Extraction des granulats
Champasak (Laos) - Si vous allez dans des lieux essentiellement dédiés au tourisme, vous ne verrez pas de telles scènes.
On sait que partout dans le monde, pour les besoins de la fabrication du béton, on pille sans vergogne le sable sur les plages et dans les rivières. La construction des bâtiments et des infrastructures routières participent ainsi à la destruction de nombreux écosystèmes. Et en Asie, plus encore qu'en Europe, le béton reste le roi des matériaux. Il y a belle lurette que les traditionnelles maisons en bois ont été remplacées par des blocs en béton. Un choix imposé par la déforestation ?
Ce que l'on sait moins, c'est que les graves de terre et de mer, sont également pillés à grande échelle. Pour mémoire, les graves ou granulats issus des roches naturelles, servent à la fabrication du gravier servant de substrat pour la construction des routes, et des gravillons entrant dans la composition du béton. Ici, ce sont bien des « cailloux » qui sont prélevés dans les eaux du Mékong. Eux aussi sont destinés à l'industrie du BTP. Si la commande change, alors ce sera le sable qui sera chargé sur la barge. En Europe, depuis plusieurs années l’extraction des granulats est règlementée, même si de nombreuses dérogations sont accordées. En Asie et en Afrique notamment, où le peu de règlementations qui existent peuvent être aisément contournées en raison d’une corruption institutionnalisée, c’est « open bar ».
Pillons, pillons nos ressources naturelles, il n'en restera... rien !
• Champasak (Laos) - If you go to places that are mainly dedicated to tourism, you will not see such scenes.
We know that everywhere in the world, for the needs of the manufacture of concrete, we plunder without shame the sand on the beaches and in the rivers. The construction of buildings and road infrastructure thus contributes to the destruction of many ecosystems. And in Asia, even more than in Europe, concrete remains the king of materials. It's been a long time since the traditional wooden houses were replaced by concrete blocks. A choice imposed by deforestation?
What is less known is that land and marine aggregates are also plundered on a large scale. For the record, aggregates from natural rocks are used to manufacture gravel serving as a substrate for road construction, and gravel used in the composition of concrete.
Here, it is indeed "pebbles" that are taken from the waters of the Mekong. They too are intended for the construction industry. If the order changes, then it will be the sand that will be loaded into the barge. In Europe, for several years the extraction of aggregates has been regulated, even if many derogations are granted. In Asia and Africa in particular, where the few regulations that exist can be easily circumvented due to institutionalized corruption, it is "open bar".
Let's plunder, let's plunder our natural resources, nothing will be left of them!
Extraction des granulats
Champasak (Laos) - Si vous allez dans des lieux essentiellement dédiés au tourisme, vous ne verrez pas de telles scènes.
On sait que partout dans le monde, pour les besoins de la fabrication du béton, on pille sans vergogne le sable sur les plages et dans les rivières. La construction des bâtiments et des infrastructures routières participent ainsi à la destruction de nombreux écosystèmes. Et en Asie, plus encore qu'en Europe, le béton reste le roi des matériaux. Il y a belle lurette que les traditionnelles maisons en bois ont été remplacées par des blocs en béton. Un choix imposé par la déforestation ?
Ce que l'on sait moins, c'est que les graves de terre et de mer, sont également pillés à grande échelle. Pour mémoire, les graves ou granulats issus des roches naturelles, servent à la fabrication du gravier servant de substrat pour la construction des routes, et des gravillons entrant dans la composition du béton. Ici, ce sont bien des « cailloux » qui sont prélevés dans les eaux du Mékong. Eux aussi sont destinés à l'industrie du BTP. Si la commande change, alors ce sera le sable qui sera chargé sur la barge. En Europe, depuis plusieurs années l’extraction des granulats est règlementée, même si de nombreuses dérogations sont accordées. En Asie et en Afrique notamment, où le peu de règlementations qui existent peuvent être aisément contournées en raison d’une corruption institutionnalisée, c’est « open bar ».
Pillons, pillons nos ressources naturelles, il n'en restera... rien !
• Champasak (Laos) - If you go to places that are mainly dedicated to tourism, you will not see such scenes.
We know that everywhere in the world, for the needs of the manufacture of concrete, we plunder without shame the sand on the beaches and in the rivers. The construction of buildings and road infrastructure thus contributes to the destruction of many ecosystems. And in Asia, even more than in Europe, concrete remains the king of materials. It's been a long time since the traditional wooden houses were replaced by concrete blocks. A choice imposed by deforestation?
What is less known is that land and marine aggregates are also plundered on a large scale. For the record, aggregates from natural rocks are used to manufacture gravel serving as a substrate for road construction, and gravel used in the composition of concrete.
Here, it is indeed "pebbles" that are taken from the waters of the Mekong. They too are intended for the construction industry. If the order changes, then it will be the sand that will be loaded into the barge. In Europe, for several years the extraction of aggregates has been regulated, even if many derogations are granted. In Asia and Africa in particular, where the few regulations that exist can be easily circumvented due to institutionalized corruption, it is "open bar".
Let's plunder, let's plunder our natural resources, nothing will be left of them!