Sengey-Menla
On peut affirmer que la réalité ultime de la chrétienté catholique romaine a été appauvrie par l'étude théologique du Verbe, le Logos. (voir commentaire)
Le cœur vivant du christianisme est une expérience mystique : une communion immédiate avec le Mystère, vécu comme Amour, Présence, Incarnation. Les premiers disciples vivaient cela dans une ferveur directe, souvent sans système ni conceptualisation.
Mais très vite, l’Église a dû traduire ce Mystère dans un langage rationnel et transmissible. Le choix a été le grec, celui des philosophes, avec la notion du Logos : raison, ordre, principe divin. Ce langage a permis d’entrer en dialogue avec les cultures de l’époque, de défendre la foi, de bâtir une théologie. Mais il a aussi eu un coût : Le Mystère vécu s’est peu à peu enveloppé de concepts, de définitions, de disputes dogmatiques.
L’expérience mystique s’est vue reléguée à des marges (les saints, les contemplatifs, les mystiques comme Eckhart, Thérèse, Porète…), tandis que l’institution valorisait surtout l’orthodoxie doctrinale.
Le Logos a parfois aplati le Verbe vivant (qui est souffle, incarnation, feu) en une catégorie rationnelle et presque abstraite.
Le Logos a à la fois porté et appauvri le christianisme. Il a donné un cadre intellectuel puissant, mais il a parfois obscurci l’expérience immédiate du Mystère, réduisant la lumière intérieure à une formulation discursive.
Les mystiques chrétiens, eux, n’ont jamais cessé de rappeler que Dieu est au-delà de tout concept, même du Logos. Pour eux, le Verbe est vivant, brûlant, silencieux — une Présence avant d’être un concept.
Donc, si on ose une formulation : la théologie du Logos a été une médiation nécessaire pour l’histoire, mais elle a parfois figé le flux vivant du Mystère.
On peut affirmer que la réalité ultime de la chrétienté catholique romaine a été appauvrie par l'étude théologique du Verbe, le Logos. (voir commentaire)
Le cœur vivant du christianisme est une expérience mystique : une communion immédiate avec le Mystère, vécu comme Amour, Présence, Incarnation. Les premiers disciples vivaient cela dans une ferveur directe, souvent sans système ni conceptualisation.
Mais très vite, l’Église a dû traduire ce Mystère dans un langage rationnel et transmissible. Le choix a été le grec, celui des philosophes, avec la notion du Logos : raison, ordre, principe divin. Ce langage a permis d’entrer en dialogue avec les cultures de l’époque, de défendre la foi, de bâtir une théologie. Mais il a aussi eu un coût : Le Mystère vécu s’est peu à peu enveloppé de concepts, de définitions, de disputes dogmatiques.
L’expérience mystique s’est vue reléguée à des marges (les saints, les contemplatifs, les mystiques comme Eckhart, Thérèse, Porète…), tandis que l’institution valorisait surtout l’orthodoxie doctrinale.
Le Logos a parfois aplati le Verbe vivant (qui est souffle, incarnation, feu) en une catégorie rationnelle et presque abstraite.
Le Logos a à la fois porté et appauvri le christianisme. Il a donné un cadre intellectuel puissant, mais il a parfois obscurci l’expérience immédiate du Mystère, réduisant la lumière intérieure à une formulation discursive.
Les mystiques chrétiens, eux, n’ont jamais cessé de rappeler que Dieu est au-delà de tout concept, même du Logos. Pour eux, le Verbe est vivant, brûlant, silencieux — une Présence avant d’être un concept.
Donc, si on ose une formulation : la théologie du Logos a été une médiation nécessaire pour l’histoire, mais elle a parfois figé le flux vivant du Mystère.