memoire2cite120
Fat Larry's Band - Be My Lady (12_ Funk 1982)
twitter.com/Memoire2cite CULTURE URBAINE @ Banlieue Funky @ Ma playlist içi www.youtube.com/user/sidkeums/playlists… Est ce que ces clichés réducteurs concernant les liens entre la funk et la vie dans les quartiers sont vrais ou non? La funk est elle liée à une population vivant dans les ghettos ou pas? On me dit que la funk est une music de banlieusard, qu'elle a grandi dans les cités et comme elle est ancienne puis dépassée par le rap, elle n'a plus aucune valeur médiatique en France et reste, hélas, underground. Bien sur tout est lié , le Funk n' a pas vraiment marché en France , donc comme il est rester underground il s' adresse aux minorités , aux pauvres aux banlieues . Mais bon , le Funk pour moi c' est aussi un mode de vie , dans laquelle je me reconnais et dans laquelle je me sens bien , c' est un peu ce que j' ai mis dans mes mixs , le Style , la Basse , la facon de chanter , voilà , voilà . débat intéressant , j'ai lu l'article , même les 2 (pas le 3ème) , bien écrit vivant , et qui tombe pas dans les clichés , normal il à l'air d'avoir été par un mec qui à vraiment vécu le truc , et qui aime aussi la musique , c'est tout de suite mieux .Musique de Banlieue , surement , underground aujourdh'ui , encore plus qu'avant . Mais musique de banlieu au sens large , j'ai toujours vécu en banlieu (un peu à Paris même) , et c'est parcque la musique était un échapatoire et qu'elle circulais bien que j'écoute cette musique encore aujourdh'ui , le FUNK était 'le truc' qui te filais la pêche , les nouveautés , les Son US ça faisait rêvé aussi , et puis on se disait forcément qu'on avais un 'truc' à nous , que d'autre n'avais pas , cette musique était à nous et on pouvais pas nous la piquer , ni même nous 'interdire' le plaisir qu'elle nous apportait ..... sa t'amenais à la danse , au plaisir de téclater , d'inventer des pas , et plus la musique était bonne , plus t'avais envie d'inventer des nouveau pas et de te déchirer sur le dance floor (enfin le bittum à l'époque Laughing ) .Barry White , James Brown , c'est vrai que s'était les refs 'sacré' chez un certain public , peu être les 'anciens' , ceux qui avais 10ans de plus que nous en 80 , c'est à dire des 50/60 ans aujourdh'ui .Mais en 80 le FUNK à explosé , et ce qui était exceptionnel s'était ce coté nouveau , ça n'arrêtais pas de sortir , et toujours du SON plus fort , plus nouveau , différent , et pourtant on est passé à coté de tonnes de trucs , mais s'était déjà l'éclate ..... mais donc ça continue , enfin pour moi et pas mal d'autre je pense .... ce qui manque , c'est un peu plus de reconnaissance médiathique , par exemple pour que nouveau artiste puisse marcher et nous sorti quelques bombes encore aujourdh'ui , y'en a mais trop peu , et quel galère commercialement pour y arriver ...
Cette musique à été quand même une musique de minortié ,et l'ai encore , rien à voir avec l'Impact du Rock , de la POP ou même de la chanson Française .....
Musique de Banlieu pour moi ça n'a rien de négatif , toute manière la banlieu elle est partout maintenant , bien plus Grande et Vivante que la Capital ou que les grandes villes qui s'endorme question 'fiesta' ..... Je suis obligé de vous rejoindre, ayant connu ce phénomène.
En effet ayant passé ma jeunesse dans le 9.3 (le côté obscur de la force). A cette époque déjà c'était un brassage de nationalités et c'est ce qui rendait la banlieue si riche culturellement.Le Funk n'avait que peu le droit de citer (jeux de mots Rolling Eyes )dans les médias, en effet le début des radios libres de la bande FM en 81 a fait progresser la diffusion bien proprette en France.En effet des radios comme radio 7 ou Voltage FM ont fait exploser la funk en terme d'audience en région parisienne.
Tous les ghettos blaster et les autoradios diffusaient du shalamar, du EWF , du Kool & the Gand et consors. Je me souviens que celui qui ramenait un disque du rayon import de la Fnac ou d'un disquaire parisien le faisait écouter à tout le monde, en effet les fenêtres s'ouvraient et diffusaient largement le son sur lequel tout le monde dansait et s'extasiait.Mais aussi les autoradios des voitures des grands frères autour desquelles on s'aglutinait comme des mouches, je me souviens avoir écouté en boucle un dimanche après midi le LP de fat larry's band sur le parking devant le batiment.
Les radios nationales diffusaient plutot du disco, Cerrone Hernandez Ottawan... Ce qui faisait que la banlieue a été encore une fois le précurseur du mouvement en France, certes du au fait que cela venait des states. Et rebelote en 84 avec l'arrivée du Rap et du smurf.
La banlieue est très réactive, en effet elle sent et des fois aussi crée les tendances.
Mais elle fait peur aussi, et on lui colle maintenant une connotation péjorative, et du coup on lui laisse des trucs bien à elle comme une marque de reconnaissance à laquelle les biens pensants ne veulent pas être assimilés.
ça a été le cas avec les fringues, exemple le groupe NTM qui s'est approprié les vestes HELLY HANSEN, ensuite les personnes qui achetaient habituellement ces vêtements (les voileux) se sont éloignés de cette dernière pour ne pas être assimilé...La Funk a subi la même chose... Mais peut être que les bobos qui ont le pouvoir vont y trouver un certain engouement et la remettre sur le devant de la scène mais cela sera un dur combat... je suis également de votre avis,ce n'est pas du tout péjoratif de dire qu'il y a plus de gent issus de cités comme moi qui écoute de la funk et du rap que des gars habitants dans le 16 eme Wink
je suis née dans une cité et tout comme vous j'ai trempé dans cette ambiance Mr.Red
et je ne regrette pas du tout.c'est vrai qu'a l'époque les refs etaient plutot barry white,marvin gaye,kool and the gang,earth wind & fire ect...c'etait plus dur à l'époque de trouver des nouveautées,alors quand ça pouvait se faire ,c'etait la teuf et c la ou on usaient nos stan smith sur le bitume n'est ce pas christian Laughing et ca glissait mal dailleur lol Laughing
par contre j'ai des cousins qui on vecus lomgtemps dans des cités et qui écoute du hard rock,on ne prend pas forcément la même voie,et dailleur quand on parle de music affraid What a Face affraid What a Face ça fait des étincelles surtout quand ils me disent que ma music et morte What a Face c'est a ce moment la que j'aimerais bien que vous soyez là avec moi Confusedla music black est en moi et rien ni personne ne pourras m'en faire changer Wink les radios libres y on été pour beaucoup , parcque quand tu avais une radio dans ton salon , s'était toujours les mêmes trucs qui passait , et puis vers 81 , en tournant le bouton (quand t'avais le droit Laughing ) , si tu cherchais bien et que tu avais de la chance , tu tombais sur un truc 'inconnu' , jamais entendu , du FUNK !!!! dwarf Punaise et là ton cerveau faisait un tour , t'es sens aussi !! (pour peu que tu est été receptif , c'est pas le cas de tout le monde ...) , et là tu restait scotché sur le bouton , à le tourner en modissant les parasites créé par les grosses Radio autour !!!ça rajoutait à la puissance du truc , s'était furtif , un morceau de temps en temps par hasard , avec les parasites et l'impression que ça venais d'une autre pays , genre les US , voir d'une autre planète !!!quand j'ai entendu du BRASS Construction par exemple , ou du SOS BAND , vers 83 , ça à été un CHOC Terrible ! surtout qu'il donnais pas toujours les titres , après tu gardais ta K7 bien précieuse , on se les faisait écouter entre pote , déjà avec Nico, pour voir ce que chacun avais choppé , et ça s'était toute les semaines : 'alors ta enregistré quoi ? wouaaaaa la Tuerie !!!! et celle là !!!! wouaaaa Laughing 'en tout cas c'est sympa de voir que beaucoup on des histoires similaires , du vécu qu'on a eu chacun dans sa banlieu (moi s'était 94) , dans son quartier , dans sa cité , moi j'habitait pas une cité , mais le lycée de banlieu jouais bien le mélange , on était entre pote et de même délire , et qu'on soit de cité ou pas , on s'en foutait à l'époque , on kiffais la musique , était dans le même bain , même Bus , même centre commerciaux , direction Creteil Soleil ou Rosny2 Laughing pour trainer la savate , faire des conneries , et kiffer le SON .... En effet Christian, je me rappelle encore avoir passé des heures la nuit le week end et même parfois la semaine à écouter des émissions funk sur la bande FM et à enregistrer des K7 à tire l'arigot. Moi aussi dans ma cité (dans le 95) je rejoignais 1 ou 2 potes pour comparer ce que l'on avait enregistré, c'était terrible !je me rappelle aussi que je notais les noms des interprètes, des titres, des années, sur un petit carnet et ça m'a beaucoup aidé quand j'ai commencé à investir dans les vinyls sur Paris.
Et puis ensuite, étant le seul à acheter des vinyls dans la cité, les mecs débarquaient chez moi et me disaient "vas-y serge mets moi ça mets moi ci" et puis je leur faisais découvrir des tueries et là les gars ils étaient raides morts tellement ça tapait
Et puis quand tu avais un pote qui avait également une belle collection, c'était sympa d'aller chez l'un ou chez l'autre et du style "écoute celui-là tu ne l'as pas il est terrible"
Ah que de bons souvenirs !!
Après je ne sais pas si on peut dire que le Funk est un musique de banlieue mais je pense que ce n'est pas le plus important Bah comme d'habitude, je m'inscris en faux, absolument pas d'accord avec tout amalgame banlieue-black-Beur etc ...Je l'ai déjà dit à maintes reprises, j'avais 18 ans en 1980 et je n'ai pas vécu l'époque dorée du Funk par procuration !J'ai écumé les boites de nuit de la région parisienne et de France, avec mes potes black, beur, portuguais mais aussi plein de français bien blanc ...
Je n'y ai entendu que du Funk de 80 à 83, il faut arrêter de raconter des conneries ... Tous mes potes étaient à l'affût, je me rappelle encore de l'émotion à la découverte de One way/ al hudson - You can do it, Whispers - And the beat goes on - Prince - I wanna be your lover pour ne citer que des connus. Du matin à l'aube, c'était uniquement du funk et je ne parle pas que des boites branchées de la banlieue, mais ausi de très grosses boites comme le midnight express à La Défense, ou le studio sur les champs, le sands aux sables et des tas de megaboites sur la cote d'azur ou même à Rimini en Italie ...
Une grande majorité de jeunes de tous horizons écoutaient du funk, ne vous faites pas abuser ... C'était la musique à la mode, j'entends pour les jeunes qui sortaient !
Les Born to be alive, Cerrone, Sylvester ou autres Bee geeseries c'était avant, en majorité, de 76 à 79. A partir de 79-80, le son a changé en boite pour le plaisir de mes oreilles !!!
C'est vrai qu'il y a eu un manque de médiatisation au niveau du grand public, dommage qu'il n'y avait pas Internet .... Mais ce que les jeunes écoutaient quand ils sortaient, ils le cherchaient sur les radios, merci à Radio 7, Voltage FM de nous avoir fait fabriquer d'incroyables cassettes !!!
Bref j'en ai marre d'entendre dire que le Funk était une musique mineure, c'est archi faux, tellement les jeunes de ma génération en ont été imprégnés, on n'entendait que ça partout ou on sortait !C'est également faux que les banlieusards ne pouvaient pas rentrer dans les boites huppées ... J'ai trainé au palace juste pour citer LA boite ...
de 79 à 83, les gens se sappaient classe, veste rétro, chemise ou T-Shirt, pantalon à pinces en toile, collège aux pieds ou encore combinaison de couleur avec ceinture en toile de l'armée de couleur assortie qui retombait sur le coté, matez les pochettes de vos skeuds nom de dieu ! C'était avant 83 et le survet et les basket ringardes ... Bref habillé comme ça tu rentrais partout, ce n'était pas écrit sur ton visage que tu venais de la banlieue et du moment que t'avais de la monnaie ... s what you got, comme disent les Reddings ... et oui le funk était associé à la classe, le style, j'espère qu'il y en a qui l'ont vécu comme moi ..Vous allez dire que je focalise sur les boites de nuit ... mais le Funk c'est cà, c'est une musique de dance, de discothèque, une musique festive !!!
Rien à battre si ça ne passait pas sur France Inter ou à la téloche, le funk ça se mérite, il faut aller à sa rencontre !
Imaginez l'avènement du Funk s'il avait lieu aujourd'hui, avec Internet et la reconnaissance universelle de la musique black et de ses artistes ?En attendant, malgré ce manque de vecteur de promotion à l'époque, je note que dans de nombreux films récents, il y a du Funk 80 bien présent dans la bande sonore, donc pas si méconnue que ça ...
Rien à voir avec le Ghetto, c'est juste une musique ancienne, comme moi je ne m'emballe pas sur de la musique des années 60 ... et je pense que contrairement au Jazz, intemporel, c'est le sort de toute musique de dance de tomber un peu dans l'oubli ...Ca n'enlève rien aux qualités de cette musique fantastique qui contribue encore aujourd'hui à me faire aimer la vie et l'amitié !!! une petite nuance,un avis,un éclairage différent sur le sujet et ce que vous en avez dis : ne prenez pas ce que je vais dire pour quelque chose de péjoratif mais j'ai l'impression que vous avez une vision vachement parisiano-parisienne des choses en ce qui concerne le funk et la banlieue,idem pour l'idée de dire que les forces vives,l'avenir,l'energie créatrice viennent ou viendront des banlieues.Nul doute qu'il s'y passe beaucoup de choses et pas seulement des faits divers liés à la violence et autres mais la (les) banlieues ne sont qu'une infime partie ,un petit bout du (d'un) pays.L'essentiel du territoire ne vit pas sur le modèle des banlieues et tout ne vient pas de ces dernières sur le plan culturel,musical,mode etc.Il doit y avoir quelques centaines de grandes banlieues ( quartiers) en france, c'est à dire l'équivalent d'un paté de maison à l'échelle d'une ville.C'est comme les états unis qui se prennent pour le monde,ils faut qu'ils s'aperçoivent qu'ils ne sont qu'un petit point sur la mape-monde.Les "quartiers" ou" l'esprit" des quartiers n'ont pas générés que des supers trucs au niveau zique etc...Des groupes comme NTM ont insuflés des modes,des comportements qui sont pas forcement positifs.Cette tendance par exemple par mimétisme,identification, des jeunes à se la jouer badboys,à se la raconter, découle de l'image que ces rapeurs ont véhiculés.Comme si avoir un survet et une capuche sur la tronche te donnait le pouvoir et la certitude d'être un dur et de susciter la crainte.Cet été j'étais dans un bal (animé par un pote qui fait de la discomobile) et à un moment donné t'as des mecs qui sont arrivés avec survet,capuche sur la tronche, sourcils froncés et tout l'toutim (la panoplie du parfait badboy),et au bout d'un moment ils ont tombés toute la marchandise parce que trop chaud et dessous y'avait des mecs imberbes style 14 ans,qui avait encore du lait au coin des lèvres et qui se la racontaient.Franchement limite risible. Pour moi ils sont déguisés,comme on se déguisait en zorro quand on était môme.Les rapeurs comme NTM ont contribués à façonner,à influençer les jeunes de cette façon,avec cette façon de parler qui est plus de l'éructation qu'autres chose.Pour moi ce rap,c'est à dire celui du "rentre dedans",que beaucoup de mômes singent,c'est le nouvel opium du peuple,en plus branché.Et je ne confond pas avec les autres style de rap ( celui des 80's etc...).Tout ceci pour dire que je suis souvent sur les routes pour mon job et d'autres raison et que la majorité du pays ne vit pas sur le modèle et le tempo des banlieues,c'est qu'un microcosme.Et donc pour en revenir logiquement au funk, dans les grandes villes il a été une musique partagé par tous,par monsieur tout le monde (incluant bien sur les banlieues),diffusé largement sur les radios libres et donc connus de tous.Aux usa par contre c'est evident que c'etait une musique des quartiers populaires à la base,comme l'a été le rap,le smurf etc,mais il s'est démocratisé par la suite.Ici tous les mecs que je connais qui ont été ou qui sont fous de funk sont des gens de tous univers et de tous milieux.C'etait une musique de club,festive, impossible d'y échapper dans les sorties.Par contre c'est vrai que les mecs de quartiers ont une affection particulière pour cette sique.Ceux à qui je fais des cds le plus souvent sont des mecs qui ont connus cette période,qui ont fréquentés les club à l'époque et qui en sont nostalgique.Ca leur rapelle des souvenirs.Mais le raccourci funk-banlieue est peut être valable sur Paris mais sur le reste du territoire surement pas. il y a pas de Vrai ou de Faux , on ajuste tous des vécus différents et c'est intéressant d'avoir des avis différent justement pour voir que tout ne c'est pas passé pareil partout et pour tout le monde .Je me souviendrais toujours d'un mec sur un autre Forum qui disait que les années 80s s'était les pires moment de ça vie , et que le Funk de cette période il le détestait pour ça , s'était d'ailleur pas du FUNK pour lui , se garde se genre de discour en mémoire , même si je n'y adhère pas du tout et que c'est à l'opposé complétement de mon vécu , pour les 80s c'est la liberté , la rue (rien de négatif la dedant , je dis rue dans le sens Liberté et découverte , de ma rue , de mon quartier , de ma banlieu et ensuite de Paris , via les transports , s'était donc la fête de pouvoir allez partout sans retenue et sans crainte à l'époque ) , les années 80s pour moi c'est la fête , les 'booms' , le Funk et le Rap , la danse d'une manière générale puis à partir de 84 le Smurf et le Break , bref je vivait que par ça , le post dans le sac de sport pour allez au lycée .....Donc je pense qu'il faut lire et accepter que chacun à un vécu différent .La banlieue à été très réceptive à cette musique , car c'est une musique 'positive' et qui fais du bien à l'écoute , mais ce n'est pas une musique de Banlieu (fabriqué en banlieu) , c'est la même au US , c'est de la musique faites par des artistes dans des Studio , avec de sproductions , donc de l'Argent derrirèe , on est loin des trucs Rap fais dans un coin de la banlieu aujourdh'ui (d'ailleur moi je suis moin négatif sur le RAP , il joue un rôle , même si j'aimerais que musicalement il soit meilleur , et que le message soit plus positif , mais c'est juste que les mecs on perdu un truc en route , le coté DJ pour la recherche musical , et le coté écriture pour les messages , d'ailleurs quand ta rien à dire faut pas faire du RAP !!)Donc voilà , le FUNK n'est pas non plus une musique de boite de nuit (sujet aussi lancé par Petabass) , bien qu'il à marché quand il était à la mode début 80s , moi les boites ça reste aussi un 'microcosme' de peu de personne , j'y est Jamais mis les pieds pour ma part (enfin en 80s) , par contre j'ai été au Bataclan et en divers soirée et Boom , et ça envoyais du lourd , ça dansait comme j'ai rarement vue , et s'était l'éclate , et pour faire contre poid , j'était en survet/basket comme je l'ai toujours été , mais j'avais pas la bave au lèvre et je cherchais personne , sauf à la danse à la limite , mais ça restait bonne esprit , dans la lignée de 'beat stree' , j'avais ce modèle en tête , claqué à la danse , mais c'est tout ça s'arrête là .... (en fait on était plus démo , et le kiffe d'avoir les gens qui te regarde et t'aplaudisse ça suffisait , on avais un truc , pas besoin de jouer au balèze ....ce que je comprend qu'on soit obligé de faire quand on a rien )
Pour moi le coté boite de nuit , c'st justement le coté 'sappe' , 'thune' et ensuite 'drag' , voir même 'picole' , dans les 80s rien de tout ça ne m'intéressait , à part peu être la 'drag' , mais je le faisait plus par la tchatche et la danse , mais on m'a jamais laissé l'occasion de danser en boite C'est à dire que le funk dans les 80's t'y échappais pas,c'était la musique dominante dans les club,comme le disco avant lui (il a remplacé le disco par le principe de la sélection naturelle,comme dans la nature) mais pas seulement puisqu'il était omniprésent sur les radios.Qui ne connait pas Mel Brooks "it's good to be the king ?" même ceux qui n'aiment pas.Ensuite que ca soit pas dans nos gouts c'est une chose,mais tout le monde a été traversé par cette vague,aucune échapatoire possible,donc aucune catégories ou lieux n'a pu ignorer cette zique."funky town" de Lipps Inc est une melodie qui est connu de toute la planète,même si certains ne savent pas de qui il s'agit.Mais le funk (en france et europe en tout cas) a été connu par apport aux boites et radios,l'un marchait avec l'autre d'ailleurs.T'avais les djs qui faisaient des emissions funk la semaine et ils balancaient leur titres le w-end en club,une espèce d'autopromo.Le funk a donc été connu via les boites,comme musique de danse,sans les boites point de carton d'imagination,d'oliver cheatham etc.Ensuite on s'est apercu que c'etait plus large et qu'il existaient d'autres formes,plus elaborées,mais le funk reste attaché et identifié aux boites comme le musette est identifié aux bals musettes et autres guinguettes.Après l'ambiance des 80's c'est pas que du 100% tout bon,les mentalités à la con existaient déjà (elles se perpétuent de generations en generations),les connards et frimeurs avaient déjà pignon sur rues et les trucs qui daillaient étaient légion.Moi ce que j'ai pas aimé au niveau musical dans les 80's,bien que jeune,c'était la new wave et tout les hits branchouillards à la mode style Désireless,Etienne Daho,Axel Bauer et compagnie,ca ca m'a gonflé un max,une èspèce de musique pour petits bourges,tout ce que j'aime pas.C'est mon avis. je vois qu'un petit débat plutôt délicat vient de ce lancer sur la planète Funkysize bounce
Alors moi je ne vais pas écrire des lignes et des lignes mais j'aimerais juste dire que le Funk au même titre que la Soul et que le hip-hop aujourd'hui, reste tout simplement de par son origine une musique des minorités.
Et qui dit minorités, dit forcément banlieue, ghetto, black, blanc , beur....Si vous y regardez de plus près, les chanteurs de Jazz, de R'n'B(le vrais), de Soul, de Funk...Ce n'était que très rarement des petits blanc des quartiers chic, mais 90% de noirs afro-américain des ghetto pauvre des USA.
Donc, forcément il y à une certaine identification culturelle et j'irais même dire physique pour certains ce sont reconnu en Europe et particulièrment en France.
Après bien entendu , il ne faut pas forcément être Noir pour écouter du Funk, ou venir de quartiers populaires, mais cette étiquette restera à jamais graver dans cette musique, qui est, ne l'oublions pas, de la "BLACK music"! Dans les années 82/83/84/85/86, La FUNK était écoutée par de nombreuses personnes (Quartier ou Non). c'était la musique de l'époque.
En boite dans les années 82/83/84/85/86, la FUNK était naturellement la musique qui tournée, pas de partout mais beaucoup de FUNK quand même.
A partir de 87 environ, la FUNK comme nous l'entendons, passer de moins en moins en boite et seul les passionnés continuer à écouter cette musique (Quartier ou Non).
En 87, un patron de Boite m'a dit qu'il ne passait plus de FUNK car la FUNK était une musique de soi disant "racaille de quartiers" et attirer ces gens là. J'étais évidemment pas d'accord du tout avec lui. J'ai plein d'amis qui n'ont pas grandi dans un quartier et qui depuis toujours écoute de la FUNK.
Je dirai que la FUNK étant de la Black Music, les personnes de Quartier s'identifient plus à celle ci, idem pour le REGGAE.
Ce qui est vrai, c'est que dans les quartiers, la "DANCE MUSIC" au sens large (Pré - 1990) était/est beaucoup plus écouté que le ROCK ou le HARD. la FUNK, c'est la musique de la fête, de la danse, ect.Si on prend les Etats Unis (Patrie de la FUNK), la FUNK était au départ écoutée uniquement par les Blacks et c'est longtemps aprés que les blancs se sont mis à écouter cette musique et à danser dessus.Alors Non, la FUNK n'est pas une musique de banlieusards même si c'est vrai qu'elle est enormement écouter la bas.
A mon avis, il faut remonter aux racines de cette musique (USA), pour comprendre pourquoi les gens des quartiers aiment cette musique.Je pense qu'on est parti sur un amalgame : en effet on a jamais dit que le funk est une musique de banlieusards (Merci au passage de nous rappeler que pour faire des disques il faut de la thune et des studios... ) faite par des banlieusards ou alors de la banlieue de brooklyn, NYC...On a dit que la funk est et a toujours été une musique de prédilection dans les banlieues (parisiennes ou autres d'ailleurs c'est kiff à Lyon, Marseille, Nantes et consors.) Au passage Paris et sa région n'est pas une goutte d'eau mais représente quand même 1/6e de la population nationale.
Loin de moi l'idée de faire de Paris et la RP le centre du monde, pas de nombrilisme dans mes propros. Mais que les producteurs blancs y est trouvé une manne financière je suis d'accord. Mais pour ce faire il faut aussi la diffuser et la vendre et oui les discothèques y ont contribué, mais il faut bien reconnaitre qu'on y entendait souvent les même titres : Oliver Cheatham, Fat larry's bans, Whispers et Indeep. Si les radios libres n'avaient pas pris le relais on aurait stigmatisé la funk à ces quelques titres, heureusement il n'en ai rien et tous autant que nous sommes nous en découvrons tous les jours.
Si on a parlé de la banlieue c'est qu'on y a passé notre enfance et notre jeunesse, c'est un retour d'expérience en live....je tenais à eclaircir ce point.(c'est fait) Smile
Sur ce je vous souhaite à tous un joyeux réveillon en famille ou entre amis ou je pense que notre zik à toute sa place. sunny Je viens d'une famille aisée mais avec un amour inconditionnel pour la Musique avec un grand M, comme j'ai pu l'écrire auparavant, j'ai grandi dans un univers musical entouré de musiciens et de musiciennes.
Très vite, la musique afro-américaine a suscité mon attention et m'a amené à m'initier aux instruments comme le trombone et la guitare basse avant de m'amuser avec une boite à rythme pour créer quelques beats electro.
J'ai également beaucoup lu et regardé pas mal de documents sur ce sujet.Ce courant musical qu'est la funk a varié au cours des décennies depuis sa création jusqu'à sa fusion avec d'autres styles et non sa disparition comme je peux le lire à droite à gauche.Initialement, c'était une musique créée de toute pièce par les minorités noires qui revendiquaient, par leur musicalité, qu'ils étaient noirs et fiers de l'être pour être respectés par les blancs mais aussi pour proclamer leur égalité des droits vis-à-vis des gouvernements d'époque.
La funk servait d'échappatoire à leurs galères des quartiers car ils y vivaient, pour la plupart, dans des ghettos américains et ce style musical visait à les rendre plus joyeux face à l'oppression de la majorité blanche.
D'un discours funk plutôt radical du début 70's, ce courant a voulu séduire la communauté blanche dans les 80's en produisant des sons adaptables aux boîtes de nuit dans l'objectif de brasser les cultures, les influences, les personnalités pour produire de l'unité.
Le paradoxe c'est que nos banlieues françaises sont peuplées de minorités ethniques différentes qui se sont identifiées voire ont fortement emmagasiné ce que vivaient les afro-américains dans leurs quartiers américains mais aussi dans leurs consciences, ceci expliquant cela.
Après, dans cette logique de brassage et de métissage, des tas d'expériences individuelles issues de vécus différents peuvent se distinguer de ce lien avec le "ghetto" mais le fondement historique de ce style musical reste la symbiose entre la tradition africaine et la sensibilité européenne, un bon exemple qu'il serait judicieux de suivre pour restaurer la paix universelle entre les peuples.Revenir en haut Aller en bas C'est u peu ce que je voulais te répondre Moog Surprised normal que les blancs ont contribué à l'évolution de cette musique, car dur d'avoir un studio, des instruments et un ingé du son quand tu t'appel "Williams jackson Jr" que tu est noir et que tu est un chômeur au milieu du Bronx en 1975 avec le groove dans la peau blackeye C'est pas au regard de l'argent que je parlais,mais c'est un fait que les blancs ont mis leur grains de sable dans la démocratisation de la funk.Des grands groupes confirmés et certainement plein aux as passaient aussi par des studios et des maisons de disques tenues par des blancs,c'est ainsi.Mais pas que bien sûr.D'ailleurs pour ceux qui ont suivis l'histoire de la funk ou du disco ou même d'autres musiques les grandes maisons de disques n'étaient au début que de petites structures montées avec 3 bouts de ficèles par des passionés de zique et pas tout sûres du tout de marcher,et pas par des mecs friqués et gavés.Après c'est sûr qu'ils s'en sont mis plein les fouilles,mais l'appat et l'appétit du gain n'a pas de couleur ni d'apparence particulière .Témoins les rapeurs americains (ou autres) sortis du ghetto et revendicatifs au début qui deviennent miliardaires et s'accoquinent bien du système qu'ils dénonçaient au début et deviennent aussi suffisants et hautains que les mecs sur lesquels ils chiaient dans leurs premières années. Sad
Get Up, Get Down. Depuis l'arrivée de ces musiques noires en France, les minorités raciales, les beurs et les blacks en particulier, s'en sont emparés.
Mais tout ceci n'est qu'une partie de l'iceberg. Un iceberg de préjugés qui ont la peau dure.
C'est vrai que la Soul avec pour leader James Brown a fait swinguer bon nombre de cités, que le Funk, venu quelques années plus tard, a fait rêver et alimenté des centaines de soirées dans des boites comme le Pass' (Pacific), le Midnight Express, le Moretti ... mais également des boites comme Le Palace, le Rex Club ... dans lesquels les banlieusards n'avaient pas droit de cité.Que Positive Force, Delegation et Barry White chantaient des hymnes qui devenaient nationaux dans les "tiers-quar", des hymnes que personne n'a osé siffler.
Il n'était pas besoin d'habiter en cité ou en banlieue pour les aimer. Pour les écouter, oui, enfin peut-être. Quoi que !!!! C'est sur, le téléphone arabe fonctionnait bien mieux dans nos quartiers qu'ailleurs. Entre le foot et le baby. Il était quasi-indispensable pour faire passer le message. L'entassement a parfois du bon.Et à l'époque, il n'y avait pas beaucoup de médias pour diffuser et donc faire entendre ces musiques venues d'ailleurs.RTL et Europe No1 étaient hégémoniques sur les ondes et il ne fallait pas compter sur la première chaîne, Antenne 2 ou FR3 pour voir le moindre noir nous chanter Ramona à la télé si ce n'est La Compagnie Créole et encore si l'on avait été sage. Servie par la mère Danielle Gilbert, ces noirs là ne ressemblaient pas vraiment à ceux des pochettes de disques américains. Encore un postulat qui tombe. Tous les noirs ne se ressemblent pas. Il y en a de plusieurs sortes. Mazette !!!On croit rêver.De plus, quand on voyait un black, on essayait de nous faire croire qu'il était le seul, l'unique. Mais ce complexe est toujours rémanent dans notre beau pays. C'est une tradition bien française.Souvenez vous: Boney M fut quasiment l'unique groupe Disco visible en France même si l'on a eu droit à la pause Ottawan lancée par Bellolo et Morali (encore!). Qui eux, reconnaissons le, ne sont pas noirs.C'est François Mitterand et ses radios libres qui lancera le Funk en France. Sans le savoir, d'ailleurs. Si il l'avait su, il l'aurait certainement mis sous écoute ... mais avec le nombre important, à l'époque, de sorties hebdomadaires, il lui aurait fallu beaucoup beaucoup d'oreilles ... plus en tout cas que pour écouter Jean Edern ou Carole Bouquet. Mais revenons à nos artistes, aux vrais, à ceux qui nous préoccupent.
RTL, Bernard Shu et Sugarhill Gang
Avant cela, le premier qui nous amena sur un plateau d'argent du Funk à la radio, à la fin des années 70, fut Bernard Shu (RIP). Ce DJ/animateur, animait le Hit des Clubs, le samedi soir sur RTL, pardon, sur WRTL. On voit immédiatement la culture US dans cette appellation radiophonique.Ce monsieur qui habitait sur une péniche sur les quais de la Seine, a été le premier a programmer Rappers Delight de Sugarhill Gang en Europe - un mardi soir à 23h. Excusez du peu et ce quelques jours seulement après WBLS à New-York. Bravo et merci encore Arshu !!! Respect.
Ce type a élagué pour les radios libres un terrain miné de chanson française (légitime et de bien meilleure qualité que l'actuelle, ce qui n'est pas un exploit) et de faux chanteurs lancés sur la vague Disco par des producteurs sourds mais pas aveugles, enfin pas insensibles aux belles couleurs des Pascals (un Pascal, des Pascaux ???) de l'époque (billets de 500 francs soit 80 euros environ).
Bref, il aura tout donné ou presque et il faut se souvenir qu'à l'époque, point de lecteur mp3, pas de walkman, peu de possibilités d'enregistrer quoique cela soit, à moins de s'appeler bien sur Mitterrand ou de disposer d'une chaine hi-fi avec enregistreur de K7 mais c'était plus cher. C'est dire si l'on attendait ce rendez-vous quotidien et hebdomadaire avec impatience. Comme de juste, après les résultats de la dernière journée de foot sur la même antenne.
Mais rendons à Mitterand ce qui appartient à Tonton, c'est à dire la création des radios libres qui libéra beaucoup de talents et qui continue de le faire.
Le Funk et la musique noire importée des Etats-Unis ou d'Angleterre est enfin à portée de radio, à portée d'oreilles. De toutes les oreilles. d'où qu'elles viennent, d'où qu'elles écoutent.L'Etat lui-même donnera l'exemple en créant une radio libre pour jeunes, Radio 7, dans les locaux de Radio France (au premier étage à gauche par l'escalier, à droite c'était comme de coutume, les toilettes).
Et pendant ce temps, les jeunes, français, arabes et africains jouent au foot, se font refouler des boites de nuit ou passent des examens - pas seulement à l'hôpital. Une jeunesse normale qui passe son temps comme elle le peut. Une jeunesse qui écoute bien sur de la musique. Le plus souvent à la radio. Pas le choix. Pas encore.
Radio 7, Sidney, Carbone 14 et les radios libres
Radio 7 nous donnera l'une des émissions de radio les + mythiques de Funk en ce début des années 80.
Issus de Radio France, deux animateurs de talent, Smith et Wessun, nous offriront un véritable récital de Funk avec Destination Planète 7, pendant plusieurs années. Ils reprendront le concept utilisé par Bernard Shu, un petit animateur robot, et une programmation de OUF. Mais à l'époque, c'était hyper facile. Tout était bon !!!! Mais leur sélection n'en était que plus excellente.
Radio 7 a également eu la chance d'avoir Sidney. Enfin !! Et de la radio, la télé n'était pas trop loin.
H I P, H O P !!!!Alors ça vous revient. Un black avec une casquette (à l'époque ce n'était pas courant) qui débarque d'un avion à Roissy et qui nous parle de musiques venues d'ailleurs. De musiques faites par d'autres blacks. Si si, c'est possible, les noirs savent aussi chanter.
Alors, Sidney ? Un noir à la télé !!!! Oui, un noir, enfin pas trop, un peu, un noir à la Obama en moins politique et en tout aussi démocrate.et politiquement correct. Mais avant tout et surtout un fou de Funk, un musicien de talent, membre du génial groupe Black White & Co. Un type qui sait de quoi il cause. Même si il est noir ... bah voyons, c'est possible cela ?
Et quel animateur. Un modèle, vraiment !!! Bien meilleur que le DJ qui sévit désormais dans certaines soirées R&B parisiennes.Un tribun entertainer qui rendit coup pour coup à un ancien marin breton qui grimpait dangereusement dans les sondages. Œil pour œil, dent pour dent, mais Sidney, lui, a encore les siens. Dommage pour l'autre. La musique est plus forte que l'avanie, encore plus quand elle est bonne et distillée comme cela.
A côté de cela, il y eut Phil Barney (et oui, l'ex ancien chanteur), qui a commencé sa carrière comme vendeur dans un magasin de skeuds à Montparnasse, le Mini Club de Nuit ouvert par le créateur de Champs Disques, Alain Markezy. Un talent de fou qui fit les bonheurs de Carbone 14, la radio qui révéla Jean Yves Lafesse. Une radio que les sbires de Mitterand ont tenté à maintes reprises de fermer avec l'appui des CRS commandités par Michelle Cotta. Oui, la même Michele Cotta reconvertie en confidente des people/politiques. Mais encore une fois la musique fut plus forte que le pouvoir qui avait permis son existence. Ubuesque.
Phil animait sur Carbone une émission de Funk en plein après-midi. Une émission qui fit louper les cours à un nombre incalculable de collégiens et de lycéens. J'en fut, je le revendique. Pardon maman.On se souvient encore de ses mélopées et de ses envolées lyriques sur Too Hot de Pure Energy. Un truc de fou !!! Un truc de psychopathe, bien avant le 113. un feuj d'Algérie on da mic, du jamais vu, enfin pas comme cela. Le Manhattan Show, Sidney et Sex Maxhine ... et Dee Nasty Et qui pourrait oublier le Manhattan Show ? Pas moi en tous cas. Et encore moins vous, puisque sur Skeuds, nous avons ressorti cette émission des placards. Et ça marche !!! A l'époque, plusieurs centaines de milliers d'auditeurs en Ile de France écoutaient cette émission, d'abord sur Mercure 104 FM puis sur Canal 89. Merci Jean Michel, Fabrice et Deborah.Ce début des années 80 marque une France dominée par le socialisme revanchard, les bons sentiments à pas cher, par une gauche caviar qui ouvre et ferme des placards. Et enfin et surtout par une reconnaissance des enfants des éboueurs-garagistes-maçons de nos rues, de nos villes, de nos quartiers. Il était temps.
Les beurs et les blacks font la fête sur ces musiques urbaines. Ils dansent, chantent sur le Funk de Slave, Kool & The Gang ou Alicia Myers. Ils commencent à trouver leurs marques dans la société française. Montrent un visage que l'on ne voulait pas regarder. Pas voir.Le milieu des années 80, marque l'arrivée en masse du Rap et du Break, suivis de près par l'Electro. Les beurs restent avec Barry White, moins bon danseurs que les blacks, qui eux se retrouvent à la Défense ou à Stalingrad avec l'ami Dee Nasty, le Dj des pauvres, le Dj de Belleville. Le premier Dj médiatique en France. Un cœur en or.Un blanc, un français, un comble !!!! Que vient faire ce toubab dans cette mélasse ?
Tandis que TF1 fait le choix Sidney, Antenne 2 choisit un scénariste de BD et un amoureux de musique (plutôt blanche) pour animer la première émission de Funk à télé: Sex Machine. Ce sont Jean Pierre Dionnet et Phlippe Manoeuvre accompagnés de la pulpeuse et regrettée Pauline Laffont.
Quelle émission !!!
Un florilège des meilleurs clips de l'époque présenté(s) sur un scénario signé Dionnet. Du jamais vu.
Le Funk rentre en force à le télé, et avec la télé dans les foyers mais sans trop bousculer les clichés. Les tabous sont tenaces.Mais revenons à Dee Nesty, mon ami Daniel.
Ce Dj de légende s'émancipa sur Radio 7, puis fit les beaux jours de Nova avant de se faire virer par quelqu'un à qui il avait fait une fleur. Et pourtant, je l'avais prévenu.
NTM, Yop Yop ... avec Teddy Riley
C'était le belle époque des débuts d'un groupe composé par deux dyonisiens du nom de NTM, de Lionel D, le vigile de supermarché apprenti rappeur ...
Le rap français était né et d'entrée les meilleurs ont profité de cette naissance pour faire carrière. Et à en croire le nombre de spectateurs présents à leurs derniers concerts, ils le méritaient amplement. Et dire que j'ai été au patronage avec Didier. Marrant. Et oui, moi aussi, je suis de Saint-Denis.
Quand je lui ai raconté cela, il y a six ans environ devant Sony Music à Wagram, ça l'a bigrement fait marrer. Spank aussi d'ailleurs.Mais le rap français n'a pas empêché le Funk de perdurer dans les oreilles de nos banlieusards. Et des autres.
La faute aux radios libres, qui plus libres que jamais, malgré le retour d'une droite sursitaire aux affaires (qui causera la fin de Radio 7), s'en donnent à cœur joie et utilisent au mieux le large catalogue de cette vaste musique. Elles font passer le message, partout et pas uniquement dans le Nord, car les ondes radios comme celles de Tchernobill, ne s'arrêtent pas aux frontières, ni des banlieues, ni des pays.
Mais le son change. Les noirs américains veulent plaire au public blanc. Ils mettent des guitares électriques dans leurs chansons.Alors, les beurs, les noirs et les autres font de la résistance et nomment Oliver Cheatam, ministre du Funk et Barry White, ministre du patrimoine International. Aucune soirée digne de ce nom ne peut se passer de Get Down Saturday Night.L'intelligence de ces amoureux de musique a été de perpétuer ce mythe du Funk et de la Soul et de le transmettre aux petits frères, aux petites sœurs. On appelle cela la tradition orale.
On ne peut oublier comme cela les Whispers, Shalamar, Khemistry, Yvette Cason ... non, on ne les oubliera pas comme cela. On ne les a pas oubliés.
Puis arrive, à la fin des années 80, une nouvelle composante dans le paysage musical noir américain. La New Jack.
Pour ma part, je l'ai découverte dans un magasin Tower Records proche de Colombus Circle (on revient au Funk) à New York avec le premier album de Guy. Encore trois noirs me direz-vous. Oui et alors; à New-York, c'est plutôt moi l'étranger. Non ? Tout est relatif sauf en France.
Cette New-Jack est un croisement habile de Rap et de Funk/R&B.A l'initiative de ce nouveau courant musical on trouve un jeune homme de talent du nom de Teddy Riley. En France, les noirs adhèrent immédiatement, les beurs un peu moins, les autres, bah il n'y a pas de statistiques officielles fournies par l'INSEE. Et quand bien même, elles seraient discutables.Mais Make That Move, Let The Music Play ne s'oublient pas décidément pas comme cela ... et les radios jouent bien plus de Funk que de New Jack, malgré l'actualité débordante de cette nouvelle musique.
Le Rap lui, continue de faire des adeptes, cette mixité des genres musicaux renforce la mixité des cultures, la mixité des courants de pensée.
Le Rap se radicalise, devient plus agressif, plus revendicatif, vindicatif, plus pro-black aussi. Les revendications ne sont pas uniquement française et nationales.
Les anciens ne s'y reconnaissent pas trop. Leurs Dieux sont toujours Barry White, Joe Tex, Leon Sylvers ... pas Flavor Flav ni Roxanne même Shante .
RLP, lui, a quitté Radio 7 pour rejoindre Skyrock et jouer les sons électroniques de Chicago mais la résistance s'organise. Sans lui. RIP RLP.La suite, est ICI ...Alors, qu'en pensez-vous ? Vous avez peut-être des anecdotes à nous narrer, des histoires de l'époque.Et que pensez vous des ces raccourcis littéraires qui mettent les beurs, les noirs, les banlieusards, dans le même panier de linge sale ??tous des voleurs, tous des feignants, tous des incapables, tous des sans avenir ... et tous des p'tits gars qui pendant leurs nombreux loisirs, quand ils ne dépouillent pas une petite vieille, écoutent du funk, du rap et du r&b. Interdit pour eux d'écouter de la musique classique, du rock, ou rien du tout.
Et inversement, le rap, le hip hop, le funk, le r&b ne peuvent-être écoutés que par des noirs, des arabes ... si possible habitant en banlieue.Bref, donnez nous votre conception de la mixité sociale et raciale. Sans tabou, ni retenue mais avec courtoisie et politessse.Évitez les "ta mère elle s*ce des ours et ton père c'est John Mc Cain", on ne les laissera pas passer. N'alimentez pas la lie dont se servent nos amis anciens marins qui viennent de vendre leur paquebot.
Fat Larry's Band - Be My Lady (12_ Funk 1982)
twitter.com/Memoire2cite CULTURE URBAINE @ Banlieue Funky @ Ma playlist içi www.youtube.com/user/sidkeums/playlists… Est ce que ces clichés réducteurs concernant les liens entre la funk et la vie dans les quartiers sont vrais ou non? La funk est elle liée à une population vivant dans les ghettos ou pas? On me dit que la funk est une music de banlieusard, qu'elle a grandi dans les cités et comme elle est ancienne puis dépassée par le rap, elle n'a plus aucune valeur médiatique en France et reste, hélas, underground. Bien sur tout est lié , le Funk n' a pas vraiment marché en France , donc comme il est rester underground il s' adresse aux minorités , aux pauvres aux banlieues . Mais bon , le Funk pour moi c' est aussi un mode de vie , dans laquelle je me reconnais et dans laquelle je me sens bien , c' est un peu ce que j' ai mis dans mes mixs , le Style , la Basse , la facon de chanter , voilà , voilà . débat intéressant , j'ai lu l'article , même les 2 (pas le 3ème) , bien écrit vivant , et qui tombe pas dans les clichés , normal il à l'air d'avoir été par un mec qui à vraiment vécu le truc , et qui aime aussi la musique , c'est tout de suite mieux .Musique de Banlieue , surement , underground aujourdh'ui , encore plus qu'avant . Mais musique de banlieu au sens large , j'ai toujours vécu en banlieu (un peu à Paris même) , et c'est parcque la musique était un échapatoire et qu'elle circulais bien que j'écoute cette musique encore aujourdh'ui , le FUNK était 'le truc' qui te filais la pêche , les nouveautés , les Son US ça faisait rêvé aussi , et puis on se disait forcément qu'on avais un 'truc' à nous , que d'autre n'avais pas , cette musique était à nous et on pouvais pas nous la piquer , ni même nous 'interdire' le plaisir qu'elle nous apportait ..... sa t'amenais à la danse , au plaisir de téclater , d'inventer des pas , et plus la musique était bonne , plus t'avais envie d'inventer des nouveau pas et de te déchirer sur le dance floor (enfin le bittum à l'époque Laughing ) .Barry White , James Brown , c'est vrai que s'était les refs 'sacré' chez un certain public , peu être les 'anciens' , ceux qui avais 10ans de plus que nous en 80 , c'est à dire des 50/60 ans aujourdh'ui .Mais en 80 le FUNK à explosé , et ce qui était exceptionnel s'était ce coté nouveau , ça n'arrêtais pas de sortir , et toujours du SON plus fort , plus nouveau , différent , et pourtant on est passé à coté de tonnes de trucs , mais s'était déjà l'éclate ..... mais donc ça continue , enfin pour moi et pas mal d'autre je pense .... ce qui manque , c'est un peu plus de reconnaissance médiathique , par exemple pour que nouveau artiste puisse marcher et nous sorti quelques bombes encore aujourdh'ui , y'en a mais trop peu , et quel galère commercialement pour y arriver ...
Cette musique à été quand même une musique de minortié ,et l'ai encore , rien à voir avec l'Impact du Rock , de la POP ou même de la chanson Française .....
Musique de Banlieu pour moi ça n'a rien de négatif , toute manière la banlieu elle est partout maintenant , bien plus Grande et Vivante que la Capital ou que les grandes villes qui s'endorme question 'fiesta' ..... Je suis obligé de vous rejoindre, ayant connu ce phénomène.
En effet ayant passé ma jeunesse dans le 9.3 (le côté obscur de la force). A cette époque déjà c'était un brassage de nationalités et c'est ce qui rendait la banlieue si riche culturellement.Le Funk n'avait que peu le droit de citer (jeux de mots Rolling Eyes )dans les médias, en effet le début des radios libres de la bande FM en 81 a fait progresser la diffusion bien proprette en France.En effet des radios comme radio 7 ou Voltage FM ont fait exploser la funk en terme d'audience en région parisienne.
Tous les ghettos blaster et les autoradios diffusaient du shalamar, du EWF , du Kool & the Gand et consors. Je me souviens que celui qui ramenait un disque du rayon import de la Fnac ou d'un disquaire parisien le faisait écouter à tout le monde, en effet les fenêtres s'ouvraient et diffusaient largement le son sur lequel tout le monde dansait et s'extasiait.Mais aussi les autoradios des voitures des grands frères autour desquelles on s'aglutinait comme des mouches, je me souviens avoir écouté en boucle un dimanche après midi le LP de fat larry's band sur le parking devant le batiment.
Les radios nationales diffusaient plutot du disco, Cerrone Hernandez Ottawan... Ce qui faisait que la banlieue a été encore une fois le précurseur du mouvement en France, certes du au fait que cela venait des states. Et rebelote en 84 avec l'arrivée du Rap et du smurf.
La banlieue est très réactive, en effet elle sent et des fois aussi crée les tendances.
Mais elle fait peur aussi, et on lui colle maintenant une connotation péjorative, et du coup on lui laisse des trucs bien à elle comme une marque de reconnaissance à laquelle les biens pensants ne veulent pas être assimilés.
ça a été le cas avec les fringues, exemple le groupe NTM qui s'est approprié les vestes HELLY HANSEN, ensuite les personnes qui achetaient habituellement ces vêtements (les voileux) se sont éloignés de cette dernière pour ne pas être assimilé...La Funk a subi la même chose... Mais peut être que les bobos qui ont le pouvoir vont y trouver un certain engouement et la remettre sur le devant de la scène mais cela sera un dur combat... je suis également de votre avis,ce n'est pas du tout péjoratif de dire qu'il y a plus de gent issus de cités comme moi qui écoute de la funk et du rap que des gars habitants dans le 16 eme Wink
je suis née dans une cité et tout comme vous j'ai trempé dans cette ambiance Mr.Red
et je ne regrette pas du tout.c'est vrai qu'a l'époque les refs etaient plutot barry white,marvin gaye,kool and the gang,earth wind & fire ect...c'etait plus dur à l'époque de trouver des nouveautées,alors quand ça pouvait se faire ,c'etait la teuf et c la ou on usaient nos stan smith sur le bitume n'est ce pas christian Laughing et ca glissait mal dailleur lol Laughing
par contre j'ai des cousins qui on vecus lomgtemps dans des cités et qui écoute du hard rock,on ne prend pas forcément la même voie,et dailleur quand on parle de music affraid What a Face affraid What a Face ça fait des étincelles surtout quand ils me disent que ma music et morte What a Face c'est a ce moment la que j'aimerais bien que vous soyez là avec moi Confusedla music black est en moi et rien ni personne ne pourras m'en faire changer Wink les radios libres y on été pour beaucoup , parcque quand tu avais une radio dans ton salon , s'était toujours les mêmes trucs qui passait , et puis vers 81 , en tournant le bouton (quand t'avais le droit Laughing ) , si tu cherchais bien et que tu avais de la chance , tu tombais sur un truc 'inconnu' , jamais entendu , du FUNK !!!! dwarf Punaise et là ton cerveau faisait un tour , t'es sens aussi !! (pour peu que tu est été receptif , c'est pas le cas de tout le monde ...) , et là tu restait scotché sur le bouton , à le tourner en modissant les parasites créé par les grosses Radio autour !!!ça rajoutait à la puissance du truc , s'était furtif , un morceau de temps en temps par hasard , avec les parasites et l'impression que ça venais d'une autre pays , genre les US , voir d'une autre planète !!!quand j'ai entendu du BRASS Construction par exemple , ou du SOS BAND , vers 83 , ça à été un CHOC Terrible ! surtout qu'il donnais pas toujours les titres , après tu gardais ta K7 bien précieuse , on se les faisait écouter entre pote , déjà avec Nico, pour voir ce que chacun avais choppé , et ça s'était toute les semaines : 'alors ta enregistré quoi ? wouaaaaa la Tuerie !!!! et celle là !!!! wouaaaa Laughing 'en tout cas c'est sympa de voir que beaucoup on des histoires similaires , du vécu qu'on a eu chacun dans sa banlieu (moi s'était 94) , dans son quartier , dans sa cité , moi j'habitait pas une cité , mais le lycée de banlieu jouais bien le mélange , on était entre pote et de même délire , et qu'on soit de cité ou pas , on s'en foutait à l'époque , on kiffais la musique , était dans le même bain , même Bus , même centre commerciaux , direction Creteil Soleil ou Rosny2 Laughing pour trainer la savate , faire des conneries , et kiffer le SON .... En effet Christian, je me rappelle encore avoir passé des heures la nuit le week end et même parfois la semaine à écouter des émissions funk sur la bande FM et à enregistrer des K7 à tire l'arigot. Moi aussi dans ma cité (dans le 95) je rejoignais 1 ou 2 potes pour comparer ce que l'on avait enregistré, c'était terrible !je me rappelle aussi que je notais les noms des interprètes, des titres, des années, sur un petit carnet et ça m'a beaucoup aidé quand j'ai commencé à investir dans les vinyls sur Paris.
Et puis ensuite, étant le seul à acheter des vinyls dans la cité, les mecs débarquaient chez moi et me disaient "vas-y serge mets moi ça mets moi ci" et puis je leur faisais découvrir des tueries et là les gars ils étaient raides morts tellement ça tapait
Et puis quand tu avais un pote qui avait également une belle collection, c'était sympa d'aller chez l'un ou chez l'autre et du style "écoute celui-là tu ne l'as pas il est terrible"
Ah que de bons souvenirs !!
Après je ne sais pas si on peut dire que le Funk est un musique de banlieue mais je pense que ce n'est pas le plus important Bah comme d'habitude, je m'inscris en faux, absolument pas d'accord avec tout amalgame banlieue-black-Beur etc ...Je l'ai déjà dit à maintes reprises, j'avais 18 ans en 1980 et je n'ai pas vécu l'époque dorée du Funk par procuration !J'ai écumé les boites de nuit de la région parisienne et de France, avec mes potes black, beur, portuguais mais aussi plein de français bien blanc ...
Je n'y ai entendu que du Funk de 80 à 83, il faut arrêter de raconter des conneries ... Tous mes potes étaient à l'affût, je me rappelle encore de l'émotion à la découverte de One way/ al hudson - You can do it, Whispers - And the beat goes on - Prince - I wanna be your lover pour ne citer que des connus. Du matin à l'aube, c'était uniquement du funk et je ne parle pas que des boites branchées de la banlieue, mais ausi de très grosses boites comme le midnight express à La Défense, ou le studio sur les champs, le sands aux sables et des tas de megaboites sur la cote d'azur ou même à Rimini en Italie ...
Une grande majorité de jeunes de tous horizons écoutaient du funk, ne vous faites pas abuser ... C'était la musique à la mode, j'entends pour les jeunes qui sortaient !
Les Born to be alive, Cerrone, Sylvester ou autres Bee geeseries c'était avant, en majorité, de 76 à 79. A partir de 79-80, le son a changé en boite pour le plaisir de mes oreilles !!!
C'est vrai qu'il y a eu un manque de médiatisation au niveau du grand public, dommage qu'il n'y avait pas Internet .... Mais ce que les jeunes écoutaient quand ils sortaient, ils le cherchaient sur les radios, merci à Radio 7, Voltage FM de nous avoir fait fabriquer d'incroyables cassettes !!!
Bref j'en ai marre d'entendre dire que le Funk était une musique mineure, c'est archi faux, tellement les jeunes de ma génération en ont été imprégnés, on n'entendait que ça partout ou on sortait !C'est également faux que les banlieusards ne pouvaient pas rentrer dans les boites huppées ... J'ai trainé au palace juste pour citer LA boite ...
de 79 à 83, les gens se sappaient classe, veste rétro, chemise ou T-Shirt, pantalon à pinces en toile, collège aux pieds ou encore combinaison de couleur avec ceinture en toile de l'armée de couleur assortie qui retombait sur le coté, matez les pochettes de vos skeuds nom de dieu ! C'était avant 83 et le survet et les basket ringardes ... Bref habillé comme ça tu rentrais partout, ce n'était pas écrit sur ton visage que tu venais de la banlieue et du moment que t'avais de la monnaie ... s what you got, comme disent les Reddings ... et oui le funk était associé à la classe, le style, j'espère qu'il y en a qui l'ont vécu comme moi ..Vous allez dire que je focalise sur les boites de nuit ... mais le Funk c'est cà, c'est une musique de dance, de discothèque, une musique festive !!!
Rien à battre si ça ne passait pas sur France Inter ou à la téloche, le funk ça se mérite, il faut aller à sa rencontre !
Imaginez l'avènement du Funk s'il avait lieu aujourd'hui, avec Internet et la reconnaissance universelle de la musique black et de ses artistes ?En attendant, malgré ce manque de vecteur de promotion à l'époque, je note que dans de nombreux films récents, il y a du Funk 80 bien présent dans la bande sonore, donc pas si méconnue que ça ...
Rien à voir avec le Ghetto, c'est juste une musique ancienne, comme moi je ne m'emballe pas sur de la musique des années 60 ... et je pense que contrairement au Jazz, intemporel, c'est le sort de toute musique de dance de tomber un peu dans l'oubli ...Ca n'enlève rien aux qualités de cette musique fantastique qui contribue encore aujourd'hui à me faire aimer la vie et l'amitié !!! une petite nuance,un avis,un éclairage différent sur le sujet et ce que vous en avez dis : ne prenez pas ce que je vais dire pour quelque chose de péjoratif mais j'ai l'impression que vous avez une vision vachement parisiano-parisienne des choses en ce qui concerne le funk et la banlieue,idem pour l'idée de dire que les forces vives,l'avenir,l'energie créatrice viennent ou viendront des banlieues.Nul doute qu'il s'y passe beaucoup de choses et pas seulement des faits divers liés à la violence et autres mais la (les) banlieues ne sont qu'une infime partie ,un petit bout du (d'un) pays.L'essentiel du territoire ne vit pas sur le modèle des banlieues et tout ne vient pas de ces dernières sur le plan culturel,musical,mode etc.Il doit y avoir quelques centaines de grandes banlieues ( quartiers) en france, c'est à dire l'équivalent d'un paté de maison à l'échelle d'une ville.C'est comme les états unis qui se prennent pour le monde,ils faut qu'ils s'aperçoivent qu'ils ne sont qu'un petit point sur la mape-monde.Les "quartiers" ou" l'esprit" des quartiers n'ont pas générés que des supers trucs au niveau zique etc...Des groupes comme NTM ont insuflés des modes,des comportements qui sont pas forcement positifs.Cette tendance par exemple par mimétisme,identification, des jeunes à se la jouer badboys,à se la raconter, découle de l'image que ces rapeurs ont véhiculés.Comme si avoir un survet et une capuche sur la tronche te donnait le pouvoir et la certitude d'être un dur et de susciter la crainte.Cet été j'étais dans un bal (animé par un pote qui fait de la discomobile) et à un moment donné t'as des mecs qui sont arrivés avec survet,capuche sur la tronche, sourcils froncés et tout l'toutim (la panoplie du parfait badboy),et au bout d'un moment ils ont tombés toute la marchandise parce que trop chaud et dessous y'avait des mecs imberbes style 14 ans,qui avait encore du lait au coin des lèvres et qui se la racontaient.Franchement limite risible. Pour moi ils sont déguisés,comme on se déguisait en zorro quand on était môme.Les rapeurs comme NTM ont contribués à façonner,à influençer les jeunes de cette façon,avec cette façon de parler qui est plus de l'éructation qu'autres chose.Pour moi ce rap,c'est à dire celui du "rentre dedans",que beaucoup de mômes singent,c'est le nouvel opium du peuple,en plus branché.Et je ne confond pas avec les autres style de rap ( celui des 80's etc...).Tout ceci pour dire que je suis souvent sur les routes pour mon job et d'autres raison et que la majorité du pays ne vit pas sur le modèle et le tempo des banlieues,c'est qu'un microcosme.Et donc pour en revenir logiquement au funk, dans les grandes villes il a été une musique partagé par tous,par monsieur tout le monde (incluant bien sur les banlieues),diffusé largement sur les radios libres et donc connus de tous.Aux usa par contre c'est evident que c'etait une musique des quartiers populaires à la base,comme l'a été le rap,le smurf etc,mais il s'est démocratisé par la suite.Ici tous les mecs que je connais qui ont été ou qui sont fous de funk sont des gens de tous univers et de tous milieux.C'etait une musique de club,festive, impossible d'y échapper dans les sorties.Par contre c'est vrai que les mecs de quartiers ont une affection particulière pour cette sique.Ceux à qui je fais des cds le plus souvent sont des mecs qui ont connus cette période,qui ont fréquentés les club à l'époque et qui en sont nostalgique.Ca leur rapelle des souvenirs.Mais le raccourci funk-banlieue est peut être valable sur Paris mais sur le reste du territoire surement pas. il y a pas de Vrai ou de Faux , on ajuste tous des vécus différents et c'est intéressant d'avoir des avis différent justement pour voir que tout ne c'est pas passé pareil partout et pour tout le monde .Je me souviendrais toujours d'un mec sur un autre Forum qui disait que les années 80s s'était les pires moment de ça vie , et que le Funk de cette période il le détestait pour ça , s'était d'ailleur pas du FUNK pour lui , se garde se genre de discour en mémoire , même si je n'y adhère pas du tout et que c'est à l'opposé complétement de mon vécu , pour les 80s c'est la liberté , la rue (rien de négatif la dedant , je dis rue dans le sens Liberté et découverte , de ma rue , de mon quartier , de ma banlieu et ensuite de Paris , via les transports , s'était donc la fête de pouvoir allez partout sans retenue et sans crainte à l'époque ) , les années 80s pour moi c'est la fête , les 'booms' , le Funk et le Rap , la danse d'une manière générale puis à partir de 84 le Smurf et le Break , bref je vivait que par ça , le post dans le sac de sport pour allez au lycée .....Donc je pense qu'il faut lire et accepter que chacun à un vécu différent .La banlieue à été très réceptive à cette musique , car c'est une musique 'positive' et qui fais du bien à l'écoute , mais ce n'est pas une musique de Banlieu (fabriqué en banlieu) , c'est la même au US , c'est de la musique faites par des artistes dans des Studio , avec de sproductions , donc de l'Argent derrirèe , on est loin des trucs Rap fais dans un coin de la banlieu aujourdh'ui (d'ailleur moi je suis moin négatif sur le RAP , il joue un rôle , même si j'aimerais que musicalement il soit meilleur , et que le message soit plus positif , mais c'est juste que les mecs on perdu un truc en route , le coté DJ pour la recherche musical , et le coté écriture pour les messages , d'ailleurs quand ta rien à dire faut pas faire du RAP !!)Donc voilà , le FUNK n'est pas non plus une musique de boite de nuit (sujet aussi lancé par Petabass) , bien qu'il à marché quand il était à la mode début 80s , moi les boites ça reste aussi un 'microcosme' de peu de personne , j'y est Jamais mis les pieds pour ma part (enfin en 80s) , par contre j'ai été au Bataclan et en divers soirée et Boom , et ça envoyais du lourd , ça dansait comme j'ai rarement vue , et s'était l'éclate , et pour faire contre poid , j'était en survet/basket comme je l'ai toujours été , mais j'avais pas la bave au lèvre et je cherchais personne , sauf à la danse à la limite , mais ça restait bonne esprit , dans la lignée de 'beat stree' , j'avais ce modèle en tête , claqué à la danse , mais c'est tout ça s'arrête là .... (en fait on était plus démo , et le kiffe d'avoir les gens qui te regarde et t'aplaudisse ça suffisait , on avais un truc , pas besoin de jouer au balèze ....ce que je comprend qu'on soit obligé de faire quand on a rien )
Pour moi le coté boite de nuit , c'st justement le coté 'sappe' , 'thune' et ensuite 'drag' , voir même 'picole' , dans les 80s rien de tout ça ne m'intéressait , à part peu être la 'drag' , mais je le faisait plus par la tchatche et la danse , mais on m'a jamais laissé l'occasion de danser en boite C'est à dire que le funk dans les 80's t'y échappais pas,c'était la musique dominante dans les club,comme le disco avant lui (il a remplacé le disco par le principe de la sélection naturelle,comme dans la nature) mais pas seulement puisqu'il était omniprésent sur les radios.Qui ne connait pas Mel Brooks "it's good to be the king ?" même ceux qui n'aiment pas.Ensuite que ca soit pas dans nos gouts c'est une chose,mais tout le monde a été traversé par cette vague,aucune échapatoire possible,donc aucune catégories ou lieux n'a pu ignorer cette zique."funky town" de Lipps Inc est une melodie qui est connu de toute la planète,même si certains ne savent pas de qui il s'agit.Mais le funk (en france et europe en tout cas) a été connu par apport aux boites et radios,l'un marchait avec l'autre d'ailleurs.T'avais les djs qui faisaient des emissions funk la semaine et ils balancaient leur titres le w-end en club,une espèce d'autopromo.Le funk a donc été connu via les boites,comme musique de danse,sans les boites point de carton d'imagination,d'oliver cheatham etc.Ensuite on s'est apercu que c'etait plus large et qu'il existaient d'autres formes,plus elaborées,mais le funk reste attaché et identifié aux boites comme le musette est identifié aux bals musettes et autres guinguettes.Après l'ambiance des 80's c'est pas que du 100% tout bon,les mentalités à la con existaient déjà (elles se perpétuent de generations en generations),les connards et frimeurs avaient déjà pignon sur rues et les trucs qui daillaient étaient légion.Moi ce que j'ai pas aimé au niveau musical dans les 80's,bien que jeune,c'était la new wave et tout les hits branchouillards à la mode style Désireless,Etienne Daho,Axel Bauer et compagnie,ca ca m'a gonflé un max,une èspèce de musique pour petits bourges,tout ce que j'aime pas.C'est mon avis. je vois qu'un petit débat plutôt délicat vient de ce lancer sur la planète Funkysize bounce
Alors moi je ne vais pas écrire des lignes et des lignes mais j'aimerais juste dire que le Funk au même titre que la Soul et que le hip-hop aujourd'hui, reste tout simplement de par son origine une musique des minorités.
Et qui dit minorités, dit forcément banlieue, ghetto, black, blanc , beur....Si vous y regardez de plus près, les chanteurs de Jazz, de R'n'B(le vrais), de Soul, de Funk...Ce n'était que très rarement des petits blanc des quartiers chic, mais 90% de noirs afro-américain des ghetto pauvre des USA.
Donc, forcément il y à une certaine identification culturelle et j'irais même dire physique pour certains ce sont reconnu en Europe et particulièrment en France.
Après bien entendu , il ne faut pas forcément être Noir pour écouter du Funk, ou venir de quartiers populaires, mais cette étiquette restera à jamais graver dans cette musique, qui est, ne l'oublions pas, de la "BLACK music"! Dans les années 82/83/84/85/86, La FUNK était écoutée par de nombreuses personnes (Quartier ou Non). c'était la musique de l'époque.
En boite dans les années 82/83/84/85/86, la FUNK était naturellement la musique qui tournée, pas de partout mais beaucoup de FUNK quand même.
A partir de 87 environ, la FUNK comme nous l'entendons, passer de moins en moins en boite et seul les passionnés continuer à écouter cette musique (Quartier ou Non).
En 87, un patron de Boite m'a dit qu'il ne passait plus de FUNK car la FUNK était une musique de soi disant "racaille de quartiers" et attirer ces gens là. J'étais évidemment pas d'accord du tout avec lui. J'ai plein d'amis qui n'ont pas grandi dans un quartier et qui depuis toujours écoute de la FUNK.
Je dirai que la FUNK étant de la Black Music, les personnes de Quartier s'identifient plus à celle ci, idem pour le REGGAE.
Ce qui est vrai, c'est que dans les quartiers, la "DANCE MUSIC" au sens large (Pré - 1990) était/est beaucoup plus écouté que le ROCK ou le HARD. la FUNK, c'est la musique de la fête, de la danse, ect.Si on prend les Etats Unis (Patrie de la FUNK), la FUNK était au départ écoutée uniquement par les Blacks et c'est longtemps aprés que les blancs se sont mis à écouter cette musique et à danser dessus.Alors Non, la FUNK n'est pas une musique de banlieusards même si c'est vrai qu'elle est enormement écouter la bas.
A mon avis, il faut remonter aux racines de cette musique (USA), pour comprendre pourquoi les gens des quartiers aiment cette musique.Je pense qu'on est parti sur un amalgame : en effet on a jamais dit que le funk est une musique de banlieusards (Merci au passage de nous rappeler que pour faire des disques il faut de la thune et des studios... ) faite par des banlieusards ou alors de la banlieue de brooklyn, NYC...On a dit que la funk est et a toujours été une musique de prédilection dans les banlieues (parisiennes ou autres d'ailleurs c'est kiff à Lyon, Marseille, Nantes et consors.) Au passage Paris et sa région n'est pas une goutte d'eau mais représente quand même 1/6e de la population nationale.
Loin de moi l'idée de faire de Paris et la RP le centre du monde, pas de nombrilisme dans mes propros. Mais que les producteurs blancs y est trouvé une manne financière je suis d'accord. Mais pour ce faire il faut aussi la diffuser et la vendre et oui les discothèques y ont contribué, mais il faut bien reconnaitre qu'on y entendait souvent les même titres : Oliver Cheatham, Fat larry's bans, Whispers et Indeep. Si les radios libres n'avaient pas pris le relais on aurait stigmatisé la funk à ces quelques titres, heureusement il n'en ai rien et tous autant que nous sommes nous en découvrons tous les jours.
Si on a parlé de la banlieue c'est qu'on y a passé notre enfance et notre jeunesse, c'est un retour d'expérience en live....je tenais à eclaircir ce point.(c'est fait) Smile
Sur ce je vous souhaite à tous un joyeux réveillon en famille ou entre amis ou je pense que notre zik à toute sa place. sunny Je viens d'une famille aisée mais avec un amour inconditionnel pour la Musique avec un grand M, comme j'ai pu l'écrire auparavant, j'ai grandi dans un univers musical entouré de musiciens et de musiciennes.
Très vite, la musique afro-américaine a suscité mon attention et m'a amené à m'initier aux instruments comme le trombone et la guitare basse avant de m'amuser avec une boite à rythme pour créer quelques beats electro.
J'ai également beaucoup lu et regardé pas mal de documents sur ce sujet.Ce courant musical qu'est la funk a varié au cours des décennies depuis sa création jusqu'à sa fusion avec d'autres styles et non sa disparition comme je peux le lire à droite à gauche.Initialement, c'était une musique créée de toute pièce par les minorités noires qui revendiquaient, par leur musicalité, qu'ils étaient noirs et fiers de l'être pour être respectés par les blancs mais aussi pour proclamer leur égalité des droits vis-à-vis des gouvernements d'époque.
La funk servait d'échappatoire à leurs galères des quartiers car ils y vivaient, pour la plupart, dans des ghettos américains et ce style musical visait à les rendre plus joyeux face à l'oppression de la majorité blanche.
D'un discours funk plutôt radical du début 70's, ce courant a voulu séduire la communauté blanche dans les 80's en produisant des sons adaptables aux boîtes de nuit dans l'objectif de brasser les cultures, les influences, les personnalités pour produire de l'unité.
Le paradoxe c'est que nos banlieues françaises sont peuplées de minorités ethniques différentes qui se sont identifiées voire ont fortement emmagasiné ce que vivaient les afro-américains dans leurs quartiers américains mais aussi dans leurs consciences, ceci expliquant cela.
Après, dans cette logique de brassage et de métissage, des tas d'expériences individuelles issues de vécus différents peuvent se distinguer de ce lien avec le "ghetto" mais le fondement historique de ce style musical reste la symbiose entre la tradition africaine et la sensibilité européenne, un bon exemple qu'il serait judicieux de suivre pour restaurer la paix universelle entre les peuples.Revenir en haut Aller en bas C'est u peu ce que je voulais te répondre Moog Surprised normal que les blancs ont contribué à l'évolution de cette musique, car dur d'avoir un studio, des instruments et un ingé du son quand tu t'appel "Williams jackson Jr" que tu est noir et que tu est un chômeur au milieu du Bronx en 1975 avec le groove dans la peau blackeye C'est pas au regard de l'argent que je parlais,mais c'est un fait que les blancs ont mis leur grains de sable dans la démocratisation de la funk.Des grands groupes confirmés et certainement plein aux as passaient aussi par des studios et des maisons de disques tenues par des blancs,c'est ainsi.Mais pas que bien sûr.D'ailleurs pour ceux qui ont suivis l'histoire de la funk ou du disco ou même d'autres musiques les grandes maisons de disques n'étaient au début que de petites structures montées avec 3 bouts de ficèles par des passionés de zique et pas tout sûres du tout de marcher,et pas par des mecs friqués et gavés.Après c'est sûr qu'ils s'en sont mis plein les fouilles,mais l'appat et l'appétit du gain n'a pas de couleur ni d'apparence particulière .Témoins les rapeurs americains (ou autres) sortis du ghetto et revendicatifs au début qui deviennent miliardaires et s'accoquinent bien du système qu'ils dénonçaient au début et deviennent aussi suffisants et hautains que les mecs sur lesquels ils chiaient dans leurs premières années. Sad
Get Up, Get Down. Depuis l'arrivée de ces musiques noires en France, les minorités raciales, les beurs et les blacks en particulier, s'en sont emparés.
Mais tout ceci n'est qu'une partie de l'iceberg. Un iceberg de préjugés qui ont la peau dure.
C'est vrai que la Soul avec pour leader James Brown a fait swinguer bon nombre de cités, que le Funk, venu quelques années plus tard, a fait rêver et alimenté des centaines de soirées dans des boites comme le Pass' (Pacific), le Midnight Express, le Moretti ... mais également des boites comme Le Palace, le Rex Club ... dans lesquels les banlieusards n'avaient pas droit de cité.Que Positive Force, Delegation et Barry White chantaient des hymnes qui devenaient nationaux dans les "tiers-quar", des hymnes que personne n'a osé siffler.
Il n'était pas besoin d'habiter en cité ou en banlieue pour les aimer. Pour les écouter, oui, enfin peut-être. Quoi que !!!! C'est sur, le téléphone arabe fonctionnait bien mieux dans nos quartiers qu'ailleurs. Entre le foot et le baby. Il était quasi-indispensable pour faire passer le message. L'entassement a parfois du bon.Et à l'époque, il n'y avait pas beaucoup de médias pour diffuser et donc faire entendre ces musiques venues d'ailleurs.RTL et Europe No1 étaient hégémoniques sur les ondes et il ne fallait pas compter sur la première chaîne, Antenne 2 ou FR3 pour voir le moindre noir nous chanter Ramona à la télé si ce n'est La Compagnie Créole et encore si l'on avait été sage. Servie par la mère Danielle Gilbert, ces noirs là ne ressemblaient pas vraiment à ceux des pochettes de disques américains. Encore un postulat qui tombe. Tous les noirs ne se ressemblent pas. Il y en a de plusieurs sortes. Mazette !!!On croit rêver.De plus, quand on voyait un black, on essayait de nous faire croire qu'il était le seul, l'unique. Mais ce complexe est toujours rémanent dans notre beau pays. C'est une tradition bien française.Souvenez vous: Boney M fut quasiment l'unique groupe Disco visible en France même si l'on a eu droit à la pause Ottawan lancée par Bellolo et Morali (encore!). Qui eux, reconnaissons le, ne sont pas noirs.C'est François Mitterand et ses radios libres qui lancera le Funk en France. Sans le savoir, d'ailleurs. Si il l'avait su, il l'aurait certainement mis sous écoute ... mais avec le nombre important, à l'époque, de sorties hebdomadaires, il lui aurait fallu beaucoup beaucoup d'oreilles ... plus en tout cas que pour écouter Jean Edern ou Carole Bouquet. Mais revenons à nos artistes, aux vrais, à ceux qui nous préoccupent.
RTL, Bernard Shu et Sugarhill Gang
Avant cela, le premier qui nous amena sur un plateau d'argent du Funk à la radio, à la fin des années 70, fut Bernard Shu (RIP). Ce DJ/animateur, animait le Hit des Clubs, le samedi soir sur RTL, pardon, sur WRTL. On voit immédiatement la culture US dans cette appellation radiophonique.Ce monsieur qui habitait sur une péniche sur les quais de la Seine, a été le premier a programmer Rappers Delight de Sugarhill Gang en Europe - un mardi soir à 23h. Excusez du peu et ce quelques jours seulement après WBLS à New-York. Bravo et merci encore Arshu !!! Respect.
Ce type a élagué pour les radios libres un terrain miné de chanson française (légitime et de bien meilleure qualité que l'actuelle, ce qui n'est pas un exploit) et de faux chanteurs lancés sur la vague Disco par des producteurs sourds mais pas aveugles, enfin pas insensibles aux belles couleurs des Pascals (un Pascal, des Pascaux ???) de l'époque (billets de 500 francs soit 80 euros environ).
Bref, il aura tout donné ou presque et il faut se souvenir qu'à l'époque, point de lecteur mp3, pas de walkman, peu de possibilités d'enregistrer quoique cela soit, à moins de s'appeler bien sur Mitterrand ou de disposer d'une chaine hi-fi avec enregistreur de K7 mais c'était plus cher. C'est dire si l'on attendait ce rendez-vous quotidien et hebdomadaire avec impatience. Comme de juste, après les résultats de la dernière journée de foot sur la même antenne.
Mais rendons à Mitterand ce qui appartient à Tonton, c'est à dire la création des radios libres qui libéra beaucoup de talents et qui continue de le faire.
Le Funk et la musique noire importée des Etats-Unis ou d'Angleterre est enfin à portée de radio, à portée d'oreilles. De toutes les oreilles. d'où qu'elles viennent, d'où qu'elles écoutent.L'Etat lui-même donnera l'exemple en créant une radio libre pour jeunes, Radio 7, dans les locaux de Radio France (au premier étage à gauche par l'escalier, à droite c'était comme de coutume, les toilettes).
Et pendant ce temps, les jeunes, français, arabes et africains jouent au foot, se font refouler des boites de nuit ou passent des examens - pas seulement à l'hôpital. Une jeunesse normale qui passe son temps comme elle le peut. Une jeunesse qui écoute bien sur de la musique. Le plus souvent à la radio. Pas le choix. Pas encore.
Radio 7, Sidney, Carbone 14 et les radios libres
Radio 7 nous donnera l'une des émissions de radio les + mythiques de Funk en ce début des années 80.
Issus de Radio France, deux animateurs de talent, Smith et Wessun, nous offriront un véritable récital de Funk avec Destination Planète 7, pendant plusieurs années. Ils reprendront le concept utilisé par Bernard Shu, un petit animateur robot, et une programmation de OUF. Mais à l'époque, c'était hyper facile. Tout était bon !!!! Mais leur sélection n'en était que plus excellente.
Radio 7 a également eu la chance d'avoir Sidney. Enfin !! Et de la radio, la télé n'était pas trop loin.
H I P, H O P !!!!Alors ça vous revient. Un black avec une casquette (à l'époque ce n'était pas courant) qui débarque d'un avion à Roissy et qui nous parle de musiques venues d'ailleurs. De musiques faites par d'autres blacks. Si si, c'est possible, les noirs savent aussi chanter.
Alors, Sidney ? Un noir à la télé !!!! Oui, un noir, enfin pas trop, un peu, un noir à la Obama en moins politique et en tout aussi démocrate.et politiquement correct. Mais avant tout et surtout un fou de Funk, un musicien de talent, membre du génial groupe Black White & Co. Un type qui sait de quoi il cause. Même si il est noir ... bah voyons, c'est possible cela ?
Et quel animateur. Un modèle, vraiment !!! Bien meilleur que le DJ qui sévit désormais dans certaines soirées R&B parisiennes.Un tribun entertainer qui rendit coup pour coup à un ancien marin breton qui grimpait dangereusement dans les sondages. Œil pour œil, dent pour dent, mais Sidney, lui, a encore les siens. Dommage pour l'autre. La musique est plus forte que l'avanie, encore plus quand elle est bonne et distillée comme cela.
A côté de cela, il y eut Phil Barney (et oui, l'ex ancien chanteur), qui a commencé sa carrière comme vendeur dans un magasin de skeuds à Montparnasse, le Mini Club de Nuit ouvert par le créateur de Champs Disques, Alain Markezy. Un talent de fou qui fit les bonheurs de Carbone 14, la radio qui révéla Jean Yves Lafesse. Une radio que les sbires de Mitterand ont tenté à maintes reprises de fermer avec l'appui des CRS commandités par Michelle Cotta. Oui, la même Michele Cotta reconvertie en confidente des people/politiques. Mais encore une fois la musique fut plus forte que le pouvoir qui avait permis son existence. Ubuesque.
Phil animait sur Carbone une émission de Funk en plein après-midi. Une émission qui fit louper les cours à un nombre incalculable de collégiens et de lycéens. J'en fut, je le revendique. Pardon maman.On se souvient encore de ses mélopées et de ses envolées lyriques sur Too Hot de Pure Energy. Un truc de fou !!! Un truc de psychopathe, bien avant le 113. un feuj d'Algérie on da mic, du jamais vu, enfin pas comme cela. Le Manhattan Show, Sidney et Sex Maxhine ... et Dee Nasty Et qui pourrait oublier le Manhattan Show ? Pas moi en tous cas. Et encore moins vous, puisque sur Skeuds, nous avons ressorti cette émission des placards. Et ça marche !!! A l'époque, plusieurs centaines de milliers d'auditeurs en Ile de France écoutaient cette émission, d'abord sur Mercure 104 FM puis sur Canal 89. Merci Jean Michel, Fabrice et Deborah.Ce début des années 80 marque une France dominée par le socialisme revanchard, les bons sentiments à pas cher, par une gauche caviar qui ouvre et ferme des placards. Et enfin et surtout par une reconnaissance des enfants des éboueurs-garagistes-maçons de nos rues, de nos villes, de nos quartiers. Il était temps.
Les beurs et les blacks font la fête sur ces musiques urbaines. Ils dansent, chantent sur le Funk de Slave, Kool & The Gang ou Alicia Myers. Ils commencent à trouver leurs marques dans la société française. Montrent un visage que l'on ne voulait pas regarder. Pas voir.Le milieu des années 80, marque l'arrivée en masse du Rap et du Break, suivis de près par l'Electro. Les beurs restent avec Barry White, moins bon danseurs que les blacks, qui eux se retrouvent à la Défense ou à Stalingrad avec l'ami Dee Nasty, le Dj des pauvres, le Dj de Belleville. Le premier Dj médiatique en France. Un cœur en or.Un blanc, un français, un comble !!!! Que vient faire ce toubab dans cette mélasse ?
Tandis que TF1 fait le choix Sidney, Antenne 2 choisit un scénariste de BD et un amoureux de musique (plutôt blanche) pour animer la première émission de Funk à télé: Sex Machine. Ce sont Jean Pierre Dionnet et Phlippe Manoeuvre accompagnés de la pulpeuse et regrettée Pauline Laffont.
Quelle émission !!!
Un florilège des meilleurs clips de l'époque présenté(s) sur un scénario signé Dionnet. Du jamais vu.
Le Funk rentre en force à le télé, et avec la télé dans les foyers mais sans trop bousculer les clichés. Les tabous sont tenaces.Mais revenons à Dee Nesty, mon ami Daniel.
Ce Dj de légende s'émancipa sur Radio 7, puis fit les beaux jours de Nova avant de se faire virer par quelqu'un à qui il avait fait une fleur. Et pourtant, je l'avais prévenu.
NTM, Yop Yop ... avec Teddy Riley
C'était le belle époque des débuts d'un groupe composé par deux dyonisiens du nom de NTM, de Lionel D, le vigile de supermarché apprenti rappeur ...
Le rap français était né et d'entrée les meilleurs ont profité de cette naissance pour faire carrière. Et à en croire le nombre de spectateurs présents à leurs derniers concerts, ils le méritaient amplement. Et dire que j'ai été au patronage avec Didier. Marrant. Et oui, moi aussi, je suis de Saint-Denis.
Quand je lui ai raconté cela, il y a six ans environ devant Sony Music à Wagram, ça l'a bigrement fait marrer. Spank aussi d'ailleurs.Mais le rap français n'a pas empêché le Funk de perdurer dans les oreilles de nos banlieusards. Et des autres.
La faute aux radios libres, qui plus libres que jamais, malgré le retour d'une droite sursitaire aux affaires (qui causera la fin de Radio 7), s'en donnent à cœur joie et utilisent au mieux le large catalogue de cette vaste musique. Elles font passer le message, partout et pas uniquement dans le Nord, car les ondes radios comme celles de Tchernobill, ne s'arrêtent pas aux frontières, ni des banlieues, ni des pays.
Mais le son change. Les noirs américains veulent plaire au public blanc. Ils mettent des guitares électriques dans leurs chansons.Alors, les beurs, les noirs et les autres font de la résistance et nomment Oliver Cheatam, ministre du Funk et Barry White, ministre du patrimoine International. Aucune soirée digne de ce nom ne peut se passer de Get Down Saturday Night.L'intelligence de ces amoureux de musique a été de perpétuer ce mythe du Funk et de la Soul et de le transmettre aux petits frères, aux petites sœurs. On appelle cela la tradition orale.
On ne peut oublier comme cela les Whispers, Shalamar, Khemistry, Yvette Cason ... non, on ne les oubliera pas comme cela. On ne les a pas oubliés.
Puis arrive, à la fin des années 80, une nouvelle composante dans le paysage musical noir américain. La New Jack.
Pour ma part, je l'ai découverte dans un magasin Tower Records proche de Colombus Circle (on revient au Funk) à New York avec le premier album de Guy. Encore trois noirs me direz-vous. Oui et alors; à New-York, c'est plutôt moi l'étranger. Non ? Tout est relatif sauf en France.
Cette New-Jack est un croisement habile de Rap et de Funk/R&B.A l'initiative de ce nouveau courant musical on trouve un jeune homme de talent du nom de Teddy Riley. En France, les noirs adhèrent immédiatement, les beurs un peu moins, les autres, bah il n'y a pas de statistiques officielles fournies par l'INSEE. Et quand bien même, elles seraient discutables.Mais Make That Move, Let The Music Play ne s'oublient pas décidément pas comme cela ... et les radios jouent bien plus de Funk que de New Jack, malgré l'actualité débordante de cette nouvelle musique.
Le Rap lui, continue de faire des adeptes, cette mixité des genres musicaux renforce la mixité des cultures, la mixité des courants de pensée.
Le Rap se radicalise, devient plus agressif, plus revendicatif, vindicatif, plus pro-black aussi. Les revendications ne sont pas uniquement française et nationales.
Les anciens ne s'y reconnaissent pas trop. Leurs Dieux sont toujours Barry White, Joe Tex, Leon Sylvers ... pas Flavor Flav ni Roxanne même Shante .
RLP, lui, a quitté Radio 7 pour rejoindre Skyrock et jouer les sons électroniques de Chicago mais la résistance s'organise. Sans lui. RIP RLP.La suite, est ICI ...Alors, qu'en pensez-vous ? Vous avez peut-être des anecdotes à nous narrer, des histoires de l'époque.Et que pensez vous des ces raccourcis littéraires qui mettent les beurs, les noirs, les banlieusards, dans le même panier de linge sale ??tous des voleurs, tous des feignants, tous des incapables, tous des sans avenir ... et tous des p'tits gars qui pendant leurs nombreux loisirs, quand ils ne dépouillent pas une petite vieille, écoutent du funk, du rap et du r&b. Interdit pour eux d'écouter de la musique classique, du rock, ou rien du tout.
Et inversement, le rap, le hip hop, le funk, le r&b ne peuvent-être écoutés que par des noirs, des arabes ... si possible habitant en banlieue.Bref, donnez nous votre conception de la mixité sociale et raciale. Sans tabou, ni retenue mais avec courtoisie et politessse.Évitez les "ta mère elle s*ce des ours et ton père c'est John Mc Cain", on ne les laissera pas passer. N'alimentez pas la lie dont se servent nos amis anciens marins qui viennent de vendre leur paquebot.