Bret Saint Aëlen
Confinemant
C’est la face cachée de la terre
qui en avait assez de s’ennuyer
n’a plus tourné puis s’est arrêtée.
Était-ce son bon plaisir
de rendre le ciel fou de tornades
de typhons, le faire pleurer
des pluies torrentielles
à faire fuir les escargots
défigurer villes et campagnes,
rager d’orage la canicule
la terre, hameçon de la mer
et, sur la plage, l’hiver à l’abandon
comme le goémon
en attente de haute mer
ô thérapeutique terre
tes brouillons de lettres
s’aveuglaient-ils de ce mal
sourcier du divin ?
Au soleil, j’offre mon visage
de patiente lumière
mon âme est en soin et,
sur ses ailes enneigées je veille
trempé de sa vierge douceur.
Peu enclin au rêve, n’ai de réponse
à rien ni à personne mais
dans la hâte de chanter
ce que je ne suis plus, dis
ô thérapeutique terre, j’ai beau
sur mon banc de jeunesse
faire le tour de tes cieux,
es-tu lasse de voir courir le monde
au point de le cloitrer, terre
es-tu encore habitable ?
Jean-Albert Guénégan – poème inédit
Confinemant
C’est la face cachée de la terre
qui en avait assez de s’ennuyer
n’a plus tourné puis s’est arrêtée.
Était-ce son bon plaisir
de rendre le ciel fou de tornades
de typhons, le faire pleurer
des pluies torrentielles
à faire fuir les escargots
défigurer villes et campagnes,
rager d’orage la canicule
la terre, hameçon de la mer
et, sur la plage, l’hiver à l’abandon
comme le goémon
en attente de haute mer
ô thérapeutique terre
tes brouillons de lettres
s’aveuglaient-ils de ce mal
sourcier du divin ?
Au soleil, j’offre mon visage
de patiente lumière
mon âme est en soin et,
sur ses ailes enneigées je veille
trempé de sa vierge douceur.
Peu enclin au rêve, n’ai de réponse
à rien ni à personne mais
dans la hâte de chanter
ce que je ne suis plus, dis
ô thérapeutique terre, j’ai beau
sur mon banc de jeunesse
faire le tour de tes cieux,
es-tu lasse de voir courir le monde
au point de le cloitrer, terre
es-tu encore habitable ?
Jean-Albert Guénégan – poème inédit