adrien185
And the Door
Salut !
J'ai envie de "discuter" d'un truc avec vous.
Souvent on peut entendre "Untel, il est sympa", "Machin c'est un con" etc. Et j'ai fini par me questionner sur tout ça.
Je me suis rendu compte avec le temps que mon échelle de valeur et de jugement a énormément changé et a été bouleversée de nombreuses fois.
Au final, le mec sympa c'est pas juste quelqu'un qui ne s'est jamais vraiment retrouvé dans une situation où il n'avait plus à l'être ?
Comme je le disais dans un ancien post, trop facile d'être bon quand tout va bien, mais quand on est éprouvé, jusqu'à quel point allons-nous tenir à nos valeurs ? Certaines sont-elles immuables ? Et si je t'affame encore et encore, à quel moment vas-tu finir par te résoudre à manger la merde que je te donne ?
En creusant encore et encore j'ai fini par me rendre compte qu'aucune valeur n'était défendable ad vitam aeternam et que tout n'était qu'une question de limite et de situation ainsi que de croyance (limitantes) personnelle.
Par exemple, je suis quelqu'un d'extrêmement fidèle malgré les apparences que je pourrais donner. Plus jeune, j'aimais dire "Je suis déjà fidèle à ma femme, avant même de l'avoir rencontré" alors qu'aujourd'hui j'ai mis beaucoup d'eau dans mon vin comme on dit. Mais admettons que ma femme me trompe, et encore et encore. A quel moment ne vais-je pas être tenté de vouloir me venger par ego ? Je n'en sais rien, et vous ? Vous le savez ?
L'expérience de Milgram était intéressante dans ce sens, mais sous un autre angle encore avec la soumission à l'autorité qui faisait voler en éclat les convictions de chacun.
Bref quand on gratte on se rend compte que tout est factice, que l'on se battit des châteaux de cartes qui nous illusionne de leur puissance.
Untel est bon, car il peut se le permettre, untel est mauvais, car il n'a pas d'autre choix que de l'être si je prenais quelques raccourcis. Comment juger le bourreau et glorifier le héros ? Ont-ils eu le choix ?
"Mais le héros c'est quelqu'un qui fait preuve de courage et de résilience !". Ok mais jusqu'à quel point ? D'ailleurs ne fait-il pas juste étalage de ses prédispositions naturelles en étant plus fort, plus beau ou que sais-je par rapport à la norme. N'est-ce pas plus facile de briller quand on est née sous une bonne étoile ?
J'ai toujours cette vision de la vie très personnelle du Pachinko, ce jeu d'argent populaire au Japon où l'on fait tomber des billes qui rebondissent à droite et à gauche de façon aléatoire. Vraiment aléatoire ? Non, en fait pas du tout, c'est notre incapacité à maitriser la bille lors du lâcher qui la destine à tomber ici ou là. Et nous ? Ne sommes-nous pas comme ces billes du Pachinko, semblant rebondir comme on peut ici ou là à travers les obstacles ou les réjouissances que la vie peut nous offrir jusqu'à terminer là où nous devions finir sans même pouvoir le deviner dû à notre ignorance.
Le bon sera-t-il toujours bon ? Le mauvais toujours mauvais ? Je ne pense pas. Ceux qui sont confortablement installés dans un sofa feront toujours preuve de plus de calme que ceux qui sont chutent dans les escaliers. Le premier est-il une meilleure personne que le second ? Et si le second essaie de se rattraper à quelqu'un pendant sa chute et l'emporte avec lui, cela fait-il de lui une mauvaise personne ?
Hier, j'étais un héros. Je défendais mes valeurs avec une foi inébranlable.
Aujourd'hui, je suis un bourreau. Je détruis celles des autres avec une rage inarrêtable.
Et demain ?
Et ces illusions qui nous poussent à nous imaginer tantôt grands, tantôt petits. Absolument TOUT n'est que croyance limitante. Les valeurs, un fardeau qui nous écrase comme un étendard de plus en plus lourd à brandir.
Rien n'est bon. Rien n'est mauvais. Aucune valeur n'est tenable sous l'épreuve quand elle se trouve au-delà de nos limites.
Ce qu'il y a de beau au final c'est que comme rien n'a de quelconque valeur, au final tout peut en avoir si l'on décide de lui en donner. Cela restera une illusion, mais parfois, il est doux de s'y bercer le temps d'une nuit, celle de l'âme.
- Qui suis-je alors ? Simplement l'idée d'un "moi" ?
- Prrrrr... * hausse des épaules et allume Netflix*
And the Door
Salut !
J'ai envie de "discuter" d'un truc avec vous.
Souvent on peut entendre "Untel, il est sympa", "Machin c'est un con" etc. Et j'ai fini par me questionner sur tout ça.
Je me suis rendu compte avec le temps que mon échelle de valeur et de jugement a énormément changé et a été bouleversée de nombreuses fois.
Au final, le mec sympa c'est pas juste quelqu'un qui ne s'est jamais vraiment retrouvé dans une situation où il n'avait plus à l'être ?
Comme je le disais dans un ancien post, trop facile d'être bon quand tout va bien, mais quand on est éprouvé, jusqu'à quel point allons-nous tenir à nos valeurs ? Certaines sont-elles immuables ? Et si je t'affame encore et encore, à quel moment vas-tu finir par te résoudre à manger la merde que je te donne ?
En creusant encore et encore j'ai fini par me rendre compte qu'aucune valeur n'était défendable ad vitam aeternam et que tout n'était qu'une question de limite et de situation ainsi que de croyance (limitantes) personnelle.
Par exemple, je suis quelqu'un d'extrêmement fidèle malgré les apparences que je pourrais donner. Plus jeune, j'aimais dire "Je suis déjà fidèle à ma femme, avant même de l'avoir rencontré" alors qu'aujourd'hui j'ai mis beaucoup d'eau dans mon vin comme on dit. Mais admettons que ma femme me trompe, et encore et encore. A quel moment ne vais-je pas être tenté de vouloir me venger par ego ? Je n'en sais rien, et vous ? Vous le savez ?
L'expérience de Milgram était intéressante dans ce sens, mais sous un autre angle encore avec la soumission à l'autorité qui faisait voler en éclat les convictions de chacun.
Bref quand on gratte on se rend compte que tout est factice, que l'on se battit des châteaux de cartes qui nous illusionne de leur puissance.
Untel est bon, car il peut se le permettre, untel est mauvais, car il n'a pas d'autre choix que de l'être si je prenais quelques raccourcis. Comment juger le bourreau et glorifier le héros ? Ont-ils eu le choix ?
"Mais le héros c'est quelqu'un qui fait preuve de courage et de résilience !". Ok mais jusqu'à quel point ? D'ailleurs ne fait-il pas juste étalage de ses prédispositions naturelles en étant plus fort, plus beau ou que sais-je par rapport à la norme. N'est-ce pas plus facile de briller quand on est née sous une bonne étoile ?
J'ai toujours cette vision de la vie très personnelle du Pachinko, ce jeu d'argent populaire au Japon où l'on fait tomber des billes qui rebondissent à droite et à gauche de façon aléatoire. Vraiment aléatoire ? Non, en fait pas du tout, c'est notre incapacité à maitriser la bille lors du lâcher qui la destine à tomber ici ou là. Et nous ? Ne sommes-nous pas comme ces billes du Pachinko, semblant rebondir comme on peut ici ou là à travers les obstacles ou les réjouissances que la vie peut nous offrir jusqu'à terminer là où nous devions finir sans même pouvoir le deviner dû à notre ignorance.
Le bon sera-t-il toujours bon ? Le mauvais toujours mauvais ? Je ne pense pas. Ceux qui sont confortablement installés dans un sofa feront toujours preuve de plus de calme que ceux qui sont chutent dans les escaliers. Le premier est-il une meilleure personne que le second ? Et si le second essaie de se rattraper à quelqu'un pendant sa chute et l'emporte avec lui, cela fait-il de lui une mauvaise personne ?
Hier, j'étais un héros. Je défendais mes valeurs avec une foi inébranlable.
Aujourd'hui, je suis un bourreau. Je détruis celles des autres avec une rage inarrêtable.
Et demain ?
Et ces illusions qui nous poussent à nous imaginer tantôt grands, tantôt petits. Absolument TOUT n'est que croyance limitante. Les valeurs, un fardeau qui nous écrase comme un étendard de plus en plus lourd à brandir.
Rien n'est bon. Rien n'est mauvais. Aucune valeur n'est tenable sous l'épreuve quand elle se trouve au-delà de nos limites.
Ce qu'il y a de beau au final c'est que comme rien n'a de quelconque valeur, au final tout peut en avoir si l'on décide de lui en donner. Cela restera une illusion, mais parfois, il est doux de s'y bercer le temps d'une nuit, celle de l'âme.
- Qui suis-je alors ? Simplement l'idée d'un "moi" ?
- Prrrrr... * hausse des épaules et allume Netflix*