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Mario Andretti, Casque, Face

Mario Andretti est le champion du monde de Formule 1 1978 et un de deux seuls américains a l'avoir été (l'autre étant Phil Hill, en 1961). Mais la carrière de celui dont le nom aux États-Unis est synonyme de vitesse a eu une carrière bien plus dense.

 

Il a presque tout gagné, s'est battu contre les grands noms du sport automobile des années 60 jusqu'aux années 90, a couru partout dans le monde. C'est comme si Mario Andretti avait toujours été là.

 

Pourtant, sa carrière en Formule 1 s'est déroulée en deux parties. Né en 1940 a Montona, dans la région de l'Istrie alors Italienne, et aujourd'hui Croate, le petit Mario commença pourtant sa vie durement, en étant un déplacé de la 2ème guerre mondiale, l'Istrie faisant partie dès 1945 de la Yougoslavie, et amenant avec son lot de réfugiés dans toute l'Italie. Pourtant, l'étincelle pour lui et son frère jumeau Aldo commencera a Monza, lors du Grand Prix d'Italie 1954, ou ils virent Alberto Ascari et Juan Manuel Fangio se battre coude à coude. En 1955, les Andretti immigrèrent aux États-Unis, plus exactement en Pennsylvanie, dans la région de Nazareth. Aldo et Mario vont alors assister a un type de courses dont ils n'avaient jamais entendus parler: les courses sur ovale de terre. Voir des stock-cars presque démunis de carrosserie glisser sur la poussière donnèrent des idées aux jumeaux Andretti, qui réussirent a s'engager et a courir contre les gars du cru et gagner contre eux. Pourtant, ça a bien failli s'arrêter là, quand Aldo sera grièvement blessé et que leurs parents apprennent alors qu'ils étaient pilotes de stock-cars, contre laquelle ils étaient contre. Mais le succès de Mario aidant, Il continua alors seul la course, et gravit les échelons en USAC, qui faisait courir les Indycars.

 

Pendant que Jim Clark remporta brillamment les 500 Miles d'Indianapolis en 1965, Colin Chapman, le grand patron de Lotus, remarqua le talent et la rapidité de ce rookie venant a peine d'être naturalisé. 3ème de la "Great Race", Andretti et Chapman entrèrent en contact et le team-manager a la casquette promit a Andretti un volant en F1 "quand il sera prêt". Avant ça, Andretti prit le temps de gagner deux titres en USAC, le Daytona 500 en NASCAR et les 12 Heures de Sebring en 1967 avec Bruce McLaren et Ford.

 

En 1968, Lui et Bobby Unser, alors les deux pilotes américains les plus en vue du moment, débutent tous les deux a Monza. Andretti sur Lotus, Unser sur BRM. Ils montrèrent tous les deux leurs bonne adaptation a la F1, mais sont interdit de course, car ils avaient tous les deux disputés une course d'USAC 24 heures avant les qualifications, et le règlement imposait aux pilotes un repos de 24 heures minimum. Andretti revient pour sa 1ère vraie course, pour le Grand Prix des États-Unis a Watkins Glen: Pole position ! La course se déroulera moins bien, problème d'embrayage, mais il fut un bon deuxième derrière Jackie Stewart avant son problème.

 

1969 sera un grand cru, puisqu'il décroche la victoire aux 500 Miles d'Indianapolis, sa seule victoire en 28 participations, ou sa malchance, plus tard transmise a son fils et son petit-fils, sera surnommé "l'Andretti Curse". Il gagnera le titre en USAC et montrera de bonnes performances avec Ferrari en Endurance. Ce sera plus mitigé avec Lotus en F1, Chapman utilisant Andretti pour mettre au point la Lotus 63, a quatre roues motrices. Il court seulement trois Grand Prix cette année-là. La saison suivante, il court pour Ferrari en Endurance dans les trois classiques américaines (24H Daytona, 12H Sebring et 6H Watkins Glen) et March en F1, tandis qu'il continue en Indycar. Il gagne a Sebring avec Ignazio Giunti et Nino Vacarella, dans ce qui sera la seule victoire de Ferrari face a Porsche. En F1, il termine 3ème en Espagne, Mais la March n'évolue pas assez vite pour garantir des résultats sur la durée.

 

Andretti renoue complètement avec ses origines Italiennes en rejoignant la Scuderia en F1, en 1971. Il fait partie du club fermé des vainqueurs de leur premier Grand Prix avec Ferrari, puisqu'il gagne la manche d'ouverture de la saison a Kyalami, en Afrique du Sud. Il remporte également la course hors-championnat du Questor Grand Prix, disputé sur l'ovale Californien de l'Ontario Speedway. Il connait pourtant une année blanche de victoire en Indycar et en Endurance. Ce sera mieux de ce dernier coté en 1972, ou il gagne en Endurance, il gagne a Daytona, Sebring, Brands Hatch et Watkins Glen, toutes avec Jacky Ickx. Rien en Indycar par contre, et en F1, Andretti marquera peu de points, mais ils ne sont pas représentatifs de sa rapidité, comme a Watkins Glen ou il ravit la foule de son attaque féroce en remontant tout le peloton pour terminer 6ème.

 

Andretti prendra une année sabbatique en F1 en 1973 pour se re-concentrer sur l'Indycar, ou il gagne a Trenton, et court pour l'écurie de Parnelli Jones, légende de l'Indycar, qui prépare son arrivée en F1 pour 1974. Andretti revient en F1 a la fin de la saison 1974, et marquera plusieurs points en 1975 avant, d'enfin, courir a plein temps en Formule 1. Et pour cela, il retrouve Lotus et Colin Chapman qui se souvient bien de lui.

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Uploaded on May 31, 2018
Taken on May 29, 2018