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la Courneuve les 4000 - 8 juin 2000 - Immeuble emblématique de la "cité des 4000", à La Courneuve, Seine-Saint-Denis l'implosion de la barre Renoir

twitter.com/Memoire2cite - l'Immeuble emblématique de la "cité des 4000", à La Courneuve, Seine-Saint-Denis, la barre Renoir a disparu ce jeudi par implosion, à 13 heures. Près de 400 kilos d'explosifs ont été répartis sur quatre des quinze étages que compte le bâtiment. Au total, il a suffi de 15 secondes pour réduire en tas de gravats cette barre de béton de 43 mètres de haut, 186 mètres de long, 11 de large, qui regroupait 362 logements. www.youtube.com/watch?v=wIsSVRtwX_8

Le coût de l'opération est estimé à 11 millions de francs, son financement est assuré conjointement par la ville de La Courneuve et l'office HLM (22% à eux deux), la région (33%) et l'Etat (45%). www.youtube.com/watch?v=-Pzl1cojTN8 A cela s'ajoutent les dépenses paralèlles à la destruction (installation du périmètre de sécurité, évacuation des riverains, relogement des habitants) qui s'élèvent à 12 millions de francs.

La barre Renoir aura vécu que 37 ans. L'immeuble a été vidé des 270 familles qui habitaient encore ici après un processus de deux ans et demi qui s'est achevé le 24 février, jour du dernier déménagement. Les familles ont pu exprimer des choix: la quasi-totalité des 1.200 habitants ont souhaité rester à La Courneuve. Ils ont pour cela reçu des aides: effacement de leur dette locative, remise à neuf du nouvel appartement, déménagement payé.

Les trois-quarts des familles se retrouvent cependant dans une autre barre de la "cité des 4000", soit par souhait, soit parce qu'elles ont refusé de s'installer dans un logement proposé hors de la cité, plus cher ou trop petit. Certaines ont été relogées dans la barre Pessov, soeur jumelle de Renoir, promise elle aussi à une prochaine démolition. L'association Droit au logement (DAL) critique ce "déplacement de population ", qui ne s'accompagne pas d'une véritable politique de réinsertion individuelle" et "ne résout pas les problèmes des cités". www.dailymotion.com/video/xfdiis video-streaming.orange.fr/actu-politique/la-courneuve-imp... renoir en ligne ici vimeo.com/ondemand/renoirdes4000 ,

8.000 destructions dans l'année

La destruction de la barre Renoir s'inscrit dans le programme de démolition du gouvernement, qui prévoit à terme la disparition de 150.000 vieux logements HLM. L'an dernier, près de 5.000 appartements avaient été démolis. Cette année, 8.000 destructions sont prévues. L'an prochain, 15.000. Philippe Yvin, directeur délégué du cabinet de Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville, explique cette accélération du programme: "Pendant longtemps, on a eu honte de démolir du logement social et on avait peur de la réaction des habitants. On préférait réhabiliter. Aujourd'hui, les mentalités ont évolué. Ces immeubles ne répondent plus aux aspirations des gens, et réhabiliter coûte plus cher que démolir". www.ina.fr/video/PAC00027506/la-courneuve-implosion-de-la... À la cité des 4000 à La Courneuve, la barre d'habitation Debussy, longue de près de 200 mètres, vient d'être détruite sous les yeux des habitants et en présence de Jean AUROUX, ministre du Logement. C'est une première européenne pour un tel bâtiment. Le commentaire sur des images de la barre s'écroulant alterne avec un commentaire de Jean AUROUX et les interviews des habitants. La construction de la cité a commencé en mars 1956, sur les plans des architectes Clément Tambuté et Henri Delacroix, et a duré plus de 10 ans. Une chapelle, L'Emmanuel, y est construite par Paliès. Ces logements dépendent alors de Paris Habitat, l'Office HLM de la ville de Paris1. La cité, alors très bien entretenue et vivante, sert de cadre au film de Jean-Luc Godard Deux ou trois choses que je sais d'elle, sorti en 1967, où il critique sa conception2.

La Cité des 4000 est emblématique des grands ensembles édifiés en France dans les années 1960, et plus particulièrement de ceux bâtis en région parisienne. Achevée en 1964, elle a été construite par la Ville de Paris. Les quatre gigantesques barres accueillent alors des milliers d'habitants que la capitale ne peut héberger, notamment des rapatriés d'Afrique du Nord3.

Cette situation a profondément évolué, avec le temps, notamment parce que la cité est restée gérée fort longtemps par Paris Habitat qui pratiquait sur place une politique d'attribution de logements destinée à regrouper en banlieue des familles et des populations dont la mairie de Paris voulait se débarrasser. La plus grande partie des habitants du grand ensemble a, dès le début des années 1970, été confrontée à des difficultés sociales et financières importantes, subissant de plein fouet les effets de la désindustrialisation de la banlieue Nord de Paris.[réf. nécessaire]4

La Cité est marquée en 1983 par la mort de Toufik Ouanes, enfant de neuf ans, abattu par un voisin irascible. Cet acte amène la visite à La Courneuve du Président de la République François Mitterrand. Ce n'est qu'en 1984 que la mairie de Paris cède à La Courneuve la cité des 4000, permettant ainsi la réappropriation par la municipalité de ce quartier.

Le 18 février 1986, la réhabilitation du quartier des 4000 débute par l'implosion de la barre Debussy, remplacée par les logements de l'Orme seul5. Cet événement, emblématique de la mise en œuvre de la politique de la ville dans les années 1980 (prolongée dans le cadre du programme national de rénovation urbaine) a donné le coup d'envoi d'une vaste opération de requalification urbaine, marquée par la destruction d'autres barres de logements (immeubles Renoir, Ravel, Présov, petit Balzac, puis en 2010 Balzac) et le développement de batailles permanentes pour mettre en œuvre une politique cohérente de rénovation urbaine.

Comme d'autres sites prioritaires de la politique de la ville, La Courneuve a souffert de l'insuffisance des crédits d'État en matière de rénovation urbaine, qui s'ajoutant aux difficultés financières de l'Office municipal HLM (dissout en 2005), ont entraîné des retards dans la construction de nouveaux logements locatifs sociaux sur les sites libérés par la destruction des barres. Durant la décennie 2000, le quartier commence une transformation dans la foulée des Grands Projets de Ville définis par Claude Bartolone et le gouvernement Jospin, prolongés par le soutien de l'agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) fondée par Jean-Louis Borloo, avec le fort soutien des crédits du conseil régional d'Île-de-France, du conseil général de la Seine-Saint-Denis et de l'Union européenne6.

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est rendu les 20 et 29 juin 2005 dans la cité des 4000 après la mort d'un jeune de 11 ans, mortellement touché devant la barre Balzac le 19 juin 2005 par une balle perdue. Les auteurs des faits ont été jugés en octobre 20087. Au pied de l'immeuble où l'enfant a trouvé la mort, l'attendaient deux cents personnes, dont de nombreux jeunes qui l'ont apostrophé sur leurs conditions de vie dans la cité. « On veut sortir d'ici, on est Français, on veut que nos enfants vivent comme des Français », a lancé une mère de famille. Nicolas Sarkozy a alors répondu qu'il était venu pour « bien montrer que l'on va donner les moyens utiles ». « Les voyous vont disparaître ; je mettrai les effectifs qu'il faut mais on nettoiera au Kärcher la Cité des Quatre Mille », a-t-il déclaré8.

Éric Besson, ministre de l'Immigration du Président Nicolas Sarkozy, s'est rendu le 5 janvier 2010 à l'invitation de Hassan Ben M'Barek et des responsables associatifs du Collectif Banlieues Respect dans la cité des 4000 9 pour son premier débat sur l'identité nationale en Banlieue10. Ce débat national suscitera une forte opposition des associations liées à l’immigration, de l'opposition de gauche ainsi que d'un certain nombre d'élus UMP11.

Devant être détruite en 2010, la barre Balzac est vidée de ses habitants dans un climat de tension provoqué par les expulsions de familles mal logées qui squattaient la barre d'immeuble afin de se loger décemment. Elle sera finalement démolie durant l'été 201112.

En mai 2012, la mairie de La Courneuve décida de démolir la barre Petit Debussy. Celle ci devait initialement être vidée de ses habitants fin 2013, en vue d'une démolition courant 201413. Un premier report de la démolition prévoyait celle-ci en 201514. Le processus de relogement des habitants du bâtiment n'étant néanmoins terminé qu'en 2015, et en raison également de sa proximité avec le groupe scolaire Joliot-Curie, c'est finalement durant l'été 2016, que la démolition de la barre Petit Debussy a débuté, pour se terminer en 2017.

Quant aux deux autres barres de 15 étages restantes, leur avenir est incertain, puisqu'on ne sait pas si la barre du Mail-de-Fontenay, avoisinant la tour Leclerc de 26 étages, sera démolie ou réhabilitée à l'horizon 2015, tandis que la barre Robespierre, réhabilitée en 1997, sera purement et simplement démolie15. Mais la barre du Mail de Fontenay, subira finalement le même sort vers 2026 16.

Le processus de relogement des habitants de la barre Robespierre devrait commencer fin 2015 ou début 2016, en vue de sa démolition en 201917.La Cité des 4000 a servi de lieu de tournage à plusieurs films dont :

1967 : Deux ou trois choses que je sais d'elle de Jean-Luc Godard ;

1976 : Le Jouet de Francis Veber (une scène) ;

1981 : Le Choix des armes d'Alain Corneau (plusieurs scènes aux 4000 Sud, tournées de jour comme de nuit, Gérard Depardieu et Richard Anconina habitant la barre Ravel, Yves Montand longeant la barre Renoir, etc.) ;

1983 : Le Marginal de Jacques Deray (lors de la poursuite avec Tchéky Karyo, on reconnait facilement les barres des 4000 Sud, celles près de la gare) ;

1991 : La Thune de Philippe Galland (tourné essentiellement aux 4000 Sud, de jour comme de nuit) ;2000 : La Squale de Fabrice Genestal (une scène tournée de jour le long de la Barre Ravel) ;

2007 : Sur la piste, court métrage documentaire sur la vie de trois adolescents de la cité, réalisé par Julien Samani ;

2014 : Papa Was Not a Rolling Stone de Sylvie Ohayon (d'après son livre) ;

2017 : L'Ascension de Ludovic Bernard (plusieurs scènes du film).

Notes et références

↑ « Le ras-le-bol des habitants des « 4.000 » » [archive], Le télégramme, 19 mai 2009 (consulté le 21 mai 2009)

↑ « Jean-Luc Godard filme aux 4000 (1967) » [archive], Urbains sensibles, 16 août 2010 (consulté le 17 août 2010)

↑ [1] [archive]

↑ (en-US) « Notes pour Debussy, lettre ouverte à Jean-Luc Godard 1988 Réalisation : Jean-Patrick Lebel Sujet : le 18 février 1986, la barre Debussy de la Cité des 4000 à La Courneuve s'effondre sous une charge d'explosifs - vidéo Dailymotion » [archive], sur Dailymotion, 2 mars 2011 (consulté le 9 février 2017)

↑ Vidéo de l'explosion de la barre Debussy [archive], 18 février 1986, FR3, archives INA

↑ Durant la période 2000-2006, la Ville reçoit 11,5 millions d'euros de crédits européens. « Evaluation à mi-parcours du DOCUP objectif 2 » [archive], Préfecture de Région Île-de-France, octobre 2005 (consulté le 5 mai 2009)

↑ « Un enfant tué par la guerre de deux familles » [archive], Le Journal du Dimanche.fr, 16 octobre 2008 (consulté le 17 octobre 2008)

↑ Actualités télévisions, France 2 - INA [archive]

↑ « Besson en débat à la Courneuve » [archive], sur le journal du Dimanche.fr, 5 janvier 2010

↑ « Eric Besson à la cité des 4000 Courneuve. » [archive], sur INA, 5 janvier 2010

↑ « Identité nationale visite surprise de Besson à la Courneuve » [archive], sur www.leparisien.fr, 5 janvier 2010

lacourneuve.blog.lemonde.fr/2011/10/06/barre-balzac-insta... [archive]

www.ville-la-courneuve.fr/LC_infos/actualite/actualite.ph... [archive]

www.ville-la-courneuve.fr/LC_idocs/ville_transformations_... [archive]

banlieue.blog.lemonde.fr/2013/06/20/le-devenir-de-la-dern... [archive]

↑ La Courneuve : les-locataires excédés face aux fuites-11-04-2019-8051100.php [archive]

www.ville-la-courneuve.fr/LC_idocs/ville_transformations_... [archive]

@ le petit Débussy « J’habitais ici il y a quinze ans. Alors forcément, regarder tous ces engins détruire la barre d’immeuble petit à petit ça me fait quelque chose. » Cet homme est posté devant la barre du Petit Debussy à La Courneuve. L’édifice, construit par la ville de Paris à la fin des années 1950, vit ses dernières heures. Les travaux de démolition viennent de débuter. Pas d’implosion grandiose, comme ce fut le cas pour son grand frère, le Grand Debussy en 1986 mais du grignotage. Cette technique laisse moins de gravats et évite les projections.

La première phase consiste à « nettoyer » l’intérieur de l’imposante structure bleue et jaune, en cassant les murs et les cloisons. Elle devrait se terminer avant la rentrée scolaire. La démolition totale est programmée pour les vacances de la Toussaint.

La proximité de l’école maternelle Joliot-Curie empêche les travaux de se dérouler pendant les heures de classe. « Je suis content d’avoir été relogé, je vis dans un immeuble plus propre et avec moins de voisins », reprend l’ancien occupant de la barre en photographiant l’immeuble. La totalité des habitants ont déménagé l’an dernier. Ils seront consultés, comme tous les Courneuviens, lors d’une réunion prévue en octobre pour décider ce qui remplacera le Petit Debussy.

Depuis 1986, cinq grandes barres des 4 000 ont été démolies : Debussy, Renoir, Ravel, Presov et Balzac, ainsi que le Petit Balzac. Les barres Robespierre et Mail-de-Fontenay pourraient elles-aussi être démolies dans les années qui viennent, toujours dans le cadre de la rénovation urbaine.« J’habitais ici il y a quinze ans. Alors forcément, regarder tous ces engins détruire la barre d’immeuble petit à petit ça me fait quelque chose. » Cet homme est posté devant la barre du Petit Debussy à La Courneuve. L’édifice, construit par la ville de Paris à la fin des années 1950, vit ses dernières heures. Les travaux de démolition viennent de débuter. Pas d’implosion grandiose, comme ce fut le cas pour son grand frère, le Grand Debussy en 1986 mais du grignotage. Cette technique laisse moins de gravats et évite les projections

Implosion de la barre DEBUSSY à la cité des 4000, une première en Europe le 23 novembre 2009

La Courneuve : implosion de la barre DEBUSSY à la cité des 4000

Actualités régionales Ile de France - 18/02/1986 - 02min07s

A la cité des 4000 à La Courneuve, la barre d'habitation DEBUSSY longue de près de 200 mètres vient d'être détruite en 8 secondes par implosion, à l'aide de 600 kilos d'explosifs, sous les yeux des habitants et en présence de Jean AUROUX, ministre du logement. C'est une première européenne pour un tel bâtiment. Quelques réactions de regrets de la part des anciens habitants qui ont vécu là.

reportage France 3

www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme...

 

 

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Uploaded on April 22, 2019