la galerie, située à 30 mètres du sol, est appelée "galerie des murmures" (Whispering Gallery) parce qu'un mot chuchoté d'un côté s'entend distinctement au côté opposé, à plus de 34 mètres. Il y a aussi une salle destinée à recevoir les portraits des rois et reines, qui mesure 45 mètres de longueur et 10 mètres de largeur, dont Christopher Wren eut l'idée pour faire honneur à la reine. Avec ses 125 cloches, la cathédrale s'entend de loin. Le dôme n'est pas fait que de simple vitraux, mais contient aussi quelques diamants que la reine avait offerts à Christopher Wren pour rendre hommage à son courage.
Âgé de quarante-trois ans au moment du début des travaux, Wren n'espérait pas voir le bâtiment achevé, mais sa longévité remarquable — il vécut quatre-vingt-onze ans — lui permit de voir son œuvre terminée en 1711, douze ans avant sa mort.
Parmi les tombes situées dans la crypte figurent celles de l'amiral Horatio Nelson, du duc de Wellington, du peintre Edwin Landseer, du compositeur Arthur Sullivan et de Christopher Wren. En 2003, pour le tricentenaire de la mort de Robert Hooke, un mémorial a été érigé à côté de la tombe de "son ami et collègue, Sir Christopher Wren".
Sur le côté ouest de la cathédrale se trouvent les deux tours horloges. Christopher Wren n'a décidé d'ajouter ces structures que comme une idée après coup. Les deux ont des cloches, mais seule la tour sud-ouest comporte une horloge, très similaire celle de Big Ben. La tour nord-ouest a un espace pour une horloge, qui est resté vide.
La tour sud-ouest contient quatre cloches. La plus grande s'appelle "Great Paul", fabriquée en 1881, et était jusqu'à 2012 la plus grande cloche de Grande-Bretagne (16,5 tonnes). Traditionnellement, cette cloche sonnait chaque jour à 1 h, mais elle n'a pas sonné pendant quelques années à cause d'un mécanisme défectueux. Une autre cloche, nommée "Great Tom", sonne à l'heure, et aussi à l'annonce du décès d'un membre de la famille royale britannique, d'un évêque de Londres, ou d'un lord-maire de Londres pendant son mandat. La dernière occasion où cette cloche a sonné pour annoncer un décès fut en 2022, comme partie des funérailles d'État de la reine Élisabeth II.
La tour nord-ouest contient douze cloches, dont l'une, nommée "The Banger", sonne pour les services à huit heures du matin.